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Gestion du risque opérationnel par le contrôle interne au sein du secteur bancaire: cas de la société générale de Mauritanie

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par Oumar Sileye Diallo
Ehesicom - Master en audit et contrôle de gestion 2015
  

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Conclusion

Cette première partie de notre travail nous a permis de situer et d'analyser les concepts théoriques du contrôle interne et du risque opérationnel. L'analyse ainsi faite nous permettra dans la suite de mettre en parallèle le dispositif de contrôle interne afin de relever les manquements.

Chapitre II : Contraintes au contrôle interne dans la maitrise du risque opérationnel

Introduction

Avant d'exposer les limites du contrôle interne, nous tenterons de mettre en exergue les défaillances que rencontre le contrôle interne.

Section 1 : Présentation du cadre opérationnel du marché bancaire

Le cadre opérationnel du marché bancaire comprend trois institutions telles que le middle, le front et le back-office et il convient ici de définir chacune d'entre-elles.

Le back-office a pour rôle d'effectuer les procédures administratives des opérations de marché passées par les traders.

En opposition à ce dernier, le Front Office comprend l'ensemble des tâches liées à la vente ou à la gestion qui se font par l'intermédiaire des clients de la banque.

Concernant le middle-office comme son nom l'indique, il a pour mission de faire le lien entre le back-office et le front-office. L'employé du middle-office se charge de gérer les différentes opérations bancaires mais également de vérifier que les transactions soient effectuées dans le respect des procédures internes.

Les définitions du front, middle et back-office étant posées, il convient de rappeler un principe fondamental du contrôle interne mentionné dans le règlement numéro 97/02 du 21 février 1997 du comité de la règlementation bancaire et financière à savoir celui de l'importance d'assurer une réelle séparation des pouvoirs de ces trois institutions.

A. Les déficiences au contrôle interne

De parle cas Kerviel et l'ensemble des facteurs ou événements ne lui permettant pas de garantir la réalisation des objectifs de l'entreprise, le système de contrôle interne présente de nombreuses limites.

1. Les limites au contrôle interne

A ce titre l'efficacité d'un système de contrôle interne nécessite de minimiser l'éventuelle survenance de la non atteinte des objectifs, cependant il n'en demeure pas moins que persiste toujours le risque de complications dans son déroulement. De ce fait chaque établissement de crédit doit de manière impérative prendre conscience des réelles limites du contrôle interne dans la gestion du risque opérationnel.

Ces limites résultent de nombreux facteurs dont l'existence même a été clairement abordée depuis le cas Kerviel; il s'agit des facteurs humains, de la résistance aux changements en passant par la fraude organisée.

D'une part, les facteurs humains:

En effet, l'homme est à la fois le principal acteur du contrôle interne même si ce dernier est un facteur difficile à mesurer et souvent source de dysfonctionnement.

A cet effet on distingue différentes hypothèses dans lesquelles l'homme peut être amené à se tromper.

ü Erreur de jugement:

Le risque d'erreur humaine lors de la prise de décisions ayant un impact sur les processus peut limiter l'efficacité des contrôles. Les personnes responsables sont souvent appelées à prendre des décisions dans un temps limité, en se basant sur les informations disponibles mais parfois incomplètes et en supportant de surcroît la pression liée à la conduite des activités.

ü Les dysfonctionnements:

Même les systèmes de contrôle bien conçus peuvent faire l'objet de dysfonctionnements, notamment dans les situations où les collaborateurs interprète les instructions de manières erronées.

ü La collusion

La séparation des fonctions constitue souvent un instrument privilégié du contrôle interne.

Dans la pratique, ce type de contrôle a ses limites: deux ou plusieurs individus agissant collectivement pour accomplir et dissimuler une action peuvent fausser les informations financières ou de gestion d'une manière qui ne puisse être prévenue par la séparation des fonctions.

Un employé chargé d'effectuer des contrôles peut réduire ceux-ci à néant en agissant en collusion avec d'autres membres du personnel ou des tiers.

D'autre part, la résistance aux changements:

Sur ce point il faut comprendre qu'à chaque échelon d'activités, le personnel qu'il soit en bas ou en haut du système bancaire peut être réfractaire au système de contrôle. En effet, le cadre qui par péché d'orgueil s'abstient dans un souci de simplification de la lourdeur des tâches administratives de procéder au contrôle, ou que ce soit les administrateurs et collaborateurs de la banque qui par un défaut de formation considèrent le contrôle interne comme une punition, au lieu de l'envisager comme une source de valeur ajoutée pour la banque.

En outre, la fraude organisée :

Elle anéantit littéralement le système du contrôle interne, car tout d'abord c'est le système de direction lui-même en passant par les cadres ou encore les experts qui peuvent en être l'origine. De ce fait, les manoeuvres dolosives caractérisées par l'entente entre les différents organes entourant le contrôle empêche toute découverte de la fraude.

Et enfin, une autre limitation tient à une conception purement économique à savoir le rapport cout/ avantages attendus.

En effet, il est important de rappeler que la conception du système de contrôle interne doit tenir compte des contraintes en matière de ressources.

Le contrôle interne doit ainsi être à la mesure du risque qu'il doit couvrir. On doit ainsi souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d'une procédure dont le coût serait supérieur au risque encouru deviendrait une faiblesse dans l'optique du rapport coût/efficacité.

Cependant, la décision prise parla direction quant à l'affectation des moyens et ressources attribué au contrôle interne restera toujours partiellement basée sur des critères subjectifs. Toute la difficulté consistant à définir le risque résiduel tolérable.

Par ailleurs, il est à craindre que l'accumulation des règles enferme les acteurs de l'organisation dans une sorte de conformisme qui se traduit par l'absence d'initiatives, toutes leurs actions étant d'ores et déjà guidées par des processus. Dans cette optique l'organisation dynamique serait enfermée dans un immobilisme non performant.

De plus une annexe détaillant les procédures de contrôle interne de la production financière de la société générale démontre le peu de dispositif mis en place. En effet, la série de contrôle définis par les procédures de la banque employant Jérôme Kerviel reposait uniquement sur deux tests à savoir :

· « vérification quotidienne de la réalité économique de l'ensemble des informations reportées »

· «Réconciliation dans les délais impartis entre les données comptable et les données de gestion selon des procédures spécifiques».

Les limites du contrôle interne se juxtaposent avec la règlementation bâloise expliquée ci-dessous.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote