Impact de la réforme de l'administration publique sur le personnel de l'état de 2004 à 2008( Télécharger le fichier original )par Dinhar MAKUSA KITUNGU Université de Mbandaka - Licencié en Sciences Administratives 2015 |
Section II : Etat des lieux des Reformes de l'Administration publique en RD CongoII.1. Contexte GénéralDepuis la deuxième république, par la proclamation de la suprématie du militantisme sur la maîtrise des activités administratives de l'Etat, par ce principe a durablement installé les germes du déclin que vont progressivement connaître l'administration publique et le pays tout entier.26(*) Mais ayant pris conscience de la nécessité de disposer d'une administration publique fonctionnelle, le gouvernement a, en 1972, lancé, sans concertation avec les Agents et Fonctionnaires de l'Etat, jugés principaux responsables des dysfonctionnements de l'Administration publique ou plutôt facteur capital de blocage potentiel de la réforme de celle-ci, une première réforme général de l'appareil de l'Etat. Les grandes orientations de cette réforme ont été la décentralisation de la gestion de ressources humaines. Et aussi la suppression de la dualité entre le parti unique et l'Administration publique. Il en est résulté une politisation de cette dernière ainsi que la désignation, dans les fonctions dirigeantes de l'Administration publique, de jeunes cadre fraîchement sortis des universités mais, fort malheureusement inexpérimentés.27(*) En 1981, le gouvernement constatant l'échec de la réforme de 1973, lançait une deuxième réforme nationale qui revenait sur la décentralisation de la gestion des ressources humaines considérée comme l'une des principales causes des dysfonctionnements de l'Administration publique. Un nouveau statut des fonctionnaires est adopté, et vient renforcer la centralisation de l'organisation étatique.28(*) Aucun dispositif d'appui au démarrage de la réforme n'était cependant mis en place. Les ordonnances d'application du nouveau statut n'étaient prise, pour partie, qu'à parti de 1982, les structures organiques n'étaient pas revues, les attributions et procédures de travail conservées en l'état et le Ministère de la Fonction Publique, nouvelle crée en remplacement de la Commission Permanente de l'Administration publique « COPAP », qui fonctionnait pendant la gestion décentralisée, héritait d'attributions identiques à celles de la COPAP.29(*) Jugeant l'échec des réformes de 1972 et 1981, le Ministre de la Fonction Publique notait en 2004 que les causes des échecs étaient à la rechercher notamment dans l'absence d'une vision globale à moyen et long termes, rendant les réformes partielles et dans les résistances internes dues à la non-participation et à non implication des personnels de l'Etat suite au manque de la gestion des ressources humaines. * 26MPINGA KASANDA et Gould ; Vision du Ministère de la Fonction Publique sur la réforme de l `Administration publique, Kinshasa, 2004, P.107 * 27MPINGA KASANDA et Gould ; Vision du Ministère de la Fonction Publique sur la réforme Del `Administration publique, Kinshasa, 2004, P.117 * 28Idem. P.120 * 29NAINE S. ; Cadre stratégique de la réforme de la Fonction Publique en Rd congo « Programme d'Action Prioritaire 18-24 mois, Kinshasa 2004 |
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