CHAPITRE II : MATERIEL
ET METHODES
II.1. Description de
l'étude
II.1.1 Schéma
d'étude
Il s'agissait d'une étude interventionnelle
randomisé visant à comparer l'effet de deux interventions de
sensibilisation (par SMS et par dépliant) sur l'utilisation du service
de consultation postnatale, matérialisé par le respect du
rendez-vous systématique du septième jour post-partum, au sein
deux groupes de femmes en post-partum immédiat. A cette étude
interventionnelle ont été nichées un volet descriptif
décrivant le niveau d'information des femmes sur la consultation
postnatale, et une revue documentaire des registres de suite de couche au cours
de deux semaines précèdent notre intervention pour recrutement
des membres à inclure dans le groupe contrôle afin
d'évaluer les effets de la sensibilisation par SMS et par
dépliant par rapport à la sensibilisation de routine.
II.1.2 Description des Sites
d'étude
L'étude s'est
déroulée dans deux hôpitaux de district urbains de la ville
de Yaoundé à savoir l'Hôpital de District de Biyem-Assi et
celui d'Efoulan. Ces deux hôpitaux ont un plateau technique leur
permettant d'offrir le paquet complémentaire d'activités de soins
recommandés par le Ministère de la Santé. Ils sont
situés à une distance maximale de 5 km de chacun des
ménages couvert par leurs districts respectifs, soit un
équivalent de 250 frs de taxi. Compte tenu du caractère urbain et
de l'accessibilité évidente de ces hôpitaux de district,
ils reçoivent des patients venant aussi des aires de santé
couverts par d'autres districts.
Ces deux hôpitaux de district possèdent chacun,
un service de la santé maternelle et infantile (SMI). Subdivisé
en service de consultation prénatale, le service de planning familial,
le service de gynéco-obstétrique qui travaille en étroite
collaboration avec le service de pédiatrie. Environ une vingtaine de
personnels de santé dans chaque service assurent l'offre de soins
24h/24.
II.1.3 période
d'étude
L'étude a été menée dans la
période allant du 16 Mai au 30 Juin 2016.
II.1.4 description de
l'intervention.
Après obtention du consentement éclairé
de chaque participante, elles ont été randomisées dans
les deux groupes de sensibilisation (SMS+ Dépliant). La randomisation
s'est fait en fonction du jour d'arriver dans la salle de suite de couche.
Celles arrivées le jour 1 ont alloué dans le groupe
sensibilisé par SMS et celles arrivées le jour 2 ont
alloué dans le groupe sensibilisé par dépliant suivant la
même logique jusqu'au jour 30. La randomisation a été fait
en fonction du jour parce que toutes les femmes étaient dans la
même salle et le fait de remettre le dépliant et le SMS d'autre
aurait limité l'effet du double aveugle, et par conséquent
crée des facteurs de confusions. Par contre les femmes du groupe
contrôle ont été recrutées dans les registres de
suite de couche au cours des deux semaines précédents notre
étude car il n'aurait pas été éthique de
sensibilisé un groupe et l'autre pas sur la CPoN. Puis chacune des
femmes incluses dans les groupes d'intervention ont été
interrogées pour évaluer leurs connaissances sur la CPoN.
L'information contenue par SMS et par dépliant
était le même, il était rédigé dans les deux
langues (Anglaise et Française), afin ce SMS se fasse comprendre par les
anglophones comme les francophones. Le message de sensibilisation était
le suivant : « félicitation madame pour
votre accouchement dans notre hôpital. Nous tenons à vous rappeler
votre rendez-vous de consultation post-natale prévue une semaine
après votre sortie de l'hôpital. Cette consultation est importante
pour assurer votre santé et celle de votre bébé. Nous
comptons sur vous pour honorer ce rendez-vous qui a lieu chaque mardi et
jeudi »
Le dépliant était contenu dans une enveloppe
marquée du cachet de chacun des deux hôpitaux de district, il
était remis à la femme quelques heures avant sa sortie de
l'hôpital, quant au SMS il était envoyé à chaque
femme avec une fréquence de deux le premier SMS le jour de sa sortie de
l'hôpital, le deuxième cinq jours après sa sortir de
l'hôpital. Dès que nous avions l'accusé de réception
nous étions sure que le SMS a été effectivement
été reçu par la femme. Cependant nous n'avions aucun moyen
de savoir si les femmes avaient lues le SMS ou pas.
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