2. Les limites observées dans la
mobilisation du personnel à PERENCO
Les limites observées dans la mobilisation du personnel
lors de la restructuration à PERENCO portent tour à tour sur la
communication interne, l'absence de leadership de la part des gestionnaires et
un manque d'implication des salariés.
2.1. Une communication interne défaillante
Au début de tout processus de changement, la
communication de la vision du dirigeant aux employés est un
élément de motivation nécessaire. A l'heure de la
mondialisation, la conduite des réorganisations fait partir des missions
incontournables des dirigeants. Le degré de communication qu'ils y
injecteront déterminera la partie visible de la stratégie
(T.Lemasle, P-E Tixier, 2000). A PERENCO, il n'avait pas été
clairement indiqué le cap que l'on voulait atteindre, vers quels
horizons on voulait mener le personnel. Le personnel n'a pas été
suffisamment imprégné du projet de cession et de
réorganisation de l'entreprise. Les responsables ne relayaient pas
toutes les informations au personnel. Ainsi la communication interne a
été insuffisante. Et la démarche des dirigeants est
restée imperceptible par certains employés.
Par ailleurs, le personnel avait des appréhensions face
à la nouvelle stratégie d'entreprise. La plupart des
salariés étaient mis devant le fait accompli sans trop savoir
pourquoi. C'est pour cette raison là qu'ils appliquaient certaines
décisions par crainte d'être renvoyés que par désir
de participer à l'oeuvre commune de changement. Nous avions l'impression
que le processus de communication comportait des rouleaux
d'étranglement
2.2. Absence de leadership de la part des gestionnaires
Abraham Zaleznik pense que les entreprises ont besoin de
managers et de leaders pour exister et prospérer. Mais il constate avec
regret qu'un grand nombre d'entreprises favorise le développement de
managers. Ces derniers sont soucieux de maintenir l'ordre et la
stabilité de l'organisation. Mais cet auteur pense que les entreprises
doivent trouver les moyens de former à la fois de bons managers et de
bons leaders. Le management gère la diversité et le leadership
gère le changement. Le leadership est essentiellement axé sur la
gestion du changement. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles l'importance
du leadership ne fait que s'accroitre dans cet environnement marqué par
des mutations économiques et la concurrence.C'est une véritable
source d'inspiration, un modèle pour ses employés. Il affiche les
qualités d'un bon coach. Un leader mobilisateur est indispensable en
période de restructuration. Nous avons noté que les gestionnaires
de PERENCO n'étaient pas de bon leader.
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