Annexe 3 - Grille d'entretien pour les entretiens
semi-directifs
Thème 1 : la stratégie de
communication
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Quelle est la stratégie de communication utilisée ?
quels sont les moyens mis en oeuvre ? quels sont les supports
privilégiés ?
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Thème 2 : les éléments de
différenciation
|
Quels sont les atouts de la destination ? quels atouts avez-vous
que les autres n'ont pas ? quelles sont vos faiblesses ?
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Thème 3 : le positionnement
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Sur quels secteurs vous positionnez-vous ? Quelle est votre cible
de clientèle ?
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Thème 4 : l'environnement
général
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Quels partenariats avez-vous ? Quels organismes vous supportent ?
Comment ressentez-vous la concurrence locale, nationale ou internationale ?
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Thème 5 : les enjeux
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Quels peuvent être les retombées du tourisme
d'affaires ? Quels en sont les enjeux ?
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Annexe 4 - Entretien semi-directif avec Jean-Pierre
Derail, directeur d'exploitation du Palais des Congrès d'Antibes
Juan-les-Pins
Vendredi 07 mars
Heure de début : 09h36 / Heure de fin : 10h14
ML : Quelle est la stratégie de
communication déployée pour communiquer sur la nouvelle dimension
affaire de la ville d'Antibes Juan-les-Pins ?
JPD : Pour commencer, je ne parlerais pas de
communication je parlerais plutôt de commercialisation. Il faut tout
d'abord comprendre la finalité qui est de développer
l'activité congrès sur la ville. Je parle de congrès au
sens large. Le tourisme d'affaires est un terme « fourre-tout » et on
y intègre un peu de tout et n'importe quoi comme les voyages d'affaires
individuels, ceux qui viennent pour un rendez-vous ou une mission. Il y a aussi
les séminaires avec des petits groupes, réunions d'entreprises,
ces touristes d'affaires sont principalement client de l'hôtellerie.
Ensuite vous avez l'incentive, les voyages de stimulation et de
récompense avec des activités de loisirs dans un cadre
professionnel. Et pour finir vous avez l'activité congrès et
événement d'entreprise. À une époque on appelait
ça le tourisme d'affaires, maintenant c'est complétement
révolu. On ne parle plus de tourisme d'affaires, on parle de MICE, de
l'industrie des rencontres professionnelles. C'est une véritable
industrie et on s'éloigne quand même des problématiques
touristiques. En effet les personnes ne viennent pas pour voyager et
découvrir des destinations, ce n'est pas la motivation. La motivation et
la finalité c'est de venir apprendre, échanger, rencontrer,
débattre mais pas de visiter une ville.
ML : Vous pensez donc que les atouts de la
destination ne jouent pas dans la prise de décision de l'organisateur du
congrès ?
JPD : Le congressiste va sur une ville parce
que ça a été décidé comme ça, il n'a
pas le choix. Il ne va pas refuser car la destination ne lui plait pas. La
motivation c'est d'aller travailler, échanger dans un congrès qui
a lieu chaque année. C'est statutaire, le but c'est de travailler sur un
certain nombre de points, de problématiques etc... Donc vous voyez quand
même qu'on s'éloigne des problématiques touristiques.
Déjà on se positionne beaucoup plus dans la communication
d'entreprise que dans du tourisme. Cela ne fait pas toujours plaisir au monde
du tourisme car ils sont dans d'autres raisonnements et réflexions
purement touristiques. Il y a énormément de dénominateurs
communs avec le tourisme, on exploite des équipements touristiques. On
exploite des transports aériens, routiers ou collectifs. On exploite
également l'hôtellerie, la restauration, éventuellement
100
un peu de loisirs mais ça reste accessoire. Et puis on
exploite aussi un équipement, ici c'est le Palais des Congrès.
Ça peut aussi être des parcs d'expositions mais nous
forcément on est positionné sur un secteur congrès. C'est
notre secteur d'activité.
ML : Quelle est votre cible de clientèle
?
JPD : Une fois qu'on a répondu
à la question : quelle est notre clientèle, on a fait 50% du
boulot. Il faut être capable d'identifier nos clients, savoir qui sont
les clients d'Antibes Juan-les-Pins, ville de congrès. Une fois qu'on a
réellement répondu à cette question on peut commencer
à faire des actions de développement, de commercialisation, de
communication dans la bonne direction. Car si l'on se trompe de cible, rien ne
va fonctionner.
Nos cibles clientèles c'est un peu comme partout,
c'est-à-dire qu'on est positionné sur le marché des
congrès et des événements d'entreprise. Sur ce
marché il y a trois types de clientèle, les entreprises, les
associations professionnelles et les agences, qui sont les
intermédiaires. Pour nos clients « entreprises » c'est souvent
des événements internes, mais des événements
externes peuvent aussi arriver. Les événements internes c'est
qu'on réunit 100, 200, 500 parfois 1000 collaborateurs au sein d'une
même société, franchise ou un groupe. Les congrès
c'est souvent des corporations, un secteur d'activité organisé
sous forme de syndicat ou de fédération. C'est vraiment nos deux
cibles de clientèle prioritaire. Nous ne négligeons pas pour
autant les agences car ils font intermédiaires entre nous et des clients
potentiels. Il est important de savoir quelle est la clientèle que l'on
vise pour vendre notre produit, à savoir le Palais des Congrès.
Pour le vendre il y a bien évidemment plusieurs critères comme la
capacité d'accueil, nous savons que nous sommes positionné sur
des événements entre 100 et 500 participants et type
congrès, conventions. Nous ne sommes pas positionnés sur les
salons car nous n'avons pas de salon d'exposition assez grand. Nous pouvons
accueillir des petits salons locaux ou régionaux mais on n'organisera
jamais le salon de l'auto par exemple. La finalité, au-delà de
tout ça, et on en revient à la problématique de
départ, est de développer l'activité congrès. Car
la mission que l'on à reçu de la ville c'est d'attirer les
congrès sur la ville, pour avoir des retombées économiques
: nuitées, repas, achats. Donc effectivement ce n'est pas des petits
salons locaux qui vont nous apporter ces retombées. Tout notre axe de
développement que ce soit commercial ou de l'ordre de la communication
c'est de déployer un maximum d'effort pour attirer la
clientèle.
ML : Quelle stratégie utilisez-vous pour
atteindre cet objectif ?
101
JPD : Dans un premier temps, on s'interroge
sur l'offre, qu'est-ce qu'on propose, quel est le produit que l'on vend. Nous,
on vend une ville, une destination avec toutes ses composantes.
L'accessibilité est un critère prioritaire car si on est
inaccessible on a beau avoir le plus beau palais des congrès du monde et
les plus beaux hôtels mais s'il faut 15 jours pour s'y rendre personne ne
viendra. Notre force à nous c'est l'aéroport international et sa
proximité. Cela fait partie des critères de sélection. Un
autre critère important, l'équipement. Il faut que
l'équipement soit adapté à la manifestation. Le
troisième critère c'est l'hôtellerie, la capacité
hôtelière, la configuration et la proximité. Puis
après c'est tout l'environnement congrès : soirée de gala,
possibilité de loisirs etc... Cela vient agrémenter l'offre et
ça fait partie des besoins. Tout ça ce sont les composantes de
notre produit.
ML : Qu'est ce qui fait que vous êtes
compétitifs sur le marché, quels sont vos éléments
de différenciation ?
JPD : On a beaucoup de chance sur la
Côte d'Azur : le soleil, Juan-les-Pins et une très belle image, un
très bel affect, une belle notoriété. Il faut profiter de
ça, on ne va pas créer un concept marketing « à deux
balles » artificiel alors qu'on peut s'appuyer sur une image de marque
d'Antibes qui est très forte. On va être dans une stratégie
de marque : la ville. Moi, je ne suis pas tout à fait pour le fait de
concevoir un concept tel que « Only Lyon » ou « So Toulouse
». Je considère que Antibes Juan-les-Pins c'est suffisamment fort
et que ça exprime suffisamment de choses plutôt qu'aller
créer un autre concept qui fera, de toute façon, un peu
artificiel. Je n'ai pas la prétention de dire que c'est peut-être
la solution idéale mais en tout cas pour l'instant c'est ce qui s'est
présenté pour nous le plus logique. Il faut rester simple,
très lisible, très percutant mais il faut aussi s'appuyer sur de
l'authenticité. On ne peut pas mentir aux gens et quand on a la chance
d'avoir des atouts, des forces, des qualités il faut absolument jouer
là-dessus, c'est ça qu'il faut travailler, qu'il faut optimiser.
Pour moi, nos deux éléments de différenciation c'est
l'image de la ville Antibes Juan-les-Pins. Le deuxième
élément de différenciation, c'est qu'il faut regarder
notre offre par rapport à la demande, la façon dont on se
positionne. Nous avons une force exceptionnelle, c'est de proposer une
unité de lieu incroyable avec un palais des congrès au coeur du
dispositif avec 1000 chambres d'hôtels à moins d'un
kilomètre. Il y a la mer à 150m, toute l'attractivité
festive, commerçante de Juan-les-Pins, nous sommes à
l'orée du Cap d'Antibes. On peut s'amuser à dire que c'est dans
l'idée d'un « resort » même si c'est un terme anglais.
Le « resort » est quand même un produit fini,
102
complétement intégré donc ce n'est pas
tout à fait ça mais on est dans l'idée. Ces deux arguments
sont nos arguments de vente. Notre stratégie de développement
joue sur ces deux atouts.
ML : Quels sont les moyens que vous utilisez
pour mettre en oeuvre cette stratégie ?
JPD : C'est tous les moyens possibles et
inimaginables pour aller chercher les clients. Il faut avoir la meilleure
visibilité possible sur le marché, c'est là effectivement
où les actions de communication sont importantes. Il faut qu'on aille
faire savoir, faire connaitre, mettre en avant tout ces atouts, qualités
etc... Mais ce n'est pas uniquement diffuser de l'image et de l'information, il
faut aussi aller chercher les clients. En effet, on est dans un environnement
très concurrentiel, dans l'analyse de la demande on s'aperçoit
qu'en France on est dans un « gros délire ». Il y a 120 palais
des congrès, dont une bonne cinquantaine de ville qui sont en
capacité de recevoir des congrès car il faut avoir tous les
atouts et toutes les composantes. Il faut donc aller chercher les clients.
C'est là qu'on déploie une action commerciale, il faut être
capable d'identifier les clients, de les détecter, de les reconnaitre
puis après il faut les rencontrer à travers différents
types d'actions, du démarchage, des opérations de promotions
comme les salons et workshop. On organise également des eductours, on
fait venir les gens pour leur faire voir l'infrastructure. On organise aussi
des opérations de marketing direct, de mailing. La saturation des boites
mails fait qu'on aurait presque tendance à revenir à
l'époque du courrier. Moi, mon objectif ça va être de me
positionner là-dessus. Normalement, ce n'est jamais bon d'aller à
contre-courant mais là ça peut être une opportunité
et devenir un élément de différenciation.
ML : Quels sont vos supports de communication
?
JPD : La priorité qui a
été donnée dès le départ ça a
été d'avoir un outil internet. On a fait un site très
didactique, très clair, très simple, très logique et qui
soit lisible dans le sens de ce que veut voir, lire ou entendre un organisateur
de congrès. D'abord c'est la destination : ou est-ce que je vais, avec
les atouts et composantes de la ville. Ensuite, l'infrastructure : la
capacité d'accueil, le plan de visite en 3D. Puis les services : la
prise en charge, l'accompagnement, comment le dossier va être
traité. Car on ne vend pas qu'un produit, on doit aussi vendre une
équipe, des solutions d'accompagnement, d'organisation et c'est
là où on a aussi peut-être un avantage concurrentiel. Je
m'explique : le fait que ce soit l'office du tourisme qui soit gestionnaire de
ce palais des congrès est une force. On l'annonce et on l'argumente
quand on est dans l'échange
103
commercial. Cela rassure car on n'est pas la
énième boite privée. L'office de tourisme apporte un peu
plus de garantie, de notoriété, de professionnalisme car on est
à même d'avoir une maîtrise totale de notre territoire, une
connaissance approfondie.
Et puis la chance qu'on a c'est de proposer une offre
intégrée : on peut absolument tout traiter de A à Z :
location des espaces, prestations techniques, restauration, gestion de
l'hébergement, soirées, transferts etc... Donc ça c'est
fantastique, il n'y a qu'un interlocuteur : l'office de tourisme. On ne peut
pas rêver mieux pour nous comme pour un organisateur de
congrès.
ML : Travaillez-vous aussi avec des agences
incentives ?
JPD : Bien sûr, mais il faut savoir que
ce marché évolue. La demande évolue. Les congrès
d'il y a 20 ans, 30 ans, ce n'est plus tout à fait les mêmes
qu'aujourd'hui. On est dans un contexte économique plus
compliqué, il y a des problématiques budgétaires mais
aussi d'image. Pour une société, d'aller dépenser de
l'argent pour s'amuser, faire du bateau c'est mal vu. Il y a une connotation
qui peut être contre-productive pour une société.
Aujourd'hui, les entreprises ont tendance à réduire ça et
à consacrer beaucoup plus de temps au travail, à l'échange
etc... Il y a un poste qui reste indéfectible, c'est la soirée,
il y a pratiquement toujours une soirée de gala. Je ne veux pas faire
peur à tous ceux qui pensent que les congressistes vont arriver à
Antibes, se promener, vont faire des activités de loisirs mais je reste
modéré sur cet avis. L'incentive c'est autre chose, l'objectif
c'est de s'amuser. Les activités de loisirs liées à un
congrès c'est plus rare.
ML : Pensez-vous que les congressistes qui
viennent pourront générer un futur tourisme de loisirs ?
JPD : Je pense que oui. Il y a des
retombées économiques directes mais aussi indirectes. C'est
très compliqué de le quantifier.
ML : A quels organismes
spécialisés dans le tourisme d'affaires êtes-vous
rattachés ?
JPD : Nous sommes membres de Provence
Côte d'Azur Events. Il existe un pôle tourisme d'affaires et nous y
sommes rattachés. Cela permet d'avoir des moyens financiers plus
importants. On y retrouve notamment des palais des congrès, des
hôtels, des agences...
ML : Quels sont les avantages à
être rattaché à cet organisme ?
JPD : Tout simplement de mutualiser les
moyens. Prenons un exemple tout bête : nous participons à Heavent
Meetings Cannes, on aura un stand « Provence Côte d'Azur
104
Events » qui fera 150m2. Nous occuperons
12m2, aux côtés d'autres villes de la région,
que nous paierons 2000€. Si on avait pris un stand seul de la même
surface nous aurons dû payer 8000€. L'intérêt c'est une
force de frappe en terme d'image, car la visibilité est beaucoup plus
forte : moyens de marketing, de commercialisation, de communication. Il y a
tout de même cinq salariés qui s'occupent de ça à
l'année. On participe aussi à des opérations à
l'étranger : opérations de promotion, eductours. En
parallèle, il y a aussi une action de prospection car il y a un fichier
avec des listes de clients. Ils font l'interface, ils nous renvoient les
demandes, les contacts. On est aussi membre d'AIVFC (Association Internationale
de Ville de Congrès Francophones), et membre d'Atout France avec le
CFTAR (Club Français du Tourisme d'Affaires Réceptif).
105
Annexe 5 - Entretien semi-directif avec Pierre-Louis
Roucaries, président de Provence Côte d'Azur Events et directeur
de l'Office de Tourisme et des Congrès de Mandelieu
Mercredi 12 Mars
Heure de début : 09h36 / Heure de fin : 10h05
ML : Pouvez-vous me dire quelques mots sur
Provence Côte d'Azur Events ?
PLR : PCE c'est 140 membres d'Avignon
à Monaco, composés de Palais des Congrès, d'hôtels,
d'agences, de prestataires spécialisés, de bureaux des
congrès, de lieux évènementiels. C'est aussi 5
salariés avec 1.000.000 € de budget : 45% de la région, 55%
du privé. PCE n'est pas qu'un bureau des congrès : on travaille
aussi sur le parcours de croissance des entreprises, sur la formation, la RSE,
la qualité, la possibilité des entreprises de se
développer. L'objectif est vraiment d'être en soutien d'une
filière. PCE travaille aussi au développement des congrès
avec les autres PRIDES. On va voir les autres PRIDES et on essaie d'être
candidat pour recevoir des congrès ou générer des
congrès, salons avec eux.
ML : Quelle est la stratégie de
communication de Provence Côte d'Azur Events ?
PLR : Il faut d'abord partir à
l'origine. C'est-à-dire que c'est lié d'une opportunité et
pas d'un constat. En fait la région a créé dans les
années 2000 des pôles régionaux d'innovations
développement économiques solidaires (PRIDES). Elle en a
créé 29, aujourd'hui il n'y en a plus que 16 dont Provence
Côte d'Azur Events. L'idée c'était de mettre en avant des
secteurs d'activités qui paraissaient être de véritables
opportunités pour la région. Donc effectivement le tourisme
d'affaires c'est une spécificité de la région, en
particulier de la Côte d'Azur qui est quand même en pointe sur ce
secteur-là. Et pour imager cette idée-là c'est simple :
Ile-de-France représente 50% du marché en France et PACA en
représente 18%, il ne reste pas grand-chose pour les autres, sachant
qu'il y a 21 régions. Donc en dehors de Paris c'est ici que ça se
passe. Il y a une dimension internationale. Contrairement aux autres
régions de France il y a une véritable dimension internationale
des manifestations qui se déroule ici en PACA. Alors, sur ce il y a un
pôle de compétitivité qui s'appelle pôle
d'excellence, car le mot compétitivité est un terme qu'il faut
utiliser avec précaution car il définit les pôles qui ont
une renommée mondiale, ce qui est pas notre cas. Nous on est
plutôt sur le parfum, sur l'aéronautique, les
télécoms etc. Donc notre stratégie de communication
aujourd'hui elle est basée sur la typologie des
106
actions et sur le type de cible. D'abord un constat, on est
quand même sur des cibles très restreinte, c'est-à-dire sur
chaque territoire sont concernés 15.000/20.000, 30.000 ou 40.000 maximum
clients potentiels. Ce n'est pas une cible que l'on travaille avec des mass
média. On va être très vite déjà dans des
actions hors média. Je vais continuer sur la typologie de nos clients,
ils sont français et ils sont essentiellement sur ce que j'appelle des
marchés matures c'est-à-dire la Belgique, l'Allemagne,
l'Angleterre. Après il y a aussi un peu de russes, un peu d'indiens mais
c'est des micros marchés. C'est d'ailleurs le rôle des
comités régionaux du tourisme d'aller démarcher ces
marchés lointains qui deviendront peut-être un jour des
marchés matures. Aujourd'hui sur le tourisme d'affaires on est
essentiellement sur ces pays-là et pour certains types
d'activités on est aussi sur le marché américain. Les
moyens qu'on utilise sont les outils de e-marketing et la rencontre directe.
Sur le e-marketing ça se traduit d'abord par un site internet qui a
été complément refait, par Facebook, par e-news qui
s'adresse à la fois aux adhérents et aux prospects. Concernant la
rencontre directe on est sur 90% du travail. Le plan d'action se décline
en opérations nationales et internationales avec des salons, des
workshops et des eductours, donc on a vraiment toutes les formes. On
privilégie les opérations qui se déroule sur le territoire
car on pense que c'est les plus efficaces. Tout simplement parce que lorsque le
client a vu le produit il est séduit. Au lieu de beau discours il vaut
mieux leur montrer, en général ils achètent, que ce soit
d'Avignon à Monaco. Il y a quand même un 3ème
élément qui est quand même important c'est qu'il existe une
cellule commerciale, qui à ma connaissance n'existe qu'ici, en PACA.
Cette cellule commerciale fait émerger des cahiers des charges de
clients. Par exemple cette année en 2013 il y en a eu 130 qui sont
transmis aux destinations qui elles même vont les traiter ou vont les
faire traiter par les hôtels ou agences. De ces demandes en
général il y en a une cinquantaine qui sont
concrétisées sur la région. Ce qui est normal car les
demandes sont très qualifiées.
ML : Pensez-vous que la meilleure
stratégie de communication de la région est son image de marque,
sa notoriété ?
PLR : Absolument !
ML : C'est ce que Jean-Pierre Derail me
disait la semaine dernière, pour lui il n'y a pas besoin de créer
des outils marketing alors que nous avons la chance d'avoir une si belle
notoriété. Qu'en pensez-vous ?
PLR : Alors moi je ne suis pas si optimiste
que lui. Il y a une vraie problématique aujourd'hui car on entre dans
une phase, une spirale négative que je compare au début de
107
la désindustrialisation de la France au milieu des
années 70. Alors on peut crier haut et fort qu'on ne peut pas
délocaliser le tourisme. Ce n'est pas vrai, on ne délocalise pas
effectivement les emplois mais on délocalise le client, ce qui revient
au même.
ML : Ressentez-vous une importante concurrence
à l'internationale ?
PLR : Bien sûr, il a une très
forte concurrence. Notamment avec les pays du sud qui ont à la fois
souvent le même niveau de prestations que nous avec des tarifs beaucoup
moins cher. En général, c'est lié à deux
éléments : une TVA différente, par exemple l'Espagne est
à 7% quand nous nous sommes à 20% et les salaires, en Espagne un
salaire de base est de 700€, en France de 1100€ sans compter les
cotisations sociales qui sont plus élevées en France qu'en
Espagne. Donc forcément on se bat sur une même zone avec les
mêmes clients mais pas avec les mêmes armes. Donc ça nous
impacte et il ne faut pas s'endormir et c'est pour ça qu'il faut
être très vigilant surtout qu'il y a des choses qui nous
desservent. D'abord le transport en PACA qui n'est pas opérationnel :
l'absence de TGV jusqu'à la Côte d'Azur. Il manque 150 km ce qui
est quand même un comble pour une des régions mondiale du
tourisme. Il faut savoir que 1 touriste sur 100 (niveau mondial) chaque
année vient en vacances sur la Côte d'Azur. C'est quand même
significatif, et ça reste la région qui n'aura pas de TGV. C'est
totalement bluffant ! Ensuite il y a le problème du transport
inter-régional qui aujourd'hui est balbutiant lié au fait qu'on
est toujours sur la ligne de la PLM (Paris Lyon Marseille) du
19ème siècle. Quand vous prenez le TER vous êtes
sur les rails qu'il y avait il y a 130 ans. Il y a donc des problèmes
récurrents sur la ligne. En effet on fait passer sur la même ligne
les trains de marchandises, les TGV, les TER, les grandes lignes, les
inter-cités etc. Donc ça ne marche pas, forcément car il y
a des millions de personne qui habitent sur le bord de mer entre Marseille et
Monaco et qu'en plus on a plusieurs millions de touristes qui se
déplacent chaque année sur la Côte d'Azur. Attention je ne
parle même pas de la région, uniquement des Alpes Maritimes. Ce
qui est à la fois une force et une faiblesse c'est la
problématique du marketing territorial. C'est-à-dire
qu'aujourd'hui on est face à une offre hétérogène
sur les marques où on a beaucoup de marques fortes sur le territoire et
le problème c'est qu'on ne peut pas communiquer sur toutes ces marques.
Donc moi je considère qu'en tourisme d'affaires il y a un peu
prés 10 à 12 marques qui sont susceptibles de pouvoir
émerger à terme sur ce territoire pour pouvoir en faire
bénéficier l'ensemble du territoire. Les deux premières
c'est « Provence » et « Côte d'Azur ». Il ne faut
surtout pas en faire émerger d'autres, on ne va pas faire émerger
une marque alors que celles-ci ont mis plus de 100 ans pour s'installer au
niveau
108
mondial. C'est un sujet très sensible parce que tout le
monde va vous dire « ma marque elle est super » alors que la marque
est certes connue mais qu'en France mais là on parle de marque mondiale,
ou au moins européenne. C'est essentiel pour pouvoir travailler et
communiquer dessus. Il n'y aura pas la place pour tout le monde mais il faut
s'organiser pour que les marques qui ne vont pas émerger aient quand
même la capacité de se développer, c'est là toute la
complexité. On va parler de « marque chapeau » ; ce n'est pas
parce qu'on parle de la « Côte d'Azur » que certaine ville ne
vont pas en profiter car elles sont située sur la Côte d'Azur.
Donc en fait il faut prendre des chapeaux successifs, il y a deux grands
chapeau qui sont « Provence » et « Côte d'Azur » et
après il y a des chapeaux plus petits qui sont des villes qui sont
suffisamment importantes pour prendre en chapeau tout un territoire autour
d'elle.
ML : Le tourisme d'affaires apporte des
retombées économiques nous le savons, mais quelles autre
retombées apporte-t-il ?
PLR : L'image tout simplement. Il peut aussi
y avoir dans certains cas, mais pas pour toutes les villes, le fait de se
spécialiser sur une thématique ce qui peut générer
éventuellement des installations d'entreprise. C'est-à-dire que
les congrès peuvent venir au bénéfice d'un pôle de
compétence d'une ville. Je prends un exemple facile : Toulouse va
recevoir un congrès international sur l'aéronautique, ça
vient aussi au service de son pôle de compétence.
109
Annexe 6 - Entretien semi-directif avec Philippe
Baute, directeur de l'Office de Tourisme et des Congrès d'Antibes
Juan-les-Pins et Audoin Rambaud, adjoint délégué au
tourisme
Lundi 24 Mars
Heure de début : 09h15 / Heure de fin : 10h03
ML : Quelle est la stratégie de
communication choisie par l'Office de Tourisme et des Congrès pour
communiquer sur cette nouvelle dimension affaire ?
PhB : Déjà on va parler de
réalité du marché, il faut voir d'où on part.
AR : Il faut déjà dire que le
tourisme d'affaires existait avant que le Palais des Congrès ouvre ses
portes. Ce tourisme d'affaires été essentiellement
géré par les hôtels. Depuis le Palais des Congrès
les acteurs du tourisme d'affaires sont réunis dans le « club des
partenaires ». Il s'agit de définir ensemble une politique pour le
tourisme d'affaires.
PhB : Il y a toujours eu une activité
de tourisme d'affaires sur la commune, il manquait la locomotive. On avait les
wagons de très bonne qualité mais il manquait quand même un
élément moteur. Ce moteur c'est le Palais des Congrès.
Après, il faut regarder d'où on part et où on veut aller.
Il ne faut pas voir trop grand et se dire qu'on va aller chercher des
américains, des chinois, des russes etc... Cannes qui à 40 ans
d'ancienneté sur le segment tourisme d'affaires, sur les 3
dernières années, sur leurs nouveaux congrès signés
il y a 75 % qui sont français, signés en France par des
français. Nous on est quasiment à 100 % sur les 24 premiers mois
qui s'annoncent, avec au milieu plein de congrès internationaux. Donc
déjà ça oriente la communication. C'est bien de le faire
savoir à l'international, mais on sait que l'action marketing doit
être essentiellement porté sur le territoire français,
c'est une évidence.
AR : La cible c'est les congrès de
moins de 500, ce qui représente plus de 80 % du marché. C'est ce
qui permet aussi de dire qu'on ne se place pas en concurrence avec Nice, Cannes
et Monte-Carlo qui ont des congrès beaucoup plus importants et donc
complémentaires.
PhB : Il faut aussi avoir une certaine
objectivité, il y en a qui sont plus complémentaires que
d'autres. On n'est pas là pour tomber dans le discours. Il est une
évidence que nous, de plus en plus, jour après jour on va
travailler avec Cannes. Car déjà Cannes est une ville
internationale et géographiquement il y a une cohérence d'offre.
Celui qui vient de Paris, un congrès à Cannes ou à
Juan-les-Pins c'est pareil, c'est un quart d'heure de route. Un
110
quart d'heure de route pour un parisien c'est 3 stations de
métro. Les notions de distances il faut les ramener à la valeur
des grandes métropoles urbaines. À partir de là, dans le
discours on va être efficace à travailler avec nos
collègues cannois. Après, ce n'est pas vrai : Cannes, Nice et
Monaco sont absolument concurrentiels.
Le troisième fait important quand on aborde la
communication de tourisme d'affaires c'est le chemin parcouru. J'entends par
là que l'Office existait avant ce nouveau Palais des Congrès.
À partir de là, incontestablement Antibes Juan-les-Pins a une
notoriété. Ce n'est pas comme si demain dans un village de
Corrèze on faisait un palais des congrès où il y a tout
à faire. C'est-à-dire que dans toute l'Europe si vous demandez
où se trouve Antibes Juan-les-Pins on va pointer la bonne zone
géographique. Déjà tout ce travail préliminaire de
notoriété générale de la destination n'est plus
à faire, donc c'est du temps de gagné. Et c'est vrai que ce
travail qu'ont mené les hôteliers à faire des
séminaires dans leurs établissements, avant que le nouveau palais
des congrès ouvre, a fait qu'on a gagné beaucoup de temps : 10
ans, 15 ans, 20 ans. Donc il y a ce positionnement car en plus il y a eu
l'enquête Booking : pour les étrangers, Antibes est la
7ème destination préférée sur le
territoire français, et Juan-les-Pins est 14ème. Ils
ont coupé la commune en deux, donc si on additionne les deux on peut
avancer encore d'une ou deux places. C'est très intéressant. Sur
3.600 communes on est 7ème ! Donc le travail de
notoriété est déjà fait. Donc ça c'est
déjà le constat initial.
En matière de marketing c'est déjà avoir
les bonnes personnes à la bonne place. Il faut rendre à
César ce qui lui appartient, c'est vrai que le circuit
décisionnel de congrès n'a strictement rien à voir avec
tous les autres segments du tourisme. On était assez complets sur les
segments du tourisme de loisirs.
AR : Il faut aussi dire qu'on a pas mal
d'atouts sur ce nouveau Palais des Congrès : il est neuf, on a un
réseau de chambres d'hôtels à pied assez important. On a la
mer à proximité et une image. Dans un contexte de crise les
entreprises ont un peu de mal à aller faire un congrès à
Monaco qui a une image chère ou Cannes plutôt «
bling-bling ». Nous on a pas de mauvaise image et c'est un atout
pour notre Palais des Congrès. Je pense que c'est important de le
souligner. Et puis on est bien placé, notamment au niveau des
transports.
ML : Quels sont les enjeux pour la ville,
à part les enjeux économiques et de notoriété ?
AR : Le principal c'est l'enjeu
économique car c'est de l'emploi, puis un palais des congrès
ça participe au rayonnement de la ville. Finalement on connait Cannes
pour son
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festival du film... C'est un complément d'image. Ca va
contribuer aussi à faire vivre la station hors saison estivale. Ca va
prendre du temps. Les premiers chiffres que nous avons peuvent nous faire dire
que le tourisme d'affaires participerait à hauteur de 2 points de
croissance au niveau hôtelier.
PhB : Il ne faut pas oublier que nous sommes
une petite unité de congrès donc il faudra vraiment marteler le
renouvellement de congrès sur les périodes de mi- saison pour que
les propriétaires de beaux précaires remettent leur façon
de louer en cause. Si demain, on installe 4 congrès de façon
pérenne sur la période mars, avril il y aura donc sur la station
des gens à bon pouvoir d'achat. Je suis optimiste dans le sens où
je pense que l'économie attire l'économie. C'est à partir
de là, sur deux ans, trois ans, si on installe ces gens sur la ville,
que le propriétaire de beaux va réfléchir et va se dire :
j'ai tout intérêt à revaloriser mon locatif et mettre du
bail pérenne, en tout cas pas précaire, pour installer de la
marque etc... Mais ça prendra du temps. Le fait de pouvoir accueillir
des « petits congrès » nous oblige à redoubler
d'efforts pour en attirer plusieurs dans le mois. Les congressistes sont des
visiteurs obligés, ils n'ont pas choisi de venir sur cette destination.
Le fait qu'il soit là par obligation, il faut leur donner du plaisir. Et
s'il y a du plaisir il y aura de la consommation. Une consommation
immédiate et comportementale du fait qu'ils reviendront par la suite
avec leur famille.
Tout à l'heure Audoin parlait du club des partenaires,
c'est une pensée collégiale que l'on partage, c'est un choix
stratégique que l'on a fait. On est dans une activité
commerciale, il faut que l'on pense privé. La première vitrine
que l'on doit montrer la première année c'est le must de la
destination. Dans le club des partenaires on a les 15 meilleurs hôtels,
les 5 meilleures plages, les 5 meilleurs restaurants, les 10 meilleures
boutiques, les 2 meilleurs transporteurs. Je préfère travailler
avec 10 boutiques qui ont de la marque, comparable aux Galeries Lafayette. En
effet, les congressistes rentrent dans ces boutiques ils ont un traitement
personal shopper. On leur propose un café, un jus de fruit. Ce qui
achète, c'est les boutiques qui leur ramènent à
l'hôtel. Par ce qualitatif on fera revenir les gens. On joue la carte de
la qualité et du service. On préfère offrir du service
plutôt que des réductions. Pour les congressistes, 5 % de
réduction ce n'est pas significatif. Pour les restaurants de plage, on
ne va pas demander l'apéritif offert, on préfère assurer
une table d'office aux congressistes. C'est du service ! Pour les hôtels
on va leur dire : quand vous avez été congressistes on va
pratiquer une politique d'early booking ou l'exonération de
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frais d'annulation. Service, service, service. Je pense que
c'est ce que les gens attendent. C'est là qu'on se
différencie.
AR : L'avantage c'est que l'on fait la
promotion de la ville et que ça ne nous coûte rien. Les gens
viennent à la suite d'un congrès, en parle à leurs amis...
C'est important.
ML : Ressentez-vous une grosse concurrence
à l'internationale ?
AR : Ce qui est certain c'est que la concurrence
n'est pas dans le département.
PhB : La concurrence est mortelle au niveau
des gros événements internationaux. Pour nous, à notre
échelle, on subit plus une concurrence de notoriété.
C'est-à-dire que dans l'esprit des gens s'inscrit la Turquie. Une chose
essentielle que j'ai découverte à analyser la façon de
procéder du client congrès c'est que sa réflexion porte
sur l'outil de travail. Il s'en moque d'aller au bord de la mer. Ce n'est pas
un choix géographique, sa décision se porte sur l'outil de
travail et bien sûr l'argumentaire périphérique tel que
l'hôtellerie, la facilité d'accès etc...
AR : Et le prix compte ! Et aussi la
qualité du service ! Notre job c'est de faire en sorte qu'il
réussisse son événement. Si le congrès est mal
réussi, l'organisateur ne reviendra pas. De même s'il n'est pas
satisfait de l'hôtel, du restaurant. Le rapport qualité prix est
primordial. Il faut être meilleur que les autres, c'est toujours
pareil.
PhB : Nos meilleures expertises seront bien
sûr les retours client. On a besoin de ces ressentis pour savoir nos
points faibles et pouvoir les corriger.
ML : Avez-vous déjà eu des retours
?
PhB : Oui.
ML : Y'a-t-il des points faibles qui en sont
ressortis ?
PhB : Le prix. Le gros point faible de la
Côte d'Azur qui ressort aussi dans notre destination c'est peu importe
que ce soit un individuel ou un congressiste c'est un one shot au
niveau du prix. On ne pense pas à la pérennisation. C'est les
défauts de la Côte d'Azur, on gère un individuel, un groupe
ou un congrès de la même manière. L'activité
congrès est toute nouvelle et on a tous intérêt à
être généreux dans notre démarche commerciale.
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AR : On est tout de même là pour
bâtir une réputation. Ca va prendre des années.
Déjà, on est au-dessus de nos prévisions. Je pense qu'en 3
ans on va atteindre notre vitesse de croisière. Mais il faut garder
toute humilité par rapport à ces premières
constatations.
PhB : Il y a eu deux nouveaux palais des
congrès en France. A Juan-les-Pins il n'y en avait pas depuis 20 ans et
on a vraiment senti une attitude d'attente de la part des gens qui disait
« c'est vrai c'est sympa Juan ». D'où notre idée
d'allier les mots congrès et resort qui sont deux mots
antinomiques mais qui ne choquent pas quand on parle de Juan-les-Pins.
Il faut aussi se dire, quand on est dans une stratégie
de marketing et de communication, et que nos résultats sont bons qu'on y
est pour rien et que c'est plutôt circonstanciel. En période de
crise, certaines entreprises n'ont plus le droit ou ne veulent pas se placer
dans le très haut de gamme. Donc Juan-les-Pins a ce positionnement
« bobo » qui plait vachement, qui passe bien. Gardons une
humilité, on bénéficie d'un beau palais, dans une belle
station, dans de bonnes conditions, dans une situation économique
où tout joue en notre faveur. Mais les efforts il va falloir les
redoubler car d'ici 3 ans il y aura 5 nouveaux palais des congrès en
France, qui nécessairement seront beaucoup plus performants que le
nôtre. Et notre hôtellerie va commencer à se dégrader
donc soyons vigilants.
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