L'apport des commissions électorales au renforcement de la démocratie en Afrique, contraintes pratiques et perspectives.( Télécharger le fichier original )par Nicolas MAKENGO NDUNDU Université de Kinshasa - Licence 2014 |
ConclusionTout au long de notre étude, nous avons cogité que l'existence des organes neutres, indépendants et autonomes contribue au renforcement de la démocratie, ce qui favorise l'instauration d'un Etat de droit dans le continent africain. La démocratie, dont le principe fondateur « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », comme souligné supra, elle est dite directe, lorsque le peuple est investi d'une responsabilité effective sur l'ensemble des décisions ayant trait à la collectivité, ou représentative, lorsque le peuple délègue librement le pouvoir de gouverner à des mandants. À la fois conçue comme une valeur constitutive d'un objectif à atteindre (la liberté pour tous réalisée dans l'organisation collective), et comme une technique de gouvernement, la démocratie s'est incarnée dans de nombreux modèles et selon des formes différentes.145(*) Cette étude est conçue comme une contribution au débat politique général sur le rôle (importance) et le fonctionnement des commissions électorales dans les processus électoraux. Il constitue aussi un appui à la recherche de l'amélioration des performances institutionnelles et un appel à la bonne gestion des élections au bénéfice de scrutins démocratiques, crédibles, transparents, apaisés, gage de stabilité et de paix. Comme soulevé dans la partie introductive, notre objectif principal consistait essentiellement à démontrer comment des organes indépendants de la gestion des élections contribue -t- elle au renforcement de la démocratie dans le continent africain. Pour atteindre notre objectif, nous avons eu à mener cette enquête à l'aide de deux méthodes (juridique et sociologique) et de la même manière nous avons fait recourir aux différentes techniques. A cet effet, hormis l'introduction et la conclusion, notre étude a comporté deux chapitres, quatre sections et 8 paragraphes. Le premier chapitre parle de l'institutionnalisation des organes chargés de la gestion électorale. Dans ses deux sections, la première expose le fondement de la participation des citoyens à l'exercice du pouvoir et à la désignation des gouvernants. Dans cette section, il est démontré comment le peuple peut participer à la vie politique (économique, sociale, culturelle etc.) de son pays. A la deuxième section, il sied de rappeler qu'ici, nous nous sommes attelés sur l'organisation institutionnelle des administrations électorales et deux des administrations électorales africaines nous ont servi de guide pour l'éclairage des attributions d'une commission électorale. Visant le deuxième chapitre, il est fait ici une analyse critique et comparative des commissions électorales en Afrique. Dans la première section, il est effectué une étude comparative de la contribution des commissions électorales au renforcement de la jeune démocratie africaine ; cela part d'une analyse synoptique des commissions électorales dans les scrutins organisés dans le continent jusqu'à la composition, organisation et fonctionnement des quelques modèles africains. S'agissant de la deuxième section, celle-ci expose les différentes péripéties auxquelles les commissions électorales sont confrontées. Ces difficultés (inféodation aux politiques et politisation) sont à la base de plusieurs disfonctionnements de ces commissions et qui freinent l'émergence démocratique dans le continent noir. Dans le souci de voir réaliser les élections apaisées dans le continent africain, il est important l'abord que l'Afrique ait des organes neutres, impartiaux et fondamentalement indépendants, c'est-à-dire dotés d'une autonomie vraiment grandiose. Donc la commission doit être allouée d'un budget colossal, la permettant de bien accomplir sa mission et ses attributions en bonne et due forme. Ensuite, en dépit des organes indépendants, il s'avère nécessaire que la population africaine ait une culturelle électorale. A cause de l'absence de la culture politique et démocratique, les politiciens véreux abusent toujours de la confiance du peuple raison pour laquelle la classe politique africaine devient davantage plus riche pendant que le peuple, lui continue à tirer le diable par la queue. Le peuple doit savoir que « le verdict des urnes ne peut pas être le seul étalon de la légitimité du pouvoir ».146(*) En toute hypothèse, il revient aux acteurs politiques de parvenir à cette dédramatisation du processus électoral, gage d'un bon déroulement du processus électoral. Celle-ci dépend de nombre de facteurs comme la diffusion d'une culture démocratique dont l'un de moyen est l'organisation périodique des élections, en sachant que l'Afrique du 3e millénaire a besoin d'hommes d'actions pénétrés dans l'intérêt supérieur de l'Etat, des hommes intègres, compétents, travailleurs, des hommes tolérants mais intraitables lorsqu'il s'agit de défendre l'intérêt général, des hommes capables de réaliser beaucoup avec peu des moyens.147(*) Tant que l'Afrique ne se procurera pas de tels responsables, elle piétinera. Ces hommes et femmes, bien que rares, ne sont pas complètement absent du continent, il suffit de les dépister et de les responsabiliser. L'Afrique attend de chacun de ses fils et filles l'apport réfléchi et le concours nécessaire dans ce combat afin que notre continent et ses institutions dites indépendantes soient réellement libres, autonomes et fondamentalement indépendantes. Nous souhaitons que les pistes de solution formulées dans ce travail puissent contribuer au dialogue que l'ensemble des composantes de la société africaine devront entamer sans délai. Ces approches vont dans le sens d'améliorations essentielles à la transparence et à la crédibilité des scrutins et sont techniquement réalisables en amont des prochaines élections qui seront organisées dans le continent. * 145 Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) * 146 ROSANVALLON P., La légitimité démocratique, Paris, Editions du Seuil, 2008, p.125 * 147 EBOUA (S), interrogations sur l'Afrique noire, éd. Paris harmattan, 1999, p.177 |
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