Au Cameroun, les dépenses sociales de l'État
englobent une gamme étendue d'activités du secteur public. Voici
une classification représentative de ces activités, fondée
sur la théorie des finances publiques :
Les biens et services publics -- Les biens publics
purs, par exemple la défense nationale et les services publics
généraux tels que l'administration, les lois et la
réglementation.
Les biens et services tutélaires -- Il s'agit
de biens quasi-publics fournis par l'État en raison d'une
déficience du marché ou d'externalités ou en vertu des
principes de justice économique. À titre d'exemple, le
gouvernement intervient souvent pour offrir des services d'éducation
parce que les citoyens peuvent ignorer le rendement social de l'investissement
en capital humain ou n'avoir qu'un accès limité au marché
des capitaux. Les soins de santé constituent un autre exemple de ces
services.
Les services économiques -- Les biens et
services privés qui sont sujet à un monopole naturel ou qui
engendrent de fortes externalités. Entre autres exemples, il y a les
services publics et le soutien financier à certaines activités
particulières comme la recherche-développement.
Les transferts sociaux -- Les transferts qui visent
à soutenir le revenu et le niveau de vie lorsqu'ils chutent brusquement
ou à accorder une aide financière aux personnes qui doivent faire
face à des dépenses exceptionnelles en raison de la vieillesse,
d'une invalidité, de la maladie, du chômage (licenciements), de
circonstances familiales, etc.
Les recettes et les dépenses de sécurité
sociale ont continué à se consolider entre 1999/2000 et
20001/2002. Les produits techniques ont progressé, la plus forte hausse
est à l'actif de l'action sanitaire et sociale qui enregistre une
augmentation de 47%. Au niveau des dépenses, seule la branche des
prestations familiales enregistre une augmentation. L'effectif des
bénéficiaires des prestations familiales a baissé de
1998/1999 à 2000/2001, passant de 937729 à 705731
bénéficiaires (cf. tableau4.1).
Les prestations sont reparties en trois risques :
-les prestations familiales : compensent une partie des
charges liées à la naissance et à l'éducation des
enfants ;
-les risques professionnels : recouvrent la maladie,
l'invalidité, accidents de travail ; -les risques vieillesses,
décès etc.
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Tableau4.1 : Evolution de l'effectif des
bénéficiaires de prestations familiales au Cameroun