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I-1-1 : Analyse empirique de la croissance
économique au Cameroun
La configuration de l'économie semble exercer une
influence sur le processus de croissance qui est à l'oeuvre sur la
période post-indépendance. En effet, entre 1960 et 2000, le PIB
par tête du Cameroun évolue au taux annuel moyen de 1,1%. Kobou
(2002) analyse empiriquement les sources de la croissance au Cameroun et trouve
que cette dernière est d'une part, extensive et d'autre part, peu
alimentée par les fondamentaux de l'économie.
A : Une croissance essentiellement extensive
et peu alimentée par les fondamentaux de
l'économie
La technique de la comptabilité nationale permet de
montrer que la croissance au Cameroun est essentiellement extensive, en ce sens
qu'elle a été fondamentalement tirée par des facteurs. En
effet, pour un taux de croissance annuel moyen de 1,1% du PIB par tête
sur la période 1960-2000, le capital par tête enregistre un taux
de croissance annuel moyen de 1,6% alors que ce taux est de 0,3% pour le
capital humain. Il en résulte que la productivité globale des
facteurs enregistre un taux de croissance annuel moyen négatif sur la
même période, ce taux est de -0,91%. Ce qui laisse donc
suggérer qu'il n'y a pas eu d'amélioration de l'efficience des
facteurs de production utilisés pendant cette période.
Ces taux traduisent une évolution globale des
différentes variables, et masquent de ce fait les contrastes qui sont
perceptibles sur quelques sous périodes. La première phase qui
débute de la décennie 60 jusqu'en 1984/1985 peut être
subdivisée en deux sous périodes : une première comprise
entre 1965/1970 jusqu'en 1978/1979 où le taux de croissance du PIB a
évolué de façon exponentielle (environ 15% en moyenne par
an en termes nominaux) et une deuxième sous période qui part de
1980/1981 à 1984/1985 au cours de laquelle la croissance annuelle du PIB
a été de 16% en moyenne en termes nominaux.
L'évolution à partir de l'exercice 1985/1986
est marquée par la rupture de ce mouvement ascendant de
l'économie camerounaise. En effet, dès 1986/1987, le taux de
croissance du PIB aux prix constants du marché est de -4,1%. Cette
décroissance se poursuit en s'aggravant en dépit de la mise en
oeuvre des mesures de stabilisation et d'ajustement macroéconomiques.
L'économie camerounaise renoue avec la croissance au
cours de l'exercice 1994/1995 soit plus de 3,2%. L'évolution du PIBR au
Cameroun peut être appréhendée graphiquement comme suit.
B : Représentation graphique de
l'évolution du PIBR de 1975 à 2006
Cette représentation sera faite en trois phases pour
bien apercevoir cette évolution du P113 réel.
Graphique4.1 :
2500000
2000000
1500000
1000000
500000
0
PHASE 1: DE 1975 à 1985
ANNEES
PIBR
Source : Construction de l'auteur
Graphique 4.2 :
Graphique4.3 :
PHASE 2: DE 1986 à 1995
2500000 2000000 1500000 1000000 500000
0
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PIBR
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ANNEES
10000000
4000000
2000000
8000000
6000000
0
PHASE 3: DE 1996 à 2006
ANNEES
PIBR
70
Source : construction de l'auteur source :
Construction de l'auteur
La première phase (1975-1985) est
caractérisée par une forte croissance du P113 réel cela
peut s'expliquer par le boom des matières premières et la
découverte des gisements pétroliers qui ont eu des effets
positifs considérables sur la croissance. Tandis que la deuxième
phase (1986-1994) est caractérisée par la chute du P113
réel à cause de la crise économique qui a
ébranlée toutes les activités économiques et a
entraîné une baisse considérable des indicateurs
macroéconomiques. La troisième phase (1995-2006) est celle de la
reprise de la croissance économique, elle a été
caractérisée par le processus d'assainissement des finances
publiques avec les programmes d'ajustements structurels et de
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l'adoption des stratégies de croissance et de
réduction de la pauvreté par les décisionnaires au
Cameroun.
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