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Protection sociale et croissance économique au Cameroun

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par Jean Colbert Awomo Ndongo
Université de Yaoundé II-Cameroun - D.E.A en Sciences Economiques 2008
  

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II-1-2 : Quelques résultats des études empiriques

Les analyses économiques des effets de la protection sociale sur la croissance se sont beaucoup développées au cours de ces dernières années et portaient pour la plupart sur les pays riches (pays de l'OCDE par exemple). Elles sont généralement caractérisées par l'introduction d'un indicateur de protection sociale comme variable explicative supplémentaire dans les modèles de croissance (Castles et Dowrick (1990) ; Cashin (1994) ; Lindert (1996)). Cependant, l'insuffisance disponibilité des données relatives aux mesures de protection sociale a amené certains auteurs à privilégier les variables de redistribution telles que : la part des transfert dans le PIB (Keefer et Knack, 1995), la part des dépenses publiques d'éducation, de santé et de logement rapporté au PIB (Devarajan et al. (1993) ; Easterly et Rebelo (1993) ; Perotti (1996)), droits de propriété (Gwartney, Lawson et Holcombe, 1998).

C'est ainsi que Cashin (1994) estime des séries chronologiques transversales à laide des MCO et de la technique des variables instrumentales groupées, avec une structure d'erreur à un facteur pour une estimation sur données de panel, la variable dépendante étant le taux de croissance du PIB réel par travailleur où le taux moyens des dépenses de sécurité sociale et de protection sociale par rapport au PIB est inclus dans l'équation de croissance comme variable explicative. Il trouve que l'accroissement des dépenses publiques sur les éléments entrants dans les fonctions de production privée entraîne un surcroît de croissance économique. Tel est le cas, par exemple, des paiements des transferts et des investissements. Les coefficients des dépenses de sécurité sociale sont positifs et significatifs.

Par contre Castles et Dowrick (1990) portent leur étude sur la période 1960 à 1985 et estiment à l'aide d'une régression sur séries chronologiques transversales groupées. MCO (avec test d'endogénéité) à l'aide de variables de contrôle de l'investissement et de l'emploi et des variables indicatrices temporelles. Ils introduisent les dépenses sociales de l'OCDE (hors santé et éducation) comme variable explicative et trouvent les coefficients positifs mais significatifs (si variables de contrôle). En l'absence de variable de contrôle les signes deviennent irréguliers et non significatifs. De même, Devarajan et al (1993), introduisent les dépenses de santé sur les dépenses totales et les dépenses d'éducation sur le total des dépenses comme variables explicatives. Ils examinent la relation entre la composition des dépenses publiques et la croissance, et estiment qu'un rééquilibrage dans l'éventail des politiques mises en oeuvre au profit des activités productives peut entraîner une intensification de la croissance.

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