La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda( Télécharger le fichier original )par Frédéric SAHA Université de Yaoundé I - Master 2 2014 |
II.2. Les formes d'adaptations développées par les populations pour faire face aux risques naturels auxquels elles sont exposéesPrès de la moitié53(*) des populations de la ville de Bamenda vivant en zone à risque sont conscientes des dangers auxquels elles s'exposent. Pour être résilient dans un tel environnement, plusieurs stratégies sont développées autant pour prévenir que pour confronter les risques lorsqu'ils surviennent. Cette attitude face au risque relève de la théorie de l'environnementalisme ou mieux du possibilisme qui s'opposent au fatalisme préconisé par certains auteurs. II.2.1. Les actes d'adaptation anticipativeII.2.1.1. Les murs de soutènement en zone de penteLe mur de soutènement est un choix privé d'adaptation très prisé par les populations de la ville de Bamenda vivant sur les pentes plus ou moins abruptes. Il s'agit d'un massif bétonné construit pour éviter les glissements de terrain. Le mur est construit entre l'enjeu généralement une maison d'habitation et l'aléa constitué d'une masse de terre susceptible de glisser. La photo 17 présente un exemple à Sisia dans l'arrondissement de Bamenda III.
Photo 10: Mur de soutènement (Cliché Saha, juillet 2012) Lorsqu'ils sont bien construits, les murs de soutènement présentent une grande efficacité dans la lutte contre les coulées boueuses à petite échelle. Il convient de remarquer que la nécessité de construire un mur de soutènement augmente considérablement les frais de construction car un mur peut coûter plus d'un million de FCFA. Malheureusement le faible niveau des revenues de la grande majorité des populations ne permet pas de pareils investissements. II.2.1.2. Construction des diguettes contre les inondationsPour contenir les eaux et empêcher l'envahissement incontrôlé, les populations des zones marécageuses construisent de manière rudimentaire des diguettes le long des cours d'eaux.
Photo 11 : Diguette sur le cours de la Mezam à Mulang (Cliché Saha, juillet 2012) Sur la photo 18, on aperçoit une diguette montée avec des sacs de terres par une famille pour protéger une maison construite dans la vallée inondable du fleuve Mezam à Below Foncha. II.2.1.3. L'élévation des fondations dans les bas-fondsCertaines populations à défaut de construire sur pilotis augmentent la hauteur de la fondation de leurs maisons. Cette technique d'adaptation passe par un remblai. Il s'agit généralement de la terre qui permet de surélever la parcelle avant la construction. La planche 5 présente des exemples d'implantation de maison dans les vallées inondables.
Planche photo 6 : Elévation des fondations pour éviter les inondations (Clichés Saha, juillet 2012) * 53Extrapolation faite des enquêtes de terrain |
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