La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda( Télécharger le fichier original )par Frédéric SAHA Université de Yaoundé I - Master 2 2014 |
II.1.2. Curage des drains et assainissement des bas-fondsAfin de faciliter l'écoulement des eaux, la communauté urbaine et les communes urbaines procèdent souvent au curage des drains et des lits des cours d'eaux. En effet, dans la ville de Bamenda les inondations sont souvent causées par l'encombrement des conduits de canalisation des eaux. Dans les quartiers pauvres, l'absence de service de collecte des ordures ménagères conduit les populations à déposer leurs déchets dans les canaux d'écoulement pour qu'ils soient emportés plus loin. Pour éviter les inondations, les autorités procèdent parfois au curage des drains pour éviter l'envahissement incontrôlé des eaux. La photo ci-dessous présente un segment du fleuve Mezam assaini pour éviter les inondations au quartier Mulang. Photo 8 : Curage de la rivière Mezam (Cliché Saha, juillet 2012) Il faut remarquer que ces actes d'assainissement participent à la gestion préventive des catastrophes qui est une des principales missions de l'Observatoire Nationale des Risques52(*) et aussi des collectivités territoriales décentralisées. II.1.3 Le reboisementAfin de stabiliser les pentes et éviter les mouvements de masse, plusieurs campagnes de reboisement ont déjà été organisées dans l'espace urbain de la ville de Bamenda. On peut citer l'opération 8000 arbres réalisée en 2012 sous la supervision du Gouverneur de la région. Il est question pour les autorités de lutter contre la déforestation mais aussi de contribuer à la restauration du milieu naturel en renforçant les capacités d'auto régulation des écosystèmes. La photo 16 présente une pente reboisée derrière l'hôtel Ayaba à Mankon. Photo 9: Reboisement derrière l'hôtel Ayaba (Cliché Saha, juillet 2012) II.1.4. L'assistance aux victimes en cas de criseComme le prévoit certains textes notamment « le code de procédure pénale » et aussi le devoir de solidarité nationale, l'assistance à personne en danger est une obligation morale. Même s'il est généralement établi que les populations victimes sont responsables de leurs propres malheurs. Il n'est pas exclus de les assister. En 2009 par exemple le ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation a dépêché une équipe conduite par le directeur de la protection civile dans la ville de Bamenda pour apporter le secours de la nation aux victimes des inondations et glissement de terrain qui avaient fait 03 morts. Il faut remarquer que l'assistance peut être soit une aide en nature ou monétaire. Suite aux inondations de 2012 dans plusieurs régions du Cameroun (Extrême Nord, Nord, Nord-Ouest et Est) le Président de la République a mis sur pied un fond d'assistance aux victimes de cataclysme. Avec ce fond, les victimes de catastrophes pourront connaitre une meilleure assistance. * 52Arrêté N° 037/PM du 19 mars 2003 du Premier Ministre portant création de l'ONR |
|