La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda( Télécharger le fichier original )par Frédéric SAHA Université de Yaoundé I - Master 2 2014 |
I.2.4. Le manque de ressourcesA la fin des années 80 le Cameroun a été confronté à une grave crise économique qui a porté un sérieux coup à l'ensemble du pays. Cette crise a tenue en alerte tous les secteurs. C'est ainsi qu'on a assisté à une revue à la baisse de tous les budgets et les populations ont vu leurs revenues décroitre. Pendant cette période, nombres de structures furent incapables de tenir leurs cahiers de charge en réduisant leurs services à la plus simple expression. Dans le domaine de l'urbanisation les populations se sont livrées à un laissez allez. Aujourd'hui encore, les collectivités territoriales décentralisées ne prévoient aucune ligne de dépense pour la gestion des risques. Pour ce qui est de la protection civile, le MINATD accorde chaque année un budget de 500 millions50(*) à la DPC. Cette somme intègre aussi bien le fonctionnement, les investissements et l'intervention ponctuelle du gouvernement en temps de crise. Cette situation de fragilité économique explique les interventions limitées de la DPC et même leur absence dans certaines situations d'extrême urgence. Le manque de moyen affecte aussi les autres services impliqués dans la protection civile comme le Service Assistance Médical d'Urgence (SAMU). En effet, créé au Cameroun en 2004 et ayant pour mission de transporter et de prendre soin non seulement des accidentés et des victimes de catastrophes mais aussi des autres malades préoccupants vers les centres hospitaliers plus équipés via des ambulances pourvues en matériels médicaux et en personnels de qualités ; le SAMU tire l'essentiel de ses ressources des contributions des différents hôpitaux membres. Or ces hôpitaux peinent déjà eux-mêmes à satisfaire l'entièreté de leurs besoins d'où le manque de déploiement de ce service dans la plupart des villes du Cameroun. Au Cameroun, on observe aussi un manque de ressources au niveau de la médecine d'urgence. Classé parmi les urgences collectives, la médecine d'urgence est nécessaire en temps de crise. Il s'agit d'intervenir sur plusieurs sinistrés simultanément alors même que le danger persiste. D'après l'Association des Médecins Urgentistes du Cameroun (AMUCAM), seulement 25 médecins urgentistes exercent au Cameroun et prioritairement à Douala et à Yaoundé. En outre l'équipe médical d'urgence doit être composée d'un plateau intégrant des anesthésistes, des réanimateurs et des chirurgiens à même de prendre soins des patients jusqu'à leur admission au sein des formations hospitaliers ; ce qui n'est malheureusement pas le cas dans la ville de Bamenda. Au niveau des services médicaux d'urgence on déplore aussi le caractère limité des équipements logistiques et d'interventions. * 50 Contrairement au 46.7 milliards préconisés lors de l'atelier tenu les 23 et 24 mai 2004 à Yaoundé visant à analyser les contours juridiques institutionnels et financiers de l'ONR et du plan de contingence conçu pour la période 2002-2005 |
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