La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda( Télécharger le fichier original )par Frédéric SAHA Université de Yaoundé I - Master 2 2014 |
I.1.3.2. La Communauté Urbaine de Bamenda et ses Communes Urbaines d'ArrondissementsFaisant partie du second groupe des villes camerounaises après Douala et Yaoundé, Bamenda est une ville moyenne en pleine croissance. C'est en 2008 par décret ministériel N° 2008/021 du 17 janvier que le président de la république a créé dans cette agglomération une communauté urbaine dénommée « Communauté urbaine de Bamenda » ou « Bamenda City Council » en anglais. La communauté urbaine de Bamenda est composée de trois communes urbaines d'arrondissements : Bamenda Ier, Bamenda IIè et Bamenda IIIè. La communauté urbaine de Bamenda et les différentes communes urbaines d'arrondissements sont les structures en charge de l'urbanisation de la ville. Elles ont pour mission d'encadrer l'aménagement de la ville par l'application stricte des règles d'urbanisation prescrites par le code de l'urbanisme au Cameroun de 2004 ou d'autres textes prospectifs réalisés sous l'autorité du ministère du développement urbain et de l'habitat. Pour ce qui est de la gestion des risques, ces collectivités territoriales décentralisées ont le devoir d'assurer le suivi dans le respect des codes régissant l'urbanisation et les constructions au Cameroun. En tant que structures délivrant les différents documents (le Certificat d'urbanisme, l'autorisation de Lotir, le permis d'implanter, le permis de construire, le certificat de Conformité) préalables à l'occupation de tout espace urbain, les collectivités territoriales décentralisées ont le devoir de prohiber par tous les moyens tout installation des hommes sur les terrains à risques en l'occurrence les vallées inondables et les pentes abruptes. En outre, les collectivités territoriales décentralisées sont les premières sur le terrain en temps de crise. Leur proximité avec les populations les permet de mettre en place des plans de secours nécessaires à la limitation des dégâts. Un regard sur la ville de Bamenda laisse voir une certaine démission des différentes autorités surtout entre 2000 et 201049(*) période pendant laquelle la ville a connu une extension anarchique vers des secteurs « non aedificandi » des quartiers Mulang, Sisia, New layout et Abangoh. Des enquêtes auprès de ces acteurs ont permis de relever quelques explications à cette situation observables dans beaucoup d'autres villes du Cameroun. I.2. Les limites des institutions étatiques et des collectivités territoriales décentralisées dans la gestion des risquesL'aménagement rationnel de la ville de Bamenda et la gestion des risques sont confrontés à plusieurs obstacles qui anéantissent les efforts des différents acteurs. Le manque de moyens, le déficit des ressources humaines, l'absence de plan d'organisation des secours et l'ambigüité des compétences sont entre autres talons d'Achilles aux impacts catastrophiques. * 49Voir carte n°7 représentant l'extension de la ville de Bamenda de sa création jusqu'en 2010 |
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