WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

( Télécharger le fichier original )
par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV. LES FACTEURS SOCIO-CULTURELS

Les facteurs socioculturels renvoient à l'ensemble des représentations mentales que les populations se font des risques auxquels elles sont exposées. Laganier R. (2006), conçoit la représentation mentale comme étant « Le processus et le produit d'une activité mentale par laquelle l'individu ou le groupe reconstruit le réel auquel il est confronté et lui attribue un sens, en fonction de ce qu'il sait et de ce qu'il croit, de son expérience ou de son vécu et de tout un système de valeur qui lui est propre. Ce n'est pas à la réalité objective que réagit le sujet, mais à une réalité construite, reconstruite et interprétée». Pour apprécier les représentations que les populations se font des risques à Bamenda, il est proposé ci-bas une évaluation de la perception, de l'acceptation et de l'accoutumance des populations aux risques encourus.

IV.1. La mauvaise perception du risque encouru

Pour apprécier la perception du risque encouru par les populations de la ville de Bamenda, il a été mené une enquête par questionnaire dans les principaux quartiers les plus vulnérables notamment New layout, Sisia, Abangoh et Mulang. Dans ces quartiers, les populations sont au courant des risques auxquels elles sont exposées notamment les inondations et les mouvements de masse. Le questionnaire a aussi permis de relever l'avis des populations sur les causes des phénomènes dommageables auxquels elles sont exposées.

Figure 25: Causes des risques naturels dans la ville de Bamenda d'après les populations enquêtées (Source : Enquêtes de terrain)

Il ressort de cette distribution qu'une importante frange de la population des zones à risque perçoit mal les causes des risques naturels auxquels elle est exposée. En effet, 31.97% de la population interrogée pense que les risques naturels qui se posent dans leur environnement sont dus à la colère des dieux ou à la sorcellerie. Cette croyance est celle des populations adeptes des croyances philosophiques locales, et une partie des chrétiens pense que ces risques seraient les signes avant-coureurs de la fin des temps. Interrogé sur la question, un pasteur d'une Eglise réveillée très populaire dans la ville nous a confié que les indices de la fin des temps sont perceptibles dans tout le monde comme à Haïti. La ville de Bamenda n'est pas en reste. Les inondations rappellent que la bible reste d'actualité notamment l'apocalypse de saint Jean. Les populations autochtones attachées aux croyances locales relèvent le fait que les dieux de la ville seraient contrariés à cause des abus de l'homme sur l'environnement. Les espaces verts qui servaient d'abris aux divinités ont été pour la plupart complètement rasés. Certaines personnes vivant aux abords des cours d'eau disent avoir vu le débit du cours d'eau augmenter alors qu'il n'y a pas de pluie ce qui est une preuve palpable de l'intervention des dieux qui réclament leur espace. Il convient de remarquer que la franche qui attribuent la cause des risques naturels aux précipitations ne dispose d'aucun outil leur permettant de se mettre à l'abri. Comme dans l'ensemble du pays les stations météorologiques sont désuètes et se limitent au mieux à faire de simples relevés pendant les pluies et ne sont pas en mesure d'apprécier la quantité d'eau contenue dans un nuage ; afin de prédire les pluies diluviennes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille