III.3. Les embouteillages : facteur aggravant la
vulnérabilité
Du fait de la forte densité des populations dans la
ville de Bamenda, on observe un important trafic sur les routes surtout pendant
les heures de pointes. Certains carrefours (Ngeng junction, Veterinary
junction, city chemist round about...) connaissent des bouchons
remarquables. Les piétons, les motos taxi, les taxis de ville et les
cars de transport interurbain se discutent les différentes voies.
L'embouteillage dans la ville de Bamenda est dû à plusieurs
facteurs :
- L'insuffisante de l'offre de transport urbain en
commun ;
- Le mauvais état de la plupart des routes de la
ville ;
- L'absence de feux de signalisation dans la ville ;
- La largeur insuffisante (5m à 7m) des
chaussées de la plupart des routes ;
- La concentration des services à certains endroits de
la ville comme autour du veterinary junction où on retrouve
plusieurs collèges, des écoles primaires et maternelles et des
bureaux ;
- L'absence de parking d'où les stationnements
anarchiques ;
- L'absence de trottoir.
Tous ces facteurs aggravent le temps de parcours d'un point
à l'autre de la ville. Dans ces conditions, en cas de crise, les effets
dommageables sont susceptibles d'être exacerber. D'autant plus que les
itinéraires entre la base du corps national des sapeurs-pompiers par
exemple et les principaux quartiers à risque passe par la
traversée de l'ensemble de la ville. Pour résorber ce
problème, il est nécessaire d'établir des services de
secours dans tous les quartiers de la ville pour une intervention rapide et
efficace en cas de crise car il serait utopique de prétendre à
l'élimination totale des embouteillages.
III.4. La faible intervention des mass
média
Dans la prévention comme dans la gestion
opérationnelle des risques, la communication joue un rôle
très important. D'abord dans la sensibilisation des populations sur les
risques auxquels elles s'exposent, les radios, les télévisions et
les journaux nationaux et locaux devraient jouer un rôle important. En
période de crise et en l'absence de systèmes d'alertes les radios
locales sont les principaux outils nécessaires à l'information
des populations pour éviter la panique qui généralement
aggrave les dommages. Pourtant, la plupart des médias locaux les plus
populaires sont plus tournés vers le traitement d'informations
sensationnelles dont raffolent les populations. Il serait très utile et
opportun d'initier sur les radios locales des émissions sur la
prévention des risques dans la ville. Ces émissions pourraient
informer les populations sur la réglementation en milieu urbain
notamment les règles de construction ; sans oublier la formation
aux gestes élémentaires de premiers secours
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