II.1.1. Les glissements de terrain circulaires
Encore appelé glissement de terrain rotationnel, ce
type de glissement de terrain est caractérisé par une zone de
rupture profonde due à la surcharge liée aux aménagements
anthropiques notamment les constructions des infrastructures comme les routes,
les bâtiments. En aval, on observe un vide qui constitue une zone
d'appel. Ce type de glissement de terrain est plus fréquent dans la
ville de Bamenda où les constructions sur les pentes abruptes passent
par d'importants aménagements notamment les excavations qui
créent des vides et déstabilisent toute la structure en amont
II.1.2. Les glissements de terrain plan
Ils concernent les milieux où la zone de rupture est
linaire. Ces types de glissements de terrain subissent l'influence du type de
matériaux en place. On parle de « glissement de terrain banc
à banc » lorsque les matériaux le long de la pente
forment des ensembles consolidés et descendent l'un après
l'autre. S'il n'y a pas de cohésion entre les matériaux le
glissement se fait sous forme de coulée et on observe une accumulation
stratifiée en aval.
En fonction du facteur climatique à l'origine du
mouvement de terrain, on distingue : les solifluctions, les coulées
boueuses et les fluages. Les coulées boueuses sont
déclenchées par les précipitations. Il s'agit d'une
dissolution du sol par les eaux des précipitations. Les solifluctions
sont les glissements de terrain sous l'influence du gel et dégel dans
les zones tempérées. Elles peuvent aussi être dues au
passage des animaux ou à l'action des racines des arbres. Les
solifluctions affectent généralement les sols de faible
profondeur sur de faibles pentes. Les dégâts ne sont observables
qu'à long terme par l'enlèvement de la couche fertile du sol. Les
fluages sont les mouvements lents et irréguliers de matériaux sur
une faible pente. Ils affectent les sols argileux. La coulée est
difficile à cause de la non fluidité de la masse en mouvement. Ce
type de glissement de terrain est facilement contrôlable et fait
difficilement des dégâts importants.
En résumé, on peut retenir que les
coulées boueuses sont les mouvements de terrain les plus
fréquents et ayant la plus grande capacité d'endommagement car le
déclenchement est facile et les volumes des matériaux en
mouvement peut atteindre des quantités incontrôlables (milliers de
km3).
II.2. Des causes naturelles et anthropiques des
glissements de terrain
Gravité, pente, nature des sols et abondance des
précipitations sont les principaux facteurs naturels à l'origine
des glissements de mouvements de terrain. Dans le cas de la ville de Bamenda,
les déboisements, les mauvaises constructions sur les pentes abruptes
sont des facteurs anthropiques qui augmentent la gravité et la
capacité d'endommagement.
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