WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion des boues de vidange en milieu urbain au cameroun: CSA de la ville de Bafoussam

( Télécharger le fichier original )
par Celestin DEFO
Universite de Dschang - Master of Science 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1

2

3

4 5

6

7

8

9

Figure 12 : Option de traitement des boues de vidange de la ville de Bafoussam

Légende

1 : Bassin de réception

2 : Regards

3 : Bassins de sédimentation/épaississement

4 : Lits de séchage

5 : Bassin anaérobie

6 : Bassin facultatif

7 : Bassin de maturation

8 : Regard

9 : Réservoir de stockage de l'eau traité

4.7 PRINCIPALES CONTRAINTES

4.7.1 Au niveau de la population

Les contraintes sont nombreuses et les plus importantes sont :

1. Faibles revenus des ménages

La population active de Bafoussam est estimée à près de 135000 personnes, soit 45 % de la population totale. Parmi lesquelles 108000 vivent en-dessous du seuil de la pauvreté admissible (moins d'un dollar US/jour) (PACCDU, 2004). La majorité de cette population vit dans les quartiers défavorisés. Pour cette raison, elle rencontre beaucoup de difficultés pour vidanger les ouvrages sanitaires qui sont généralement les latrines. Pour certains, pour vidanger, ils font appel à leurs enfants qui sont plus nantis ou demandent l'aide des parents. Pour d'autres, ce sont les tontines ou les prêts des parents ou des voisins (quand ils sont sous pression du service d'hygiène de la commune urbaine) qui leur facilitent le paiement des frais de vidange de leurs ouvrages sanitaires. Quand les moyens financiers ne sont pas disponibles, les latrines sont fermées et les membres des ménages sont obligés d'aller chez les voisins pour leur aisance.

2. Ignorance de la loi sur la vidange

Conformément à la réglementation sur la vidange des boues, les ouvrages se trouvant dans les résidences habitées temporairement doivent être vidangés au moins une fois tous les quatre ans et les ouvrages implantés dans les habitations occupées en année longue doivent être vidangés au moins une fois tous les deux ans (MEF, 1996). A cause de l'ignorance de cette réglementation, les populations attendent plutôt le remplissage des ouvrages avant de les vidanger. Certains ménages ferment les ouvrages pour les reconstruire ailleurs dans la même concession et pendant ce temps, ils utilisent ceux des voisins. Ce comportement est à l'origine de nombreuses nuisances causées aux membres des ménages ou aux voisins par les mouches, les cafards et les souris. Les risques de pollution de la nappe phréatique, la souillure des puits creusés pas loin de ces ouvrages sont à craindre.

3. Non respect des normes de construction et mauvaise utilisation des ouvrages

Les sites de construction des ouvrages ne respectent aucune logique. Les latrines sont construites à coté, derrière ou devant les maisons, à côté de la route ou des puits sans respect des règles d'hygiène simples et sans tenir compte des voies d'accès pour la vidange. Le sous dimensionnement des ouvrages à des profondeurs très réduites (2 à 3 m) pour des grandes familles favorise le remplissage rapide, nécessitant des vidanges fréquentes pour des revenus limités. La construction des latrines sans respect de la topographie et des normes est la cause des éboulements fréquents observés dans ces ouvrages qui rendent la vidange difficile ou impossible. Les latrines sont mal utilisées avec dépôt d'objets divers, quelques fois non biodégradables (bouteilles cassées, boîtes...). Ces objets favorisent le remplissage rapide et rendent difficile la vidange avec pour conséquence l'augmentation des frais de vidange. Dans les hauts standings composés de fosses septiques, le système de tuyauterie souvent mal posé (dimensionnement, pentes...), mal utilisé est aussi souvent bouché. Certains immeubles ne possédant pas de colonnes de compression souffrent des remontées d'odeurs provenant des fosses.

4. Manque d'infrastructures de base

L'accès aux ouvrages par les camions de vidange est très difficile par manque de route. Ceci est dû aux constructions anarchiques des maisons, dans les quartiers défavorisés en particulier. Ce qui oblige les camions de vidange à utiliser les rallonges pour atteindre les ouvrages. Tout ce travail supplémentaire ajouté au temps perdu sont à la cause de la réticence des agents de vidange, sinon de l'augmentation des frais. La plupart des maisons non reliées au réseau d'adduction d'eau de la SNEC utilisent des latrines. Cette situation rend difficile la liquéfaction des boues pendant les vidanges dans les concessions où les puits n'existent pas. Alors, il faut aller chercher de l'eau plus loin avec des coûts supplémentaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand