4.7.2 Au niveau des
acteurs
4.7.2.1 Commune urbaine
1. Manque de cadres techniques
spécialisés dans la gestion de l'environnement
Malgré la volonté des responsables de la
commune, il y a manque de cadres techniques spécialisés dans la
gestion de l'environnement dans la structure. Le service de vidange est
géré par des agents recrutés et formés sur place.
Sans technicité, ceux-ci exercent tout simplement des travaux de
routine. Par ailleurs, aucune réflexion n'est faite pour le traitement
des boues de vidange ou des eaux usées plus généralement.
2. Contrôle systématique d'hygiène
et de salubrité insuffisant
Ce contrôle permettrait non seulement de sanctionner,
mais de sensibiliser et d'éduquer les populations aux règles
simples d'hygiène et de salubrité. Réellement, ce
contrôle qui autrefois était fréquent est devenu
irrégulier. Et quand il est fait, les agents sont très souvent
corrompus ou sont découragés par l'intervention de certains
responsables hiérarchiques lors de l'application des sanctions.
3. Procédure administrative d'octroie du camion
de vidange longue
. En effet, lorsque la demande de location du camion est
déposée au bureau du courrier de la commune urbaine, elle est
transmise au secrétariat général, puis au
Délégué du gouvernement avant d'être envoyée
au service technique pour mettre le camion au service du client. En outre,
lorsque l'un des responsables est absent, la procédure se complique
davantage, puisqu'il faut attendre son retour.
4. Coûts de vidange pratiqués par la
commune urbaine relativement élevés
Les coûts de vidange pratiqués par la
commune urbaine varient de 20000 FCFA à plus de 55000 FCFA, de
même que ceux de l'entreprise privée. Compte tenu du statut social
de la commune urbaine, ces prix devraient être revus à la baisse
en tenant compte des revenus de la population.
5. Mauvais entretien du camion de vidange
Les pannes fréquentes pour des
problèmes d'entretien simples entraînent le non fonctionnement de
l'unique camion pendant plusieurs semaines. Cette immobilité du camion
décourage les ménages pour lesquels le camion a
déjà été assigné.
6. Motivation insuffisante des vidangeurs
Les primes des vidangeurs ne sont pas
régulièrement payées. Cette situation est à
l'origine du mécontentement de ces agents qui sont obligés de
demander des pots de vin aux chefs de ménages ou procèdent
à une utilisation abusive du camion.
4.7.2.2 Délégations ministérielles
et ONG
1. Pléthore des services en charge de
l'assainissement.
Cette situation est à l'origine des conflits de
rôles. Les responsabilités sont déclinées à
l'un ou à l'autre avec pour conséquence l'abandon total des
activités.
2. Manque d'expériences et de cadres
techniques :
Les ministères sont pour la plupart nouvellement
créés et manquent de moyens logistiques appropriés (moyens
financiers et cadres techniques...).
3. Manque de coordination
entre les différents acteurs
Cette coordination permettrait une répartition des
taches et une programmation des activités dans l'espace et dans le
temps.
4.7.2.3 Etablissement KINMO
1. Logistiques limités
En effet, son unique camion est déjà amorti et
est sujet à des pannes fréquentes. Comme la commune urbaine, les
agents sont recrutés et formés surplace sans maîtrise de
techniques appropriées de vidange.
2. Coûts de vidange élevés
Pour des raisons de charges (impôts, tracasserie
policière, carburants, entretien du camion, salaires...), l'entreprise
est obligée de charger un peu plus les frais de vidange. Pour des
raisons sociales, les impôts devraient être revus à la
baisse pour cette entreprise qui, à notre avis assure une oeuvre
humanitaire.
4.7.2.4 Au niveau des techniques de gestion des boues
de vidange
La destination (utilisation) des boues n'est pas
appropriée. Elles sont déversées sans traitement dans la
nature au mépris des dispositions relatives à la protection de
l'environnement (loi N° 96/12 du 5 août 1996 portant loi-cadre relative
à la gestion de l'environnement). Le traitement de ces boues doit
être envisagé. Par ailleurs, les agents de vidange ne sont pas
protégés. En outre, ils ont un salaire dérisoire pour des
risques énormes. D'où le départ fréquent de ceux-ci
dès qu'ils trouvent mieux ailleurs.
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