4 Après : les résultantes
Dans la première partie, nous avons étudié
le fonctionnement d'un acte violent et une grande partie des facteurs qui
influencent son apparition. Dans cette partie, nous allons donc aborder ce qui
se passe après l'agression. Qu'arrive-t-il au sujet ? Que
ressent-il ? Va-t-il à nouveau utiliser la violence ? Va-t-il
trouver d'autres façons d'agir ? Chacune de ces questions va
correspondre à un point du chapitre : résultante
évènementielle, résultante intrapsychique,
résultante sur la reproductivité et résultante
stratégique. Nous allons également voir quelles
possibilités d'intervention la littérature propose et observer
celles qui sont mises en pratique dans le projet Kick Off. Pour les
résultantes, les parties seront davantage interconnectées entre
elles. Par exemple, les résultats émotionnels de l'acte vont en
partie dépendre des résultats factuels. Les deux vont guider la
reproduction du comportement ou la recherche d'une alternative.
Comme expliqué précédemment, si les
interventions de cette partie appartiennent à la famille des traitements
et que celle de la précédente, à la famille de la
prévention, dans le cas de la violence, il y en a beaucoup
d'interventions qui peuvent servir dans les deux cas.
4.1
Résultante évènementielle
Les premières (et souvent les seules) conséquences
d'un acte violent qui viennent à l'esprit sont les conséquences
évènementielles. Quels évènements a-t-il
provoqués ? Le but de l'acte a été atteint ?
Comment les relations du sujet se portent-elles après l'agression ?
Va-t-il être puni ? Ou récompensé ?
Fonction et objectif Rogers et Maslow (in Traube,
2002) étudient la fonction57(*) de la violence. La violence apporte et rapporte des
choses. Même si on peut la critiquer sur le plan éthique, la
violence est souvent payante. C'est un moyen efficace d'arriver à ses
moyens. Souvent, il demande moins d'efforts que d'autres stratégies
comme le travail ou la négociation. Du point de vue de la psychologie
humaniste, la violence peut combler de manière très facile
certains besoins essentiels du sujet : stimulation58(*), considération et
maitrise59(*). Le besoin
de stimulation sera comblé, et ce, quelles que soient les
conséquences de l'acte. L'individu a besoin d'être stimulé
et la violence est très effective pour briser la monotonie. Le besoin de
considération, à part si le sujet est totalement ignoré,
sera également comblé. Ce sera une reconnaissance
négative, mais cela reste une forme de considération.
Une chose sur laquelle s'accorde la psychologie humaniste est que
tout acte à une fonction. Cette fonction peut être liée
à des besoins intrapsychiques (cf. chapitre 4.2),mais aussi à
assouvir des désirs (de possession d'objets par exemple), à
repousser un danger, à se valoriser, à s'affirmer, à
mettre de la distance dans une relation, à se faire remarquer, à
se venger, à établir une forme de justice, à
résoudre, des problèmes, à se faire du mal, à se
prouver quelque chose... Les objectifs d'un acte violent peuvent être
extrêmement variés. Ils peuvent être conscients ou
inconscients. Les conséquences factuelles de l'acte vont
déterminer si l'objectif a été atteint.
Ainsi, un même acte aux conséquences semblables sera pour l'un,
une réussite et pour l'autre, un échec total. Prenons un
exemple : deux hommes braquent chacun un magasin. Le premier désire
des biens matériels et le second recherche la reconnaissance. Ils
réussissent leur coup sans attirer trop d'attention. Pour le premier, il
s'agit d'une brillante réussite tandis que pour l'autre, c'est un
échec. La violence s'avère souvent payante pour atteindre les
objectifs cités plus haut (Traube, 2002). Elle s'avère, dans un
premier temps en tout cas, être une stratégie efficace, rapide et
demandant peu d'efforts. Malgré ce constat, la violence va avoir un
effet très destructeur sur les relations à cause de l'acte ou de
ses conséquences. En effet, l'usage de la violence, même s'il
s'avère pratique, aura tendanceà être rejeté par une
grande partie de la société (Traube, 2002), à amener
à une désocialisation et à des sanctions parfois
très lourdes (Mbanzoulou, 2000). La réussite ou l'échec de
l'objectif va déterminer la reproductibilité du comportement (cf.
Chapitre 4.3).
Interventions pratiques : revue de la littérature
Punition Parmi les conséquences possibles d'un
acte violent, l'une d'elles est une intervention : la
punition. C'est l'une des conséquences les plus
fréquentes et probablement les plus utilisées (dans les milieux
scolaires, familiaux et judiciaires) faisant suite à une action
violente. Elle peut prendre des formes extrêmement variées qui
dépendent beaucoup des autorités qui les édictent. Le
recopiage, la retenue ou le renvoi provisoire se retrouve dans le domaine
scolaire. La privation d'argent de poche, de jeux, de sorties, de repas et
autres est pratiquée dans le domaine familial avec dans certains cas les
coups et autres formes de violence. Dans le domaine judiciaire, on retrouvera
les amendes, les peines d'emprisonnement et les peines de travail. La liste est
loin d'être exhaustive. Nous nous attarderons davantage sur les peines
d'emprisonnement. La psychologie comportementaliste va placer la punition dans
la famille des renforcements négatifs. Les renforcements positifs visent
à favoriser l'apparition d'un comportement. Ils s'avèrent
être bien plus efficaces que les renforcements négatifs (Vanaubel
2013). Rivière Vinca (2006 in Vanaubel 2013) définit la
punition comme étant tous les évènements qui diminuent les
chances d'apparition d'un comportement par l'application d'un stimulus aversif
ou le retrait d'un stimulus renforçant (comme la liberté par
exemple). Le défaut d'une intervention punitive utilisée
isolément est de ne pas apporter d'alternative au comportement
problème. Elle ne fait qu'essayer de le faire disparaitre. Pour
être efficace, la punition a besoin de quelques caractéristiques
rarement prises en compte. Premièrement, le temps entre l'acte et sa
conséquence punitive doit être le plus court possible (Vanaubel
2013). Elle doit être proportionnelle à l'acte, responsabilisante
et si possible réparatrice, en rapport avec le comportement. Elle doit
aussi viser le comportement problème et pas la personne. Au contraire,
pour qu'une punition soit inefficace et/ou accompagnée d'effets
négatifs, elle doit être infantilisante, humiliante,
irrespectueuse, énoncée sous le coup de la colère et sans
rapport avec l'acte commis. (Traube 2002) Les problèmes de cette
méthode sont : le risque d'escalade, le risque de provoquer une
aversion et un évitement envers celui qui punit. L'intervention seule ne
propose pas de comportement pour remplacer celui qui est proscrit (Vanaubel
2013). L'avantage le plus frappant est que la punition met une limite claire et
offre une information efficace quant aux comportements à ne pas avoir.
En tant que conséquence négative suivant un acte violent, elle va
favoriser sa disparition.
Incarcération Le cas de la peine
d'emprisonnement est particulier dans ce travail puisqu'il concerne
directement le public étudié. C'est un type de punition largement
appliqué dans le monde entier. Elle a trois objectifs selon
Mbanzoulou (2000) : une fonction sécuritaire/protectrice
(protéger la société des personnes pouvant
représenter un danger), une fonction coercitive/vindicative (punir les
auteurs d'infractions envers la loi) et une fonction normative/éducative
(apprendre le respect des lois aux auteurs d'infractions). La troisième
fonction, celle qui nous intéresse le plus, est mise en pratique par
différents moyens : la privation de liberté en
elle-même, le cadre disciplinaire de la prison, le soutien
médico-social, les activités culturelles, les formations et le
travail dans l'établissement pénitentiaire. D'après
l'auteur, l'objectif éducatif est celui qui reçoit le moins
d'attention et de moyens dans les prisons. Dans l'arrondissement de Bruxelles,
le tribunal correctionnel constate un taux de récidive de 23,4% et la
cour d'appel de 20,4%60(*). Or, les règles pour définir la
récidive sont très spécifiques. Elles ne prennent pas en
compte la globalité du phénomène. En
réalité, le taux réel de retour en prison en Belgique
dépasse très probablement les 50% (Maes & Robert, 2012). Pour
Mbanzoulou, la peine d'emprisonnement à un objectif de
réinsertion dans la société, mais il constate qu'elle
échoue en partie à y arriver. La fonction coercitive rentre en
conflit avec la rééducation du prisonnier. Cette fonction
nécessite d'assurer ordre et sécurité au sein de la prison
ce qui ne permet pas de développer une personnalité responsable
et épanouie. Les actions des acteurs qui servent à la
réinsertion sont vues comme parasites et dangereuses puisqu'elles
peuvent nuire ou compliquer le travail de sécurisation de l'institution.
On fait une exception pour les actions qui ont démontré leur
efficacité pour améliorer les conditions de
sécurité. Ainsi, beaucoup d'activités culturelles,
sportives et de travail ont perdu leur aspect éducatif pour devenir
simplement occupationnelles (être occupé a tendance à
pacifier les prisonniers cf. chapitre 3.7). Les désavantages des peines
de prison sont : la contamination (de la criminalité) par d'autres
détenus, une désocialisation (à cause de la coupure avec
la société) et une déresponsabilisation (le prisonnier
doit demander l'autorisation pour les moindres petites choses et a une vie
réglée par les autorités de l'établissement). De
plus, la façon dont les peines de prison sont appliquées peut
empirer ces aspects. Mbanzoulou préconise donc un investissement et une
meilleure coordination de tous les acteurs (y compris les surveillants) pour la
réinsertion des prisonniers. L'avantage principal de la peine
d'emprisonnement reste qu'il s'agit d'un stimulus extrêmement aversif.
Reconnaissance Si l'objectif de l'action est
d'attirer l'attention, ignorer l'auteur peut s'avérer
être l'intervention la plus payante. Il faut pour cela être certain
que c'est bien le but de l'agresseur parce que d'autres types d'objectifs
s'accordent plutôt bien avec la discrétion. De plus, c'est une
position qui demande des efforts particuliers puisque la tendance habituelle
des intervenants est d'agir quand il y a des actes de ce genre. L'intervenant
peut rarement se permettre de sacrifier la sécurité ou le
bien-être d'une ou plusieurs victimes afin d'aider l'auteur dans ses
comportements asociaux. Pour finir, l'absence de reconnaissance des actions
violente doit être remplacée par de la considération pour
les actions prosociales et positives de l'auteur. Il apprend ainsi à
rechercher la reconnaissance par d'autres moyens. (Vanaubel 2013)
Signature La pédagogie du contrat
est également utilisée pour obtenir de la personne un
engagement et une participation active à son évolution
comportementale. D'après Born et Chevalier (in Lepot-Froment, 1996), il
faut y mettre le comportement désiré, les critères de
réussite, le renforcement obtenu en cas de réussite, le temps
imparti, les renforcements en cas de réussite dépassant les
espérances et les moyens d'évaluation. Avec un public d'adultes,
il n'est pas nécessaire, selon moi, de passer par toutes ces
étapes. L'engagement de la personne, les moyens de parvenir à cet
engagement et, après coup, l'évaluation des résultats sont
les trois étapes essentielles.
Sur le terrain : observations et interventions
personnelles
Punitions Le projet Kick Off possède une liste
de punitions énoncée de la plus
légère à la plus grave.
· « Remarque orale
· Réparation du dommage causé
· Décision du conseil
· Tâche à effectuer en plus ou à la
place des autres
· Diminution ou retrait du défraiement
· Exclusion d'un jour défrayé
· Exclusion de trois jours
· Exclusion définitive»61(*)
Selon les actes commis, nous essayons d'apporter une
réponse correspondante. Nous voulons, dans les cas où nous
utilisons des renforcements négatifs, qu'ils aient toujours un rapport
direct avec l'action commise. En définitive, dans la plupart des cas de
conflits ou de violence, les punitions (à l'exception de la remarque
orale) ne sont pas nécessaires. Et, quand je parle de remarque orale, il
s'agit davantage d'une discussion amenant à la reconnaissance des
troubles causés et à un engagement ou à des propositions
pour adopter des comportements différents. La diminution ou le retrait
du défraiement qu'ils reçoivent pour les chantiers et stages est
utilisée quotidiennement quand ils arrivent en retard et quand ils sont
absents. L'idée du projet est d'offrir le terrain propice au traitement
de toute une série de problèmes qui, en milieu professionnel,
donnent lieu à des sanctions importantes (comme le renvoi). Parmi
celles-ci, la violence. Nous avons eu, durant la session 2, deux conflits
physiques ont éclatés. Aucun n'a donné lieu à des
punitions. Ils ont malgré tout été suivis d'un important
travail sur les comportements problèmes. Nous avons eu de longues
discussions avec tous ceux qui avaient pris part au conflit. Dans ces
discussions, nous sommes partis de la reconnaissance par les sujets des
désavantages du comportement adopté. Ensuite, ils prenaient
l'engagement de changer de comportement. Et pour finir, nous leur apportions
les moyens, l'observation, les recadrages et l'attention nécessaires
à l'adoption de nouveaux comportements. Du point de vue de
l'équipe, cela s'est avéré efficace. Il avait
été prévu de donner un jour de renvoi au sujet 3, suite
à un conflit physique, mais, au vu de sa reconnaissance et de sa bonne
volonté à changer de comportement, nous avons renoncé
à appliquer cette décision. Je me pose personnellement la
question de savoir si nous sommes trop laxistes. Le fait que nous n'utilisons
presque pas les sanctions qui ont été prévues ne vient pas
de l'absence de comportements inadéquats : ils sont nombreux. Il
vient plutôt du fait qu'avec huit participants, nous avons le temps de
faire un travail en profondeur. Personnellement, je préfère de
loin cette façon de faire. J'ai toujours, dans mon métier
d'éducateur, détesté punir. Je trouve cette intervention
trop facile et empreinte d'une certaine malveillance. Je crois que c'est une
faille dans ma posture éducative parce que je désire avoir un
rôle de "gentil". Néanmoins, cette aversion pour la punition m'a
forcé à développer d'autres méthodes d'intervention
plus efficaces à long terme. Je vais cependant réaliser un effort
personnel pour améliorer ma posture éducative.
De l'avis des sujets 1, 2, 3 et 7 (et d'autres participants), les
membres de l'équipe sont toujours sur leur dos : ils ne les
lâchent pas. Cela a été dit, de manière assez
positive, lors des évaluations. Ils apprécient après coup
cette attitude. En effet, quand nous observons un comportement problème
et que le sujet s'engage à le travailler, toute l'équipe y
apporte une attention particulière pour l'aider à évoluer.
Pour reprendre les termes que les participants ont utilisés, nous ne les
lâchons pas pendant quatre mois, au sens propre (de ne pas les
abandonner) comme au figuré (de ne pas les laisser tranquilles).
Signatures L'une des méthodes que nous
utilisons est le contrat d'évolution. Une fois par
mois, nous utilisons en entretien individuel un contrat d'évolution. Ces
contrats, signés par l'éducateur référent et par le
participant reprennent une série d'objectifs que le participant se fixe
pour le mois. Il peut s'agir d'objectifs comportementaux, de démarches
administratives (ou autre) à réaliser, de savoirs à
acquérir... Le document reprend les méthodes à utiliser et
une évaluation des objectifs du mois précédent. Le tout
est fait de manière participative dans une conversation entre le
participant et son référent. Le référent prend lui
aussi des engagements pour aider le participant à atteindre ses
objectifs. Ce que nous avons constaté, c'est que le
procédé permettait de traiter efficacement les problèmes
de comportement et de violence. Les sujets s'engagent eux-mêmes à
changer de comportement, ils réfléchissent eux-mêmes
à une méthode et ils peuvent compter sur le soutien du
référent et de l'équipe. Des 18 engagements que les
participants dont j'étais référent ont pris, 16 (89%) ont
été couronnés de succès. C'est une méthode
d'intervention que j'apprécie particulièrement.
Ils me veulent du mal Tous les sujets
étudiés et la majorité des participants se sont fait
renvoyer d'établissements scolaires. Tous les sujets
étudiés ont été condamnés à des
peines d'emprisonnement. Ce que nous avons observé est qu'ils ont
souvent une perception aversive des acteurs du système
judiciaire et scolaire. Comme expliqué plus haut dans le
chapitre, ils perçoivent ces personnes comme représentant un
danger. Cela retire l'aspect éducatif des punitions qu'ils peuvent
donner. L'impression que cela donne, c'est qu'ils punissent par essence et non
suite à un comportement. En tête de liste, ils citent les forces
de police, ensuite viennent les juges et les procureurs et finalement les
directeurs d'écoles et les professeurs. Les assistants de justice sont
généralement assez bien perçus. Le sujet 3 m'a
perçu comme cela (menaçant et malveillant). Je n'ai pas encore
bien compris quels mécanismes avaient amené à cela. J'ai
l'impression que ça s'est amélioré avant que le sujet 3 ne
parte de la formation. Cette perception du monde judiciaire et scolaire nous
demande d'avoir une posture éducative différente de celles qu'ils
ont subies par le passé. Ainsi, tout en sachant être fermes, nous
respectons leurs avis, leurs décisions, nous avons une posture
d'autorité différente, nous sommes (et cherchons à
être perçus comme) bienveillantset nous utilisons des
pédagogies participatives. Sans que nous en ayons conscience, le fait de
ne pas utiliser systématiquement de punition pourrait s'avérer
positif. L'un de nos objectifs est de leur redonner confiance et de travailler
certains comportements pour qu'ils puissent réintégrer
sereinement le milieu classique de la formation ou du travail où une
forme d'autorité plus arbitraire est pratiquée. C'est
personnellement une posture éducative avec laquelle je suis très
à l'aise. Dans toute ma pratique professionnelle, j'ai essayé de
développer et d'apprendre les pédagogies actives et
démocratiques. C'est un réel plaisir de pouvoir les mettre en
pratique quotidiennement. Je pense que ma présence dans le projet a
grandement favorisé cette orientation pédagogique puisque mes
collègues étaient, au départ, moins friands de ce type
d'intervention.
Réinsérer De notre point de vue, une
véritable réinsertion est indispensable pour
éviter la récidive de la criminalité. L'un des
éléments qui frustraient le plus les sujets 3, 4 et 5
était leurs chances extrêmement limitées d'accéder
au milieu du travail. N'ayant pas de formation, pas d'expérience et un
passé carcéral, leurs chances de trouver un travail
étaient quasi nulles. Ils en avaient conscience. Pour eux, les actions
qu'ils posaient pour se réinsérer étaient vaines. Ils
pensent que la société ne désire pas qu'ils se
réinsèrent. En sachant qu'ils avaient des revenus assez faibles
(entre 800€ (revenu d'intégration sociale ou allocations
d'insertions) et 350€ (aide aux justiciables) par mois) et qu'ils
pouvaient, par des moyens illégaux, facilement se faire de l'argent,
cela ajoutait à leur frustration. En tant qu'observateur
extérieur, je ne peux que préconiser un encadrement plus strict
de l'utilisation de l'extrait du casier judiciaire (type I et II). Ce document
étant quasi systématiquement demandé par des employeurs,
il réduit considérablement et de manière injuste les
chances de réinsertion des anciens détenus. Une bonne partie des
sujets étudiés (1, 3 et 5) disent avoir l'impression qu'ils
n'auront jamais fini de payer leur dette envers la société.
* 57 « Action,
rôle caractéristique (d'un élément, d'un organe)
dans un ensemble ; objectif » (Le Petit Robert de la langue
française, 2014)
* 58 « Augmentation
de l'énergie, de l'activité de quelqu'un ; action de
redonner des forces, de l'ardeur. » (Le Petit Robert de la langue
française, 2014)
* 59
« Qualité, fonction d'une personne qui commande, exerce sa
domination. » (Le Petit Robert de la langue française,
2014)
* 60Portail du pouvoir
judiciaire en Belgique
* 61Achemoune F., Barouzi M.,
Mirkes L., Verhaegen R. (2013) Règlement d'ordre intérieur du
projet Kick Off. Bravvo ASBL. Non publié.
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