LA PERIODE PRECOLONIALE
Les Baloumgou ont toujours opposé une résistance
farouche aux multiples expéditions militaires Bangou. Selon la
tradition orale, Baloumgou était un village autonome et
indépendant et vivant dans la paix et l'harmonie avant ses
éventuelles guerres de conquête. Il est reconnu que la
période précoloniale fut l'ère de véritables
croisades pour la conquête de l'espace entre les chefferies
bamiléké. Cependant il est important de noter que la chefferie
Baloumgou fut la vedette de plusieurs chefferies voisines telles que Bangwa et
Bangou. En effet Bangwa étant une chefferie nouvellement fondée
avait besoin d'agrandir son territoire. C'est alors qu'il s'allia au Bangou
pour combattre le village Baloumgou. Ce qui lui valut l'augmentation de son
territoire à la fin de la guerre. Mais comment comprendre que ce village
fut partagé alors qu'il ne fut pas assiégé. À ce
propos Dr TOUDJI Emmanuel explique :
« Du fait que Baloumgou ne pouvait pas lutter
contre ces deux communautés à la fois, Pour cela lorsque la
parcelle de terre allant du pont de Tounkon jusqu'à l'hôpital
Bangwa fut attribué à ce dernier Baloumgou décida de se
concentrer sur son ennemi de toujours Bangou. Car la chefferie ne fut pas
encore assiégée »
Parlant de cette guerre, elle fut terriblement
meurtrière pour les baloumgou ce fut une guerre au cour de laquelle
plusieurs fils perdirent la vie. Mais qu'à cela ne tienne les baloumgou
eurent tout de même le mérite de repousser hors de leur territoire
l'ennemi. A ce sujet une légende qui nous est rapporté par le
chef de famille baloumgou de Yaoundé en la personne de SopDjahagou
stipule que
« Il y avait à bangoua un grand
marabout qui avait un pouvoir magique redoutable. En effet la magie de ce
marabout consistait à faire descendre le brouillard au côté
adverse, celui baloumgou, tout en permettant à ces ennemis bangou de les
apercevoir et l'abattre en premier »
LES CONFLITS HEGEMONIQUES
BANGOU-BALOUMGOU : MANIFESTATIONS DU CONFLIT BANGOU
L'affaire du Camion du
Général Mambou, incendié à Baloumgou en octobre
1997.
Le conflit Bangou-Baloumgou est matérialisé sur
des conflits d'autorités traditionnelles, des rivalités
politiques et des destructions des biens matériels. Au dela des
dénégations des uns et des autres, des positions tranchées
entre les protagonistes et la procédure judiciaire qui était en
cours au tribunal de grande instance de Bafoussam, les risques d'explosion y
étaient incontournable et même inestimable.
L'affaire du Camion du Générale Mambou
incendié à Pokeuheu (Baloumgou) après le tournant Z
encore au tribunal de grande instance de Baffoussam en mars 1998 remontait en
fait depuis le 7 octobre, date à laquelle l'incident est survenu. Cette
date se trouvait en pleine campagne électorale pour la
présidentielle du 12 octobre 1997. Ce jour-là, un camion de
marque Mercedes Benz immatriculé sous le numéro Lt-9598-A
appartenant au Général de brigade Mambou Dello Roland a
été trouvé brûlé à Baloumgou, plus
précisément au quartier Pokeheu, à 50m de la
résidence Mbag Kouahou (notable Bangou résident à
Baloumgou). Son chauffeur, le sieur Mbayong Jean-Jules, qui avait directement
saisit la légion de la gendarmerie de l'Ouest à Bafoussam en le
doigt accusateur du 6 personnes donc Sa majesté WACHE Norbert, ....,
chef du village Baloumgou, a été poursuivi pour le motif de
pillage en bande et détenues à la prison centrale de Bafoussam.
L'ordonnance de renvoi devant le TGI a été signe par le 24
décembre 1997 par M. Djolla Chrispin, substitut du procureur de la
république auprès de ladite cour. Le jugement avait eu lieu en
mars 1998 et l'effet qui à mener des investigations à la source
à Bangou auprès de S.M TAYO Marcel et à Baloumgou
auprès de S. M. WACHE Norbert, le sous-préfet de Bangou et son
adjoint, ainsi qu'auprès des habitants des villages concernés, se
sont laissés entendre.
Les dessous de l'affaire d'après sa Majesté
WACHE Nortbert, chef supérieur Baloumgou
Selon S.M WACHE Norbert, chef du village Baloumgou, le conflit
qui l'oppose à S. M. Tayo Marcel, chef Bangou, comporte 3 volets tout
à fait liés ; d'abord la redéfinition et le
reclassement de son village comme chefferie de 2ème
degré, ensuite l'appartenance quasi-totale des Baloumgou au RDPC
contrairement aux Bangou, majoritairement SDF et enfin l'incendie du camion du
Gén. Manbou qui est la conséquence de ce militantisme au RDPC que
n'ont jamais supporté M. Tayo Marcel et les siens.
Premièrement, S.M. WACHE Norbert déclare sans
nuance que lui et son peuple réclame l'autonomie de Baloumgou qu'il veut
voir devenir une chefferie de 2ème degré au lieu du
3ème car, Baloumgou était d'abord avant que les
Bangou ne commencent à s'y intéresser. Cet état de
dépendance n'a jamais favorisé l'épanouissent de
Baloumgou où les projets de développement initiés en leur
faveur ont toujours été détournés par le chef
Bangou. 14éme dignitairebdu village Baloumgou et ayant
succédé à son frère le 20 avril 1985 d'où
sont partis les chefférries supérieur Bamena, Bangoulap et Melong
II dans le Moungo. C'est auv moment où le ministère de
l'administration territoriales classait les chefferies traditionnelles que le
cas Baloumgou a été omis à cause des basses manoeuvres des
Bangou, soucieux de les dominer et de les exploiter. Baloumgou est assez grand
avec ses 7 quartiers (Tchitchi, Toukong, Tswetcha, Ngwetcha,
Gwétchè, Poutsuè et Pokeheu) pour être
érigé en chefferie de 2ème dégré.
D'autres incidents et antécédents ont toujours
émaillé leurs relations avec Bangou à tel point que le 20
mai 1989, M. Tayo M. m'avait interdit d'assister à la fête
nationale et m'a fait enfermer à Bafoussam avec mes notables pendant 8
jours. Mr. Tayo a toujours publiquement humilié en le blâment
ouvertement devant ses sujets, comportement ignobles que le chef et la
population Baloumgou ne digère et ne digèrera plus. Seul
l'autonomie de Baloumgou arrangera la situation.
Pour ce qui est de la politique, le peuple Baloumgou est
militant du RDPC, qu'il soutient inconditionnellement malgré les
intimidations Bangou, qui en majorité du SDF.
Au sujet de l'incendie du camion du général
Mambou, le chef Baloumgou révèle que le 7 octobre, veille de
l'élection présidentielle, le chauffeur du véhicule
incendié, M. Mbayon Jean-Jules s'était rendu à son
domicile vers 19 heures pour lui poser 3 problèmes personnels. Ce
dernier était accompagné de M. Ngando Firmin et Zenstu Michel.
Mbayon parlait d'un vieux différent de terrain qui l'opposait à
son voisin Nouyet Mathieu, d'une autre affaire l'opposant à un certain
Madjonang Isidore qui l'aurait injurié, enfin une roposition de
marché de pierres qu'il aurait gagné au compte du chef,
propriétaire de la carrière. En discutant avec ces hôtes,
le directeur de l'école Baloumgou est entré et a interrompu leur
conversation et ils se sont séparés là. La chauffeur
Bayon, qui avait soulé comme une abeille, a fait fausse manoeuvre et
à écraser sur son chemin les boutique construites en Banbou et
certains cases traditionnelles de la place public de Baloumgou, et s'est enfui
sur une direction contraire dans la même nuit. Pour cela, j'ai
alerté la brigade de gendamerie de Bangou par téléphone et
Bangou m'a répercuté à la compagnie de gendarmerie de
Baham qui aura mené l'enquête suite à laquelle les
nommés Nana Prospère, Madjonanag Isidore, Tchonang
Dieudonné, Djouosseu Ngongang Célestin, Zentsu Michel et
moi-même, tous originaire de Baloumgou, qui après avoir
été entendu, ont été placés sous mandat de
dépôt à la prison de Bafoussam. Le chef était le
seul ayant bénéficié d'une liberté provisoire et
l'affaire devait être jugé le 2 mars 1998. Le Géneral
Mambou qui à longtemps été le client de pierre du chef
Baloumgou soutenait fortement la version des faits des Bangou, ce qui laisse
voir, par son pouvoir, le traitement et la considération dont les
nouveaux détenus devaient subir.
Les faits selon M. TAYO Marcel, Chef supérieur
Bangou
Pour S.M TAYO Marcel, chef Bangou, S.M WACHE Norbert n'est
qu'un individu qui ne sait pas exactement ce qu'il veut. Pour lui, S.M WACHE
Norbert n'est pas le chef Baloumgou, mais le chef de quartier Toukong et rien
de plus. Il est un sécessionniste, un assoiffé de pouvoir qui
veut diviser sa chefferie Bangou, l'usurper en faisant semblant de soutenir le
RDPC. Le chef Baloumgou pour lui s'appellerai Djomo Mathieu et pas l'imposteur
Wache Nortbert qui, soutenue par une infime minorité de villageois, sa
famille et quelques élites extérieures, et veut s'introniser
comme le chef Baloumgou.
Tayo reconnu que les relations de S.M WACHE Norbert avec sa
chefferie sont très tendues à cause de ses intentions
sécessionnistes. Moi, en tant qu'homme de paix, il espère voir
S.M WACHE Norbert revenir à la raison, se soumettre selon la tradition
afin d'être pardonné et reconsidéré comme citoyen
Bangou. Je ne suis pas contre S.M WACHE Norbert, mais contre ses agissements
maladroits et dangereux pour la paix.
Pour ce qui est de l'incendie du camion, M. TAYO dit que
c'était un crime prémédité et coordonné par
S.M WACHE Norbert qui a fait appeler le chauffeur du camion par le gang de
Wache. Pour Tayo, il dit que s'il peut pardonner S.M WACHE Norbert, la loi qui
est au-dessus de tous lui pardonnera au TGI de Bafoussam où l'affaire
à été enrôlée. Le général
Mambou n'étant pas Bangou, mais plutôt Baham, il ne m'a jamais
soutenu dans ce conflit qui oppose son sujet qui s'autoproclame chef Baloumgou
et ce que veut le militaire est la réparation du préjudice dont
il est victime. C'est pour cela qu'il a fait recours au tribunal
L'affaire du camion brûlé proprement
dit
En effet, le 07 octobre 1998, après
les faits qu'avait rapporté Sa Mageté Wache Norbert, chef
Baloumgou, sur la visite surprise de M. Mbayon Jean-Jules, chauffeur du camion
et sa suite, ces derniers ont pris la route pour leur chemin de retour.
Arrivé par l'entrée de Toukong, le chauffeur et sa suite ont
décidé de changer leur chemin pour passer sur une route, par
ailleurs dangereuse pour les véhicule de la même gabarie que le
camion Mercédès avec le quel ces derniers roulaient. Furieux peut
être de l'interruption de leur conversation par le directeur de
l'école primaire qui était venu rendre visite au chef, ces
dernier ont ainsi agit comme s'il était venu à une mission
à Baloumgou. À la sortie de la chefferie, les visiteurs ont du
crées une fausse manoeuvre du camion au niveau des boutiques
situées à la place public au centre du village, et ont à
plusieurs reprise écrasé les boutiques en bambou (4) qui se
trouvaient sur la place. Dans leurs manoeuvre vers l'arrière, ils
avaient ensuite écrasé les cases traditionnelles (3) qui si
trouvaient avant de prendre la fuite sous les yeux sans défense des
populations. C'est l'une des raisons pour lesquels la case traditionnelles
centrale du village, qui autrefois était construite en bois, est
aujourd'hui construite en pierre ( de la carrière de Tounkong).
Après avoir commis leurs forfaits ils avaient pris la fuite par
Pokeuheu. Après avoir grimpé une des collines de la route vers
pokeuheu, tout juste après le tournant Z, c'est derniers sont
enté en brousse, sous les bananiers avec le camion. L'on ne sait pas si
le camion avait échoué à cause la route qui était
peu praticable et boueuse, ou si par peur que la population les suivait (ce qui
n'était pas le cas), ils ont dû dans la panique raté le
virage. Toujours est-il qu'après leur présumé accident,
ils ont incendié eux même le camion pour enfin renforcé les
conflits entre Bangou et Baloumgou, car le contexte de leurs visites et les
circonstances de ces dernières montre que c'était un montage de
toute pièce. Le chauffeur et ses complice (et ceux qui les avait
envoyé) comptaient bien sûr sur le pouvoir qu'avait le
proprétaire du camion dans tous le département. Et le
générale Mambou ne pouvait que croire, s'il n'était pas
complice, qu'au témoignage des hommes du côté de ceux qui
étaient en position de force.
Pour ce qui est de ceux qui avait incendié le camion,
nul ne peut déterminer avec exactitude. Seulement, la population
baloumgou après avoir subi les affres du camions ce jour, observait
seulement le trajet et les bruits du camion pour déterminer
jusqu'où il allait arriver, afin d'ouvrir les enquêtes le
lendemain. Peu de temps après, la population qui observait le camion de
puis le centre du village n'aperçurent que des flammes au sommet de la
colline. C'est peu de temps après que les paysans qui passaient par
là au retour du champ ont informé à leur passage ceux qui
se trouvaient au village. Pris de panique le chef avait alerté la
brigade de Bangou, qui sans doute était déjà au courant de
l'affaire, et qui n'attendait que le travail soit accompli pour déployer
toutes leur énergie sur Baloumgou.
Au moment des enquêtes ni l'opinion, ni le
témoignage des Baloumgou a été pois en compte. Les
dégâts qu'avait commis le camion au sein du village avait
été négligé. Ce qui suscitait déjà la
complicité de plusieurs acteurs, ennemi des Baloumgou. Que pouvait faire
un camion de tel gabarie et à cette heure au coeur du village, chez le
chef ?
L'affaire du don d'un
microscope au centre de santé de baloumgou
Peu de temps avant l'affaire du camion
incendié, l'évènement qui a marquer un tournant
déterminant dans conflit Bangou-Balougou a été le soit
disant « don d'un microscope au centre de centre de santé de
Baloumgou par Bouki. C'est au cours de la découverte des dessous ce don
qu' on a connu les vraie fils et filles Baloumgou. Ce fut une semaine de
mobilisation, d'engagement pour le respect du village par ceux qui voulaient
introniser le soi-disant donneur de don comme chef de 3è degré
à Baloumgou . Homme, femme, enfant du village balougou étaient
debout pour dire : « lepgwe Kepiptouc ».
C'est-à-dire qu'ils n'accepteront à jamais de se plier sous le
régime d'aucun chef. Ils demeureront autonomes
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