LES RAISONS DES CONQUETES
BANGOU
Les raisons politiques
Si nous nous tenons à la logique des conquêtes
des territoires qui s'est opérée dans le monde en
générale et en Afrique en particulier, il est reconnu que chaque
peuple dès son installation dans une région présentait un
désir d'expansion dans le but d'agrandir son territoire. Nous voyons que
selon ce qui nous est rapporté par la tradition orale, ce roi chasseur
Bangou, est arrivé sur le site accompagné de 300 hommes et
femmes. Il avait ainsi ce cortège sous sa responsabilité. Il
n'est donc pas étonnant de comprendre que par la conquête des
nouvelles terres, il devait assurer plus d'espace vitale pour leur survie et
aussi créer autour de lui des états vassaux affirmant son
prestige et la protection de son peuple. Dans les temps précoloniaux,
chaque roi avait une envie profonde, celui de créer un grand empire.
C'est ce que nous retrouvons dans la fondation des grands empires en Afrique
de l'ouest et de l'Afrique centrale ; en occurrence Soundiata Keita au
mali, Askia Mohammed au songhaï pour ne citer que ceux-ci. Ce qui nous
amène à comprendre que les guerres de conquêtes ne fut pas
l'oeuvre des Bangou mais communes à la réalité
africaine.
Une autre raison politique que nous pouvons relever est le fait
que Bangou annexait ces territoires environnants dans l'optique de se
protéger des éventuelles conquêtes extérieures,
créant autour de lui des états Tampon.
Les raisons économiques
et sociales
Notons à ce sujet les tributs qui vont être
versées au roi chaque mois rendant ainsi l'accès facile
à l'esclave pour le roi. Notons aussi la volonté de
contrôler les richesses minière pour enrichir la vie
économique. Cette raison fut en effet la principale cause du conflit
qui surgie entre Baloumgou et Bangou dans les années 1960, lorsque le
chef Bangou en la personne de TAYO décide de prendre le contrôle
de la carrière de pierre et de la forêt de l'eucalyptus de
TOUNKON.
Une autre raison serai la volonté
incontrôlé d'agrandir sa population, faire prévaloir sur
ces terres ses uses et coutumes. Ceci pourrai se justifier par la violation des
interdis Baloumgou entre 1985 et 1992. En effet il est strictement interdit
dans la tradition bamiléké en générale et à
baloumgou en particulier qu'après la mort d'un chef aucune
manifestation n'est permise dans le village jusqu'à la
célébration de ses funérailles. Mais les Bangou
présent sur les terres baloumgou soutenu par leur chef
n'hésitèrent pas de violer cet interdit. Ajoutons à cela
le jour férié Baloumgou qui n'est pas respecté par les
dits peuples
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