2.1.1. Situation géographique, administrative et
forestière
La forêt de la Maâmora, de superficie
approximative de 133.853 hectares (IFN, 1996), se situe au nord-ouest du Maroc,
en bordure de l'océan Atlantique, entre les méridiens 6° et
6° 45' ouest, et les parallèles 34° et 34° 20' nord. Elle
s'inscrit dans un rectangle de 60 km de long, d'ouest en est, et 30 km de
large, du nord au sud (Aafi, 2007).
Figure 3. Carte de situation générale de
la zone d'étude
La forêt de la Maâmora est découpée
en cinq parties, bien distinctes et séparées les unes des autres
par des cours d'eau. Elles sont appelées cantons et
dénommées respectivement de l'ouest vers l'Est par les lettres A,
B, C, D et E.
Ce massif forestier est à cheval sur deux
régions économiques : la Région du Gharb-Chrarda-Bni Hssen
et dont relève des provinces de Kénitra et de Sidi Kacem et celle
de Rabat-Salé Zemmour-Zaër qui fait partie de la préfecture
de Salé et la province de Khémisset.
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Les cinq cantons sont subdivisés en 33 groupes ;
numérotés en chiffres romains et totalisent 460 parcelles.
La forêt de la Maâmora fait partie du domaine
forestier, domaine privé de l'Etat. Sa gestion est assurée par la
DREFLCD du Nord-Ouest, DREPFLCD de Kénitra (pour sa moitié Nord)
et de la DREFLCD Rabat-Salé-Zemmour-Zair, DPEFLCD de Khemisset et de
Rabat (pour sa moitié Sud) et par les unités de gestion qui
dépendent de ces structures (CCDRF, Districts et Secteurs
Forestiers).
2.1.2. Caractéristiques du milieu
2.1.2.1. Cadre géologique
La forêt de la Maâmora s'étend entre
l'océan atlantique et le bassin moyen de l'Oued Beht. Elle constitue
ainsi la limite commune de la basse-meseta et du Rharb méridional.
Le cadre géologique de la forêt de la
Maâmora a fait l'objet de plusieurs études dont les principaux
résultats de ces travaux sont :
Le substratum de la zone repose sur des formations marneuses
qui constituent le niveau de la nappe phréatique ou sur des sables et
grés pliocènes. Au-dessus de ces couches est venu se
déposer un dépôt continental dont l'épaisseur est
variable et pouvant atteindre par endroit une vingtaine de mètres,
appelée argile rouge de la Maâmora du Villafranchien
supérieur. A la suite de ces dépôts se reposent des
formations sableuses d'une épaisseur de 1 à plus de 6
mètres et qui sont de deux types :
? des sables rouges siliceux riches en oxydes de fer et
pouvant contenir un peu d'argile ;
? des sables roses à beiges siliceux, plus récents
et dépourvus d'argiles.
L'origine de ces sables provient en majorité du
lessivage oblique des formations rouges de la Maâmora (De Beaucorps,
1956).
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