2.1.2.2. Cadre topographique
La forêt de la Maâmora est
caractérisée par une topographie généralement plane
ou, légèrement ondulée, inclinée vers le NNW
suivant une pente de l'ordre de 6 % à 8 %. Le point culminant se trouve
au sud-est de la Maâmora (300 m d'altitude dans la parcelle E.IV.5) et le
plus bas au Nord-Ouest (7 m dans la parcelle B.II.5) (Azemri, 2011).
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Les formes de relief sont déterminées par le
système dunaire récent, par la tectonique et par l'importance du
recouvrement sableux. Ainsi, on distingue trois types de reliefs.
· Maâmora occidentale (cantons A et B) : peu
influencé par la tectonique avec un recouvrement sableux souvent
très important et à pentes moyennes.
· Maâmora centrale (canton C) ; ayant subie la plus
forte tectonique, à forte pente et où l'érosion est plus
prononcée.
· Maâmora Nord orientale (canton D et E) : c'est la
plus basse partie de la Maâmora à pentes et à
érosion faible.
2.1.2.3. Cadre hydrographique
La nature géologique, morphologique, la faible
pluviosité annuelle et le substratum argileux font que le réseau
hydrographique est peu important. Seuls cinq Oueds à larges
vallées séparant les cinq cantons forestiers drainent les eaux de
surface vers la plaine du Gharb, Il s'agit de l'Oued Fouarat, Oued
Foui, Oued Smento, Oued Tiflet et Oued
Touirza.
La moindre importance de ces cours d'eau s'explique par la
superficie limitée des bassins versants et par le faible ruissellement
sur des sols sableux couverts de végétation. Seul, l'oued Tiflet
est pérenne. Au total, les oueds écoulent chaque année
l'équivalent de 4% de la pluviométrie enregistrée dans la
région.
Quant aux nappes phréatiques, elles sont de faible
importance. En effet, à cause de l'intense évapotranspiration
(Lepoutre et Combes, 1967 in Daali, 1987), seule 15% des
précipitations profitent à la nappe phréatique.
2.1.2.4. Cadre pédologique
Les principaux types de sols qui prédominent dans la
forêt de la Maâmora sont essentiellement du type sable sur argile
(Lepoutre, 1965). La différenciation de ces sols repose essentiellement
sur trois critères à savoir :
+ l'épaisseur des sables qui couvrent l'argile ;
+ la nature des sables de recouvrement ;
+ la transition plus ou moins brutale des sables à
l'argile en profondeur.
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Selon Lepoutre (1965), la forêt présente quatre
types de sols :
? Les sables beiges peu profonds sur argile
: Ils sont caractérisés par une faible
épaisseur des sables beiges qui reposent directement sur l'argile rouge
de Maâmora. Ce caractère fait que ces sols sont très
humides en hiver, à l'exception des pentes fortes traînant un
puissant drainage latéral. Ce genre de sols est fréquent dans le
sud des cantons C, D et E.
? Les sables profonds sur argile :
II se différencient des précédents par l'importance de
l'épaisseur des sables beiges. L'épaisseur peut atteindre 6
à 7m. Ils sont de ce fait très secs en été. On les
trouve sur tous les comblements des creux de la surface des argiles et dans la
zone d'épandage au Nord des cantons C, D et E.
? Les sables rouges sur argile : Ils
caractérisent les reliefs dunaires. Les sables beiges reposent sur les
sables rouges sous lesquelles apparaît l'argile rouge de la
Maâmora. Les sols présentent un meilleur bilan hydrique que les
deux précédents, grâce à une meilleure
capacité de rétention au niveau des sables rouges.
? Les sols hydromorphes : Ils sont
liés aux conditions topographiques. Ils sont cantonnés soit dans
des terrains subhorizontaux (nord du canton D) où le drainage
latéral est faible ; soit dans des bas-fonds. Le phénomène
d'hydromorphie hivernale est caractérisé par la présence
de taches de Gley ou pseudogley ou de marmorisation. En effet, il s'agit des
sols à hydromorphie temporaire hivernale.
A côté de ces sols, il existe d'autres types de
sol qui forment des exceptions, comme les sols rouges
méditerranéens sur dune calcaire qui apparaissent en bordure
occidentale, et les sols de type châtain vertiques (D.E.F.C.S, 1973).
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