1.1.4. Notion de groupes de stations
La notion de station forestière telle qu'elle vient
d'être définie correspond parfois à des surfaces trop
petites (Bonneau & Timbal, 1973) pour que le forestier gestionnaire puisse
y envisager un traitement spécial. Il est donc nécessaire de
concevoir, pour l'aménagement et la gestion des massifs forestiers, des
groupes de stations, unités de plus grande surface, justiciables d'un
même traitement. Ces unités résultent :
· soit du rapprochement de stations peu
différentes les unes des autres par leurs caractéristiques
écologiques et à l'intérieur desquelles on peut agir
à peu près de la même manière. Bonneau & Timbal
(1973) définissent les groupements comme «... des espaces où
les unités stationnelles particulières sont suffisamment
semblables pour que les possibilités et les procédés de
culture de la forêt et le rendement soient sensiblement les mêmes.
»
· Soit du rassemblement de plusieurs types de stations
très différentes, mais peu étendues et juxtaposées
plus ou moins régulièrement. C'est la notion de mosaïque
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de stations ; une de leurs caractéristiques
essentielles étant alors leur
hétérogénéité écologique.
Contrairement à la station sensu stricto, qui est une
réalité écologique indépendante et relativement
permanente, le groupe de station est une notion qui dépend donc de
l'intensité de gestion recherchée et même de l'état
des connaissances sylvicoles. Elle est donc susceptible d'évoluer dans
le temps.
1.1.5. Conclusion
La station constitue l'unité homogène sur
laquelle le forestier peut espérer la même production ou dans
notre cas la même aptitude à la régénération
(un même taux de réussite). C'est alors ces unités qui
devront en quelques sortes constituer les périmètres de
régénération.
Pour finir, il convient de faire une distinction entre
aptitude et vocation. Marghadi (2009) définit l'aptitude comme
étant la capacité du milieu naturel à offrir à une
espèce donnée des conditions édapho-climatiques favorables
à son développement alors que les vocations sont plus larges dans
la mesure où elles prennent en considération, en plus des
conditions édapho-climatiques, des aspects socio-économiques.
Il ressort alors qu'en plus de l'aptitude à la
régénération il faudra intégrer des aspects
socio-économiques et même techniques pour la réussite des
interventions.
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