1.1.2.4. Fertilité du sol
Parmi les indicateurs de la richesse du sol, l'humus vient
généralement en premier lieu (Duchaufour, 1954 ; Green & al.,
1993). En effet, l'humus reflète le dynamisme du turnover, et est
lié à l'acidité de l'horizon humifère (pH) qui
entre dans la définition des types d'humus. On retrouve comme autres
indicateurs de la richesse du sol, fréquemment la lithologie et le type
de sol (Franc, 1989 ; Le Goff & Levy, 1984) ; ainsi que des mesures
chimiques telles que le rapport C/N, l'acidité (pH), la capacité
d'échange cationique (CEC), le taux de saturation en bases.
1.1.2.5. Phytocénose
1.1.2.5.1. Description de la flore
La composition floristique d'une parcelle située sous
forêt reflète les conditions écologiques (acidité du
sol, humidité, etc...). L'observation de la flore spontanée donne
donc des informations sur les caractéristiques stationnelles d'une
parcelle (www1 ; www2).
La méthode de description de la flore la plus
généralement employée est la méthode du
relevé phytosociologique. Le relevé phytosociologique consiste en
un inventaire total des espèces, ventilé par strate de
végétation et sommairement quantifié selon l'«
abondance-dominance» et la « sociabilité » de chacune des
espèces. Il permet d'appréhender également la structure et
l'architecture (recouvrement, hauteur) de chaque groupement
végétal. Le relevé est systématiquement
accompagné d'une description générale de la station
(topographie, géologie, pédologie, etc).
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1.1.2.5.2. Indicateurs floristiques
La présence et le développement de chacune des
espèces est sous la dépendance des facteurs écologiques de
la station, et donc le relevé phytosociologique renseigne sur le niveau
de ces facteurs. De nombreux auteurs ont ainsi conçu des indicateurs
sous différentes formes : les groupes socio-écologiques, les
échelles floristiques, voire aussi les associations
phytosociologiques.
Toutefois, l'utilisation de ces indicateurs n'est efficace que
s'il existe un équilibre entre la station et sa flore (Franc &
Valadas, 1990). Notamment, les interventions humaines peuvent modifier
totalement la flore d'une station pour des décennies avant qu'un nouvel
équilibre ne se réinstalle.
1.1.3. Utilisation pratique de la notion de la station
Pour le forestier la station reçoit une signification
supplémentaire. Il la définirait plutôt selon Bonneau &
Timbal (1973) comme : « ... une étendue de forêt,
homogène dans ses conditions écologiques et son peuplement, dans
laquelle le forestier peut pratiquer la même sylviculture et peut
espérer une même production ».Ce concept de station
forestière, ainsi défini est donc très proche du concept
écologique, mais on y a ajouté l'idée
d'homogénéité du peuplement et d'un concept de gestion :
espérance d'une même production, pratique d'un même
traitement sylvicole.
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