3.2.1. Analyse exploratoire des données
Nous avons 1983 échantillons issus d'un sondage
mené par la société TTOBA. Chaque échantillon
contient des informations sur la position de la placette (Cordonnées
Géographiques et coordonnées métriques), la pente du
terrain (en pourcentage et mesurée par un
clinomètre/clisimètre), la profondeur du plancher argileux, la
profondeur du sable rouge et la profondeur du sable ocre.
Ces données sont issues d'un échantillonnage
systématique d'une maille carré de 500 m de côté.
La variable étudiée dans cette partie est la
profondeur du plancher argileux. L'analyse descriptive de cette variable montre
qu'elle varie beaucoup avec une amplitude 290 cm (Tableau 7)
Tableau 7. Tableau récapitulatif de l'analyse
exploratoire de la profondeur du plancher argileux mesurée selon un
maillage carré d'un pas de 500 m de côté
nombre
|
Données
|
Moyenne
|
Mediane
|
Min
|
Max
|
Ecart-type
|
CV(%)
|
Amplitude
|
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manquantes
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(cm)
|
(cm)
|
(cm)
|
(cm)
|
(cm)
|
|
(cm)
|
1983
|
71
|
173.98
|
165
|
20
|
310
|
78.79
|
45.29
|
290
|
|
Min=minimum, Max=maximum, CV= coefficient de variation
Une très grande variabilité de la profondeur du
plancher argileux est constatée, elle est d'environ 45%. Le rapport de
la médiane sur moyenne est de 0,95 ; ce qui implique que la moyenne et
la médiane ne sont pas très différentes.
Les profondeurs les plus grandes se localisent dans la partie
nord-ouest de la carte alors que les faibles valeurs se retrouvent au nord-est
et au sud c'est- à-dire dans le sud du canton C (Figure 9).
37
N
Figure 9. Carte de position des sondages de Maâmora
avec un maillage carré de 500 m de côté
L'histogramme de distribution laisse voir que près de
20% des données présentent une valeur de 280 cm. Ceci conduit
à une distribution bimodale (Figure 10a).
b
a
Figure 10a. Histogramme de distribution des
données de Maâmora ; données brutes
Figure 10b. Graphe de probabilité de la
profondeur du plancher argileux de la Maâmora ; données brutes de
Maâmora
Le graphe de probabilité fait ressortir deux axes
verticaux correspondant aux valeurs 280 et 300. Ces valeurs ont une
fréquence trop élevée et paraissent ainsi peu
vraisemblables (Figure 10b).
Dans le souci de normalisation des données, condition
nécessaire pour des études géostatistiques, les
observations ayant une valeur de 300 et de 280 paraissent aberrantes et donc
nécessitent une attention particulière pour la suite de
l'étude. En effet, leur
38
suppression donne une allure symétrique à
l'histogramme de distribution des profondeurs du plancher argileux comme le
montre la Figure 11.
Néanmoins, une vérification conduite sur le
terrain en choisissant 50 points situés au nord du canton A, la zone
dans laquelle abondent ces valeurs élevées ne permet pas de
confirmer que ces valeurs sont aberrantes. De même, l'élimination
de ces données conduit dans la suite des traitements à un grand
effet non contrôlé «effet de pépite » très
élevé. Il s'agit alors de données fiables et aucune
transformation ne semble pouvoir normaliser cette distribution. Ainsi donc,
l'analyse de la dépendance spatiale a été conduite sans
élimination de ces données à très forte
fréquence.
Figure 11. Histogramme de distribution (à gauche)
et le graphe de probabilité (à droite) de la profondeur du
plancher argileux avec un maillage carré de 500 m de
côté
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