3.1.3. Continentalité
La continentalité réfère à la
proximité par rapport à l'océan. Cette
continentalité se manifeste par la diminution progressive de la
pluviométrie de l'ouest à l'Est. Elle influence la
réussite de la régénération du
chêne-liège (Baddouzi, 2008). Inversement, il y a une augmentation
de la température moyenne de l'ouest vers l'est. El Hachmi (2010),
après étude de la répartition spatiale des
régénérations, conclue que les taux de réussite
sont meilleurs dans la Maâmora occidentale, plus particulièrement
dans les cantons A et B ; ces mêmes résultats sont
confirmés par Belghazi et al. (2001) ; Khalladi (2013). Ces taux sont
médiocres dans les autres parties de la forêt
caractérisées par des températures élevées
et par des précipitations et une hygrométrie relativement faibles
(El Hachmi, 2010).
3.1.4. Flore
La flore en soi-même n'est pas un facteur
influençant la régénération en Maâmora vu que
cette dernière est artificielle. Dans la plupart des cas, la
régénération du chêne-liège se fait
après un labour profond et d'un cover-croppage dans le sens
perpendiculaire à celui du labour. Les groupements
végétaux sont indicateurs de la qualité d'une station. Ils
traduisent l'aptitude de celle-ci à la régénération
du chêne-liège.
Les travaux de Marion (1951) stipulent que les sites
favorables au doum (Chamaerops humilis) sont également des
sites propices à la régénération du
chêne-liège. Lepoutre (1965) rectifie que c'est la présence
du palmier nain (Chamaerops humilis) en nappe continue ou en forte
densité qui caractérise les stations convenant au mieux au
chêne-liège. De sa part, Khalladi (2013) affirme que les jeunes
plants et semis de chêne-liège semblent s'accommoder mieux dans
les formation à Chamaerops humilis, Brumus rubens et
Spergularia fimbriata.
La présence du Cistus salviifolius indique
des sables moins profonds (moins de 130 cm) et donc des conditions de
réussite de la régénération du
chêne-liège (Lepoutre, 1965).
En ce qui concerne le Thymelaea lythroïdes, sa
présence en nappe plus ou moins continue signifie toujours l'existence
d'une nappe phréatique temporaire hivernale (Lepoutre, 1965). Belghazi,
et al. (2001) renchérissent que la régénération du
chêne-liège est médiocre dans les formations à
Thymelaea lytroides, Urginea maritima, Halimium halimifolium.
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Par ailleurs, Belghazi, et al. (2001) affirment que la
régénération est bonne dans les formations à
Ulex boivini et Lavandula stoechas.
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