Chapitre III : L'ORGANISATION DES SECOURS
A - L'aspect administratif
1) - La Coordination des activités
Les inondations catastrophiques qui ont frappé les
villes de Limbé, Douala et Kribi se sont gérés sur le plan
administratif par l'implication directe des autorités administratives
gouvernementales dans la mise en place des stratégies multisectorielles
pour aboutir à une coordination assurée et ou chaque personne
maîtrise aisément sa tâche.
De façon détaillée : à
Limbé, le Préfet a mis en place le 07 Juillet 2001 «Un
Comité de Crise ... subdivisé en (10) sous commissions
spécialisées dans un domaine particulier»1. Ce
Comité se réunissait tous ces jours et faisait le point quotidien
des activités menées. La Sous - Commission médicale
présidée par le Médecin Chef de district de Limbé
devrait se charger « d'explorer les moyens possibles pour prévenir
les épidémies post inondations »2.
Quant à Douala « Le Gouverneur de la Province du
Littoral a convoqué rapidement une cellule de crise ... qui était
coordonnée par son Chef de Cabinet... »3. Cette cellule
qui regroupait les responsables des collectivités
décentralisées des arrondissements touchées par la
catastrophe, les ONGs spécialisées comme la Croix - Rouge se
retrouvait chaque jour pour évaluer le travail accompli et projeter les
activités du lendemain. C'est cette cellule à l'unanimité
qui a décidé du recasement des victimes à la base
aérienne de Douala pour mieux canaliser l'assistance à
1 Extrait P.8 Gestion du sinistre dans rapport de
mission A/S inondation et mouvement de terrain survenus a Limbe DPC MINA T
Juillet 2001
2 Op Citaré
3 Inondation de Douala - Cameroun Août 2000
FISCR/CR DRAC Yaoundé
29
distribuer à ces derniers.
Parlant de Kribi, l'on retient qu'ici, « la cellule de
crise présidée par
le Sous-préfet ... et qui se réunissait autour
du Préfet... »1 s'est chargée de
répertorier les besoins immédiats des sinistres et d'y apporter
des panacées à la mesure des moyens disponibles.
L'accent étant mis sur les problèmes
d'accès d'eau potable avec la «cooptation» du responsable de
la SNEC de cette métropole touristique pour s'occuper de ce volet bien
spécifique.
Clôturant cette revue dans le domaine de la coordination
des activités, nous retenons deux éléments, le premier
celui selon lequel il n'existe point un schéma classique quant à
qui est à la tête de l'équipe chargée de diriger les
activités relatives à l'organisation des secours. Le second qui
renvoie à la question de terminologie de la structure chargée
d'organiser ou de cordonner ces activités. En attendant de voir clair
sur ces éléments dans nos réflexions ultérieures,
abordons aussi sans complaisance la manière avec laquelle sont
organisées les structures qui viennent en appui aux structures
étatiques.
2 - L 'Organisation des structures parapubliques et
humanitaires
Au cours des inondations survenues à Limbé,
Douala et Kribi, les structures parapubliques et humanitaires se sont toujours
organisées à leur manière pour porter secours et
assistance aux populations pendant et après le désastre.
A Limbé « Pendant les premières heures de
la montée des eaux, nous avons réunis vingt cinq secouristes et
les ont divisé en cinq équipes
1 Extrait du miroir : mensuel d'information de la
Délégation provinciale de la communication du Sud N°16
Août 1998.
30
dirigées par un Chef dont les missions étaient
bien connues avant la descente sur le terrain »1. Ce
récit d'un responsable Croix-Rouge une organisation humanitaire
auxiliaire des pouvoirs publics, élucide la manière la plus
informelle avec laquelle cette structure s'est organisée pour descendre
au chantier des inondations de Limbé.
Au côté de Douala: Les sapeurs pompiers qui
disposent des bases d'interventions avec à la tête un responsable
régional pour le Littoral et le Sud-Ouest se sont organisés pour
descendre dans l'arène des inondations. Ils avaient à leurs
côtés la Croix-Rouge du Wouri qui est dotée d'un personnel
essentiellement constitué des volontaires secouristes avec à leur
tête des Chefs d'équipe appelés à diriger les
unités d'intervention sur le terrain. L'on notera aussi la
présence des organisations non gouvernementales comme AS Secours et
Charité qui se sont déployés sur le terrain après
un rassemblement à sa base situé à Ndogpassi III non loin
du lieu où s'est effondré le pont reliant Douala aux autres
localités de cette partie Nord de la ville.
Quant à Kribi, l'on a surtout noté la
présence des volontaires de la Croix-Rouge qui avaient à leur
tête le Président du Comité départemental en la
personne de Monsieur NYOKWEDI MALONGA, chargé de diriger son
équipe sur le terrain.
Les différentes approches d'organisation
évoquées ci-dessus reflètent l'engouement avec lequel ces
structures humanitaires et parapubliques veulent donner le meilleur
d'elles-mêmes, au-delà de la coordination qui fait défaut
et qui amène souvent celles-ci au chevauchement des activités.
1Entretien avec Mme MEBOKA : Présidente du
Comité Croix-Rouge du FAKO(Limbé) le 21/02/2002.
31
B - L'aspect logistique
1) - Les moyens matériels
En tout temps, au cours d'une inondation ou après
celle-ci, les équipes d'intervention ont toujours eu besoin d'un minimum
nécessaire pour l'accomplissement des tâches.
Pour le cas de Limbé, l'on note que « les moyens
matériels engagés proviennent des administrations publiques
(Préfecture, Sous - Préfecture, Commune urbaine de Limbé,
Commune rurale de Muyuka), des Administrations Parapubliques et privées
(CDC, SOWEDA...) »1 soit pour « l'ensemble 10 camions, 6
bennes, 14 véhicules et 3 pelles chargeuses excavatrices ...
»2.
En ce qui concerne Douala en 2000, les « moyens
d'intervention ... comprenaient une ambulance mise à disposition pour
l'hôpital Laquintinie et deux(2) véhicules d'intervention rapide
déplacés par les aéroports du Cameroun »3
et « l'évacuation .., s'est faite à l'aide de pirogues
»4.
Parlant de Kribi « pendant deux jours Monsieur NGADI a
aidé les populations à traverser par pirogue
»5.
De ce tour d'horizons, des différents moyens
utilisés au cours des inondations antérieurs, il ressort que
chacun y est allé à sa manière autrement dit aucune
organisation standard n'a été mise en branle pour
l'évaluation de victimes des différentes inondations survenues
dans notre zone d'étude.
1 Rapport de mission A/S inondations et mouvements de
terrain survenus a Limbe DPC MINAT Juillet 2001
2 Op Citaré
3 Inondation de Douala - Cameroun Août 2000
FISCR/CR DRAC Yaoundé
4 Op Citaré
5 Rapport de mission d'évaluation inondation
Kribi par Faustin TSIMI CRC Août 1998.
32
2 - Les aides reçues
A l'annonce d'une inondation catastrophique, la
solidarité locale nationale voire internationale s'est toujours
manifestée par l'octroi de l'aide, soit directement aux victimes, soit
à la commission de gestion de la crise qui planifie l'utilisation de
celle-ci.
Notons par ailleurs que ces aides sont souvent d'ordre
financier ou d'ordre matériel.
Concrètement sur le terrain à Limbé
à la date du 06 Juillet 2000, la commission financière de la
crise dirigée par le 1er Adjoint
Préfectoral1 du Fako avait à sa disposition 25 000 000
FCFA sous forme d'espèces (11 500 OOOFCFA) et en Chèque (13 500
000FCFA)2. Cet argent venait essentiellement du MINAT, MINAS, la
SONARA, la C.D.C., de la SOWEDA, du PNUD, du S.G. Adjoint de la
Présidence : Chief INONI Ephraim et du Consul du Nigéria.
Quant aux aides matérielles, la Croix-Rouge selon ses
principes d'indépendance s'est chargée personnellement (ce qui
n'a du tout plu aux membres de la cellule de crise) de remettre aux
sinistrés « 500 couvertures et 60 sacs de riz »3.
D'autres structures comme PAMOL et le PMUC ont remis des dons en natures
constitués des denrées alimentaires auprès de la cellule
de crise.
Du côté de Douala
Les bonnes volontés se sont manifestées pour
apporter une assistance matérielle et financière aux victimes de
terribles inondations. Le
1 Cf arrêté préfectoral
désignant membres commissions en annexe
2 Source: rapport mission A/S inondation et
mouvements de terrain survenus a Limbe DPC MINAT Juillet 2001.
3 Rapport mission aux sinistres des inondations Limbe
Juin 2001 par Faustin TSIMI CRC Juillet 2001.
33
Comité de crise avait reçu au 17 Août 2000
des mains de la Croix-Rouge Camerounaise « 100 couvertures pour les
sinistrés », une somme de 35 000 000 FCFA offerte gracieusement par
des structures étatiques, privées et les particuliers (Le PMUC,
les Brasseries, le Délégué du gouvernement auprès
de la Communauté urbaine de Douala, le MINAS ...). Les dons en nature
comme l'huile de palme (SOCAPALM, MAYOR) le Savon (CCC) ont été
réceptionné et distribué aux victimes. La
communauté internationale a également réagit avec les
missions diplomatiques locales comme le PNUD et le Consul du Nigéria qui
ont apporté « les produits de premières
nécessités au chevet des sinistrés »1
A Kribi, le tableau ci - après illustre l'assistance
reçue par les sinistrés des inondations de 1998.
TABLEAU II : Aides reçues par les sinistrés
des inondations de Kribi Août 1998
Types/Donateurs
|
Financiers
|
Matériels/Aliments
|
Observation
|
Chef de l'Etat
|
15 000 000FCFA
|
|
|
PMUC
|
3000 000FCFA
|
|
|
MINAS
|
1 000 000FCFA
|
|
|
SOCAPALM
|
1 000 000FCFA
|
|
|
WIJNA (S.F)
|
500 000FCFA
|
|
|
Mairie de Kribi
|
400 000FCFA
|
|
|
CDPM
|
200 000FCFA
|
|
|
Amis de Kribi
|
|
20 sacs de riz
20 cartons de poissons frais
|
|
Eglise Néo Apostolique
|
|
30 sacs de riz
500kg poissons fumés 30 bouteilles d'huiles 02 cartons
tomates
|
Ces articles avaient une valeur d'1 000 000 FCFA
|
Source: Le Miroir n°16 Août 1998
1 Fédération internationale des
Sociétés CRICR : DRAC inondation de Douala Cameroun Appel 5
Août 2000.
34
Ces aides reçues en gros par les commissions ou les
cellules de crise ont souvent été distribuées sans aucun
critères préétablis ou une norme prescrite par une
administration ce qui poussent parfois certains sinistrés à
douter de la bonne moralité de ceux qui sont censés dispatcher
leur assistance.
DEUXIEME PARTIE
POUR UNE GESTION ADEQUATE DES INONDATIONS
FUTURES
35
Chapitre l : LA PREVISION : AMELIORATION ET
RENFORCEMENT DES CAPACITES
A - Equipements en Ressources des Structures de Collectes des
Données Pluviométriques.
1 - Réaménagement des structures de
collectes.
Dans le souci d'optimiser le rendement en matière des
collectes de données pluviométriques et compte tenu de nos
constats sur le terrain lors des visites de stations
météorologiques de notre zone d'étude, nous estimons qu'il
faille cadrer ces structures avec notre temps.
C'est ainsi qu'il serait plausible de réaménager
les bâtiments de ces structures qui sont tous d'une certaine
époque, de les doter en équipements (feuilles de levées,
bureaux propres, système radio etc.) pour l'accomplissement des taches
liées aux activités réelles des stations
météorologiques. Pour l'acheminement quotidien de ces
données. Il serait mieux que chaque station
météorologique, chaque poste pluviométrique dispose d'un
poste téléphonique au moins.
2 - Renforcement du personnel
Les structures de collectes (postes pluviométriques,
stations météorologiques) qui ont des taches d'un large
éventail devraient être dotées d'un personnel disponible,
suffisant et à la pointe de la connaissance.
Ce dernier point (la pointe de la connaissance) se justifie
à deux niveaux :
- Primo le personnel des structures étatiques qui est
formé essentiellement à l'étranger (Lagos pour les
anglophones et Niamey pour
36
les francophones ...) et quelques agents qui reçoivent
une imprégnation à Douala ne connaissent pas le long de leurs
carrières, les recyclages ou la mise à jour et les stages
nécessaires pour une activité aussi importante que la collecte
des données scientifiques qui évoluent en permanence.
- Secundo, le personnel des structures privées comme la
C.D.C. qui a suivi une formation dans le tas et de façon informelle bien
que se recyclant une fois l'an1 devrait apprendre à s'aligner
voire appliquer les normes universelles de collectes de données (5 fois
par jour).
Brièvement parlant pour la pointe de la connaissance,
nous proposons une formation continue du personnel et une harmonisation en
matière de collectes de données.
Parlant de la suffisance et de la disponibilité en
matière du personnel, le problème ne se pose pas avec
acuité en ce qui concerne les stations étatiques qui disposent
d'au moins trois (3) employés qui s'organisent de façon rotative
pour la bonne marche du travail.
C'est le cas contraire avec les stations privées
où vous trouverez pour un centre aussi important que celui de Debundscha
qu'une seule et unique personne pour mener les activités, ce qui
paralyse ces derniers quand la personne responsable est indisponible.
En résumé en ce qui concerne la
disponibilité et la suffisance du personnel, nous estimons qu'il est
important qu'une station météorologique fut-elle étatique
ou privée dispose d'un maximum du personnel prêt à tout
moment à donner le meilleur de lui même dans cette arène
nécessitant beaucoup d'attention dont le traitement et la diffusion qui
feront l'objet de notre prochain sous-chapitre mérite aussi bien qu'on
s'y attarde.
1 Entretien avec Mme MONEKAN Florence, Chef station
météo de Debundscha le 04 Mai 2002.
37
B - Les données : Le traitement et la diffusion
1 - Pour un traitement décentralisé
Pour plus d'efficacité en matière de
prévision des désastres locaux, un traitement et une analyse des
données au niveau des stations météorologiques seraient la
bienvenue. Pour l'effectivité de ce traitement, ces stations devraient
être dotées du matériel informatique de pointe avec les
logiciels adaptés pour la circonstance respectant les normes de
l'organisation météorologique Mondiale. L'avantage de cette
démarche est que les données telles que «la vitesse de vent,
l'insolation quotidienne, la température ambiante, le point de
rosée ... traités sur place pourront nous permettre de
répondre aux préoccupations quotidiennes de nos ingénieurs
agronomes et autres demandeurs d'informations météorologiques qui
ont besoin des paramètres fiables pour prendre des décisions
judicieuses... »1 ceci est d'autant vrai que faisant allusion à
l'analyse du responsable de la station de Debundsha, pour une information sur
telle ou telle donnée ; vous êtes renvoyés au Centre de
coordination des 39 stations météorologiques de la C.D.C. qui se
trouvent à TIKO. Ceci est le cas du centre de prévision nationale
qui se trouve à un endroit unique comme nous l'avons mentionné
à la première partie de ce travail.
Brièvement, nous suggérons une informatisation
des données et leurs analyses à l'échelle des stations
météorologiques car ces démarches pourront faciliter
l'accès à ces informations aux ayants droits.
2 - La diffusion des données aux ayants droits
Avec la décentralisation du traitement des
données, l'autorité territorialement compétente devrait
être en possession des prévisions
1 Entretien avec Mme MONEKAN Florence, Chef
station météo de Debundscha.
38
quotidiennes qui pourront se faire à travers un BRAM
(Bulletin Régional d'Alerte Météo). Cette idée
géniale a d'ailleurs été proposée par les cadres de
la Direction nationale de la météorologie lors de la
réunion annuelle des responsables centraux et extérieurs du
Ministère des transports au cours de l'année 2001 à
Yaoundé1.
En outre l'IRGM (Institut de Recherche Géologique et
Minière) du Cameroun fait un effort de publier hebdomadairement un
Bulletin de risques sismiques au Cameroun, qui est ventilé auprès
des responsables chargés de la protection civile. Cet exemple pourrait
inspirer les responsables de la météorologie dont les
données devraient être acheminées non seulement aux
utilisateurs mentionnés à la première partie de ce travail
mais surtout à ceux qui pourront prendre une décision capitale
pour le déclenchement de secours.
C - Utilisation des Prévisions
En plus de la rénovation des structures de collecte de
données, le renforcement du personnel, le traitement
décentralisé et la diffusion aux ayants droits,
éléments proposés pour amélioration et renforcement
des capacités, nous trouvons nécessaire d'utiliser en outre les
données prévisionnelles mondiales issues des sites web
intervenant dans ce domaine pour mieux préparer les populations contre
un danger éventuel. Cela dit les données à courte
échéance et celles à moyenne échéance
pourraient être mises à disposition des décideurs pour une
préparation
1 Entretien avec l'ingénieur ONDOUA : Chef
service de la prévision a la Direction nationale de la
météorologie a Douala le 19/02/2002.
39
adéquate face à un fléau dont les
ramifications sont souvent catastrophiques. Une étude
détaillée de ces échéances occupe les paragraphes
ci-dessous.
1 - Courte échéance
La prévision de pluie s'étale
généralement sur une période de 24 à 48 heures. Le
site de I'OMM (Organisation de Météorologie Mondiale) et celui de
recherche GOOGLE offre ces données à ceux qui le sollicitent. Les
données collectées pourraient parvenir aux différents
décideurs via leurs adresses électroniques. Une personne choisie
par le responsable préfectoral de préférence son
conseiller à la communication serait chargé de visiter les sites
ci-dessus cités afin de recueillir les informations. Mais au paravent ce
conseiller devrait s'initier aux questions de risques à travers des
stages auprès des structures météorologiques et les
séminaires sur la prévision des catastrophes.
2 - Moyenne échéance
Cette prévision qui pourrait couvrir la période
d'un trimestre est également comme de courte échéance
disponible dans les sites mentionnés plus haut. Cette
échéance qui s'étale sur trois mois a cet avantage que
pendant une bonne période les données de prévision
collectées pourraient servir d'arguments solides pour convaincre les
décideurs à envisager des mesures bien penser et bien orienter
pour réduire au maximum les pertes en hommes et en biens. Les services
météorologiques et le conseiller en communication de
l'autorité préfectorale pourraient se charger de recueillir ces
données et les véhiculer à qui de droit.
40
En définitive l'utilisation de ces prévisions
traitées à l'échelle mondiale permettrait de multiplier
les sources de collecte de données nécessaires pour la prise de
conscience des autorités et les populations du danger qui pourrait
subvenir et mieux se préparer.
41
Chapitre 2: PLAN ORSEC - INONDATION:
COMPOSANTES ET INFORMATION EDUCATION COMMUNICATION (IEC)
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