CONCLUSION
Au terme de cette étude consacrée à
l'application du contrôle interne face aux contraintes financières
dans les associations sans but lucratif à Bukavu, nous pensons avoir
atteint notre objectif qui consistait à proposer aux asbl de Bukavu
quelques stratégies pour la mise en place d'un contrôle interne
efficace.
En effet, ce travail a consisté à donner dans un
premier temps des notions sur les associations sans but lucratif, des
généralités sur le contrôle interne, des notions
proches au contrôle interne, ses composantes et les risques auxquels sont
confrontés les asbl dans la mise d'un système de contrôle
interne.
Ensuite, la tâche était celle de présenter
l'environnement associatif de la ville de Bukavu au courant de laquelle la
présentation de la ville de Bukavu était une
nécessité. Le panorama associatif de cette ville a
été pour nous une façon de décrire les conditions
dans lesquelles travaillent les asbl à Bukavu et les difficultés
auxquelles elles sont confrontées. Cependant, nous ne pouvions pas
oublier de décortiquer en quelques paragraphes la législation
congolaise en matière d'asbl. Nous avons analysé notamment la loi
n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions générales
applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements
d'utilité publique.
Enfin, la partie la plus importante de notre travail
était celle relative à la présentation et à
l'interprétation des résultats issus d'une enquête sur le
terrain. Dans cette partie, la tâche était celle de proposer
quelques stratégies aux asbl pour la mise en oeuvre d'un système
de contrôle interne efficace au regard des résultats
trouvés sur le terrain. Rappelons, encore une fois, que les
stratégies proposées dans ce travail ne peuvent pas être
mises en oeuvre telles quelles par les associations. Ce sont les dirigeants et
administrateurs des associations qui devront estimer l'opportunité et la
nécessité de les mettre en oeuvre ou non en fonction de leurs
propres jugements et de l'environnement dans lequel leur association est
active. Cet environnement étant changeant selon les périodes et
contextes.
Les résultats obtenus sur le terrain prouvent que les
asbl à Bukavu ont des notions sur le contrôle interne mais que
celui-ci n'est pas mis en oeuvre comme il se doit pour des raisons multiples,
notamment : le manque d'information, l'incompétence, le manque de
ressources financières, ... Ceci revient à dire que ce
contrôle n'est pas efficace.
Ainsi, il nous a semblé opportun de faire une
étude qui tienne compte des réalités du terrain. Le
secteur associatif et chaque association de façon particulière,
ont leurs propres spécificités dont nous avons voulu tenir compte
dans ce travail. Il est alors important que les dirigeants des associations se
chargent de l'évaluation de l'efficacité des systèmes de
contrôle interne en place. Cela parce que souvent les associations ne
disposent pas d'un service d'audit ou de contrôle interne (ou son
équivalent) qui peut réaliser une évaluation
indépendante et objective.
Eu égard aux résultats trouvés, nous
pouvons confirmer que les associations sans but lucratif à Bukavu sont
réellement confrontées au manque de ressources financières
pour la mise en place d'un système de contrôle interne. Ainsi
donc, nos hypothèses ont été vérifiées et
affirmées par les faits. Nous pouvons alors émettre quelques
suggestions dans les paragraphes qui suivent.
Au niveau de l'acceptation des comptes, les associations sans
but lucratif disposant des commissaires aux comptes peuvent s'appuyer sur les
opinions de ceux-ci (si elles sont crédibles bien-sûr) quant
à la fiabilité des comptes et autres documents comptables.
Malheureusement, ces opinions n'interviennent souvent qu'à la fin de la
période comptable, après la clôture des comptes et ne
concernent que les aspects financiers ou les opérations
financières. Elles doivent englober aussi d'autres aspects tels que les
procédures d'engagement des dépenses de façon
quotidienne.
Les Conseil d'administration des asbl doivent jouer un
rôle en s'informant sur les procédures en place et sur la
réalisation des activités avant d'approuver les comptes et les
rapports d'activités. De leur part, les Assemblées
Générales doivent jouer leur rôle de contrôle et
interroger les Conseils d'administration, surtout si les associations ne
peuvent s'appuyer sur des commissaires aux comptes.
Au-delà de ces mesures ci-haut décrites, les
asbl doivent consulter un comptable ou un expert-comptable indépendant
qui, lors de la rédaction des comptes et leur contrôle,
vérifie également les procédures d'encodage, d'approbation
des dépenses, des commandes, etc.
Tout compte fait, nous n'ambitionnons pas avoir
réalisé un travail exempté d'éventuelles erreurs.
Nous reconnaissons nos limites, raison pour laquelle, nous restons ouvert
à toute critique positive ou négative qui soit objective.
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