Paragraphe 2 :
Difficultés et suggestions
A- Difficultés
L'accueil des navires au port de Cotonou sont sujets à
de nombreuses difficultés au nombre desquelles on peut citer :
- l'absence d'un système VTS pour la
détermination exacte de la distance du navire par rapport à la
bouée ;
- un VHF qui est exposé à
l'inter-fréquence ;
- le manque de concordance entre les données que le
navire transmet et celles inscrites dans les documents du navire ;
- la communication n'étant pas nette, le timonier a des
difficultés pour enregistrer les caractéristiques du
navire ;
- la mer étant très agitée par moments,
crée des difficultés à la pilotine ;
- le bassin du port se remplit fréquemment de
sable ;
- une personne par quart pour travail de 08 heures, ce qui est
insuffisant ;
- l'insuffisance des amarreurs et de véhicules de
liaison
- la vétusté de deux remorqueurs (BOSRO et
KONDO), ce qui ralentit les opérations de remorquage.
B- Suggestions
· Au plan de la gestion de
l'accostage
La gestion des opérations étant le rôle de
la capitainerie, des améliorations doivent être faites afin de
rendre le port de Cotonou plus compétitif et moderne.
Dans cet ordre d'idées, nous proposerons ce qui
suit :
Délocalisé le port de Cotonou pour le rendre
plus compétitif avec un bassin de 15 à 20 mètres de
profondeur avec des quais pouvant accueillir des navires de grande taille et
disposant d'une entrée de 2 navires à la fois ;
- doter la vigie d'un système radar VTS de la
dernière génération ou d'un système AIS
avancé ;
- mettre en réseau informatique la capitainerie avec la
vigie et les maisons de consignation de navires ;
- mettre une plate-forme d'enregistrement des navires en rade,
en attente et à quai ;
- passer de l'étape manuelle de remplissage des
registres à l'étape informatique ;
- aménager la vigie à la même hauteur des
vigies des ports de la sous-région ;
- mettre un système VHF de la toute dernière
génération de technologies de l'information et de la
communication ;
- mettre au moins 3 personnes à la vigie pour un temps
de travail de 8 heures.
· Au plan de la compétitivité
portuaire
Vu l'accroissement du trafic au port de Cotonou, il convient
de :
- le prolongement de l'épi d'arrêt de sable en
vue de résorber le phénomène d'ensablement
récurrent de la passe d'entrée et du bassin portuaire ;
- la construction de ports secs pour désengorger le
port de Cotonou ;
- l'implication du secteur privé dans la gestion du
port de Cotonou ;
- l'harmonisation et la simplification de l'accomplissement
des formalités administratives et douanières au niveau de la
plate-forme portuaire ;
- l'éradication totale de la pratique des faux frais et
du rançonnement ;
- la modernisation des infrastructures portuaires par la
construction de deux tours pour accueillir les bureaux de toutes les structures
intervenant sur la plate-forme portuaire.
· Au plan de la sécurité
portuaire
- la mise en place d'un système performant d'alerte et
de communication et d'un mécanisme de surveillance permanente des eaux
territoriales du bénin ;
- le renforcement de la capacité d'intervention du port
dans la lutte contre l'incendie ;
- la redéfinition de la mission des structures ayant en
charge la sécurité au port de Cotonou ;
- le respect des exigences en ce qui concerne le code
ISPS ;
· Au plan de la manutention
portuaire
- exiger des sociétés de manutention l'achat de
matériaux (grues et autres engins) ;
- augmenter les capacités d'accueil des marchandises en
général et des terminaux à conteneurs en
particulier ;
- améliorer l'état des magasins de
stockage ;
- l'acquisition de portiques pour accélérer la
manutention
|