2.6.2. La productivité, les exportations et
le rendement de la noix de cajou
Le volume annuel de la production nationale de la noix de
cajou n'est pas connu avec exactitude. En effet, il n'existe aucune institution
nationale qui établit des statistiques sur la production de la noix de
cajou en Guinée Bissau. Cependant, deux méthodes d'estimation
peuvent être utilisées pour estimer cette production:
Ø soit à travers les données statistiques
sur les exportations auxquelles on ajoute un facteur correctif de 10%
représentant la consommation interne et les exportations
illégales ;
Ø soit à travers les superficies
cultivées.
Mais, il est plus raisonnable d'utiliser les statistiques de
l'exportation pour déterminer la production de noix de cajou car les
surfaces cultivées ne sont que des estimations.
Les exportations ont évolué de façon
considérable au cours de ces dernières années comme la
montre la figure 3
Figure 3.
Evolution inter annuelle des exportations de la noix de cajou (1985-2005)
Source : Ministère du Commerce
de l'Industrie et de l'Artisanal (2006)
La baisse d'exportation observée au cours des
années 1992, 1995 et 1996 est due aux conflits entre les producteurs,
acheteurs et les exportateurs sur le prix d'achat du kg de noix. Ce qui fait
que beaucoup de paysans ont gardé leur production dans l'espoir d'une
meilleure offre. La baisse de l'année 1998 est du au conflit politico
militaire qu'à connu le pays.
Le rendement de la noix de cajou varie d'un pays à
l'autre et d'une région à l'autre en fonction des conditions
climatiques, de la fertilité de sol et des itinéraires techniques
notamment au niveau du choix des semences et de l'entretien des plantations. Au
Bénin par exemple, le rendement moyen varie de 100 à 300 kg/ha
(Lacroix, 2006) alors qu'en Guinée Bissau, il varie de 600 à 1200
kg/ha (Camará & Vayssié, 1996).
La pluviométrie, l'âge de l'arbre et la
densité sont des facteurs du rendement en noix.
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