CHAPITRE II :
VERS UN MEILLEUR
TRAITEMENT DE LA CRIMINALITE FINANCIERE AU CAMEROUN
La lutte contre la criminalité financière au
Cameroun, on l'a vu, rencontre encore beaucoup de difficultés auxquelles
il faudrait remédier. Pour y arriver, il est nécessaire d'engager
certaines améliorations du système, permettant de mieux orienter
l'action gouvernementale. Mais, la criminalité financière
étant, comme nous l'avons démontré, un type de
criminalité qui se pratique facilement sur plusieurs territoires, les
actions visant l'amélioration de cette lutte ne sauraient être le
fait du gouvernement camerounais tout seul. Il faudrait une implication plus
active de la communauté internationale, afin de permettre des
résultats réels. L'intérêt d'une telle harmonisation
est, comme nous l'avons démontré, l'éradication d'un
phénomène qui porte cruellement atteinte aux Droits de l'Homme et
de la communauté internationale. L'amélioration du système
de lutte contre la criminalité financière devra donc
obligatoirement se faire sur un double plan juridictionnel (Section 1) et non
juridictionnel (Section 2).
Section 1 : L'Action
juridictionnelle
L'action juridictionnelle de la lutte contre la
criminalité financière concerne celle des organes
institués pour exercer le pouvoir et le devoir de rendre la justice par
application du Droit. Cette action doit nécessairement se faire sur un
double plan national et international. Ainsi, à côté du
renforcement des moyens d'action des organes juridictionnels camerounais
(Paragraphe I), l'on devrait avoir une véritable harmonisation
judiciaire internationale en matière de lutte contre la
criminalité financière (Paragraphe II).
Paragraphe I : LE
RENFORCEMENT DES MOYENS D'ACTION DES ORGANES JURIDICTIONNELS CAMEROUNAIS
Afin de renforcer les moyens d'actions des organes
juridictionnels camerounais en matière de lutte contre la
criminalité financière, deux grands axes sont
envisageables : d'abord, le renforcement des pouvoirs du Ministère
public en matière de poursuite des criminels financiers (A), ensuite, la
reconnaissance d'une responsabilité pénale des personnes morales
(B).
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