II.1.3.1. contrôle du
risque de crédit
Avant d'octroyer un crédit, le créancier peut
réduire le risque de crédit en prenant certaines mesures de
contrôle qui réduisent la défaillance ou la perte
potentielle lors de la conception du crédit, telles que l'enquête
sur l'historique du client, l'orientation du client sur les attentes et les
procédures de l'IMF. Une fois que le crédit est octroyé,
la gestion du risque client transforme les mesures de contrôle qui
réduisent la perte potentielle en mesure de contrôle qui
réduisent des pertes réelles. Cette partie traite les quatre
mesures clés de contrôle de risque de crédit à
savoir : la conception du produit, le choix du client, les comités
de crédit et la gestion de défaillance (Churchill et Coster,
2001).
La conception du produit :
Les IMF peuvent contourner une partie importante de risque de
crédit en développant des produits qui tiennent compte des
besoins des clients. Les produits clients comprennent la taille du
crédit, le taux d'intérêt, l'échéancier de
remboursement, les conditions de garantie et autre exigences spécifique.
Les produits de crédit doivent être développent pour
répondre à l'objectif pour lequel le crédit est
destiné.
Le choix du client
Le premier pas pour limiter le risque de crédit
implique le choix des clients pour s'assurer qu'ils ont la volonté et la
capacité de rembourser le prêt. En analysant le profil du client
par rapport aux crédits, les institutions de micro finance utilisent
généralement la règle des cinq C ; qui consiste
à analyser :
1. Le caractère du
clientc'est-à-dire une indication de la volonté du
demandeur à rembourser et sa capacité à bien gérer
une entreprise.
2. La capacité :
consiste à analyse si les revenus de l'entreprise ou du ménage
peuvent couvrir le remboursement du crédit.
3. Le capital : analyser
l'actif et le passif du demandeur de crédit.
4. Cautionnement : analyser
l'actif que le demandeur peut céder en cas de non-paiement ou la
garantie de bonne moralité à rembourser le crédit en cas
de défaillance.
5. Conditionnement : consiste
analyser le plan d'affaire qui tient compte de la concurrence, le marché
du produit et service puis de l'environnement légal et
économique.
Les comités de
crédit
Les IMF doivent établir un comité de plusieurs
personnes pour la prise de décision d'octroi des crédits est une
mesure essentielle de contrôle pour réduire le risque de
crédit et la fraude. S'il revient à un seul individu de prendre
des décisions d'octroi de crédit, d'annulation de crédit
ou de rééchelonnement ou sur les termes d'octrois de
crédit, ce pouvoir peut être facilement abusé. Tandis que
les chargés de crédit peuvent faire partie de ce comité,
il est souhaitable qu'au moins un individu de haute responsabilité soit
impliqué.
La gestion de la
défaillance
Pour la gestion de la défaillance, il ya six
méthodes qu'on recommande aux IMF à savoir :
La culture institutionnelle :
Consiste à entretenir une culture institutionnelle
basée sur la tolérance zéro de retards et de suivi
automatique des compte accusant de retard de paiement.
L'orientation du client :
Un programme d'orientation soutenu par des graphiques et de
supports pédagogiques doivent simplement et clairement décrire
les conditions des services offerts, ce qu'est attendu de chaque client et les
procédures à suivre en cas d'arriérés.
Prime d'encouragement aux membres du personnel :
l'implication des membres du personnel en vue de décourager la
défaillance peut s'avérer efficace avec l'instauration d'un
système d'encouragement.
Pénalités sur
défaillance :
Les clients doivent être pénalisés pour
retard de paiements. Ceci pourrait impliquer selon la performance,
l'application des charges au prorata du nombre de jours de retard et limiter
l'accès au renouvellement des prêts aux clients.
Respects des termes de
contrat :
Une IMF va perdre contrôle de la qualité
portefeuille si elle ne met pas les termes du contrat en vigueur. Les IMF ne
doivent pas instaurer des politiques qu'elles ne pourront pas faire
refléter dans les contrats.
Le rééchelonnement du
crédit :
Il arrive que souvent que les emprunteurs aient la
volonté de payer mais ne soit pas en mesure de le faire. Après
s'être rassuré que c'est réellement le cas, il serait
approprié de rééchelonner un certain nombre de
crédit. Ceci doit être fait dans des conditions exceptionnelles
qui peuvent implique par exemple l'extension du terme de crédit
et /ou la réduction en montant périodiquement à
rembourser.
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