Le dialogue social territorial, outil de performance socio-économique. Comment améliorer ces instances de discussion et mobiliser les acteurs ?( Télécharger le fichier original )par Maxime MOREAU Université de Poitiers ( France ) - Master 2 droit et développement de l'économie sociale et solidaire 2013 |
4.5 PERSPECTIVESLe diagnostic dressé ici n'est pas exhaustif. Il résume tout de même une partie des enjeux de l'implication des syndicats dans les lieux de DST. En somme, le CESE dans son rapport sur le DST résume bien les choses : « Le développement du dialogue social au niveau des territoires se heurte également à un certain nombre de problèmes d'ordre institutionnel ou structurel, relevant aussi bien de l'organisation interne des différents acteurs territoriaux, privés et publics, de leur représentativité et de leur légitimité à agir, que de la multiplication des instances de dialogue sans répartition claire de leur rôle et de l'insuffisance des ressources humaines qui en résulte. Se pose également la question de la compétence des acteurs au regard de sujets à la l'économie sociale et solidaire en Bretagne : http://www.essbretagne.org/images/stories/documents/Diagsocterr.pdf 86 Cette initiative s'est concrétisée par la signature en 2011 d'une première « Charte du dialogue social territorial en économie sociale et solidaire en Rhône-Alpes » signée par l'UDES, UNIFED, la CGT, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et l'UNSA. 57 fois plus divers et plus complexes, qui renvoie à celle des moyens du dialogue social territorial. » 87 Ainsi, quelques pistes de réflexions s'offrent à nous pour améliorer l'investissement des organisations syndicales dans les structures de DST. En premier lieu, comment peut-on accompagner les syndicats dans le développement du DST ? Quels instruments ou moyens peuvent être mis à leur disposition afin de combler certaines de leurs difficultés matérielles à s'investir dans les lieux de DST ? Il est nécessaire d'appuyer les syndicats, sur des questions financières et d'offre de formation notamment pour garantir l'implication des mandatés. Mais les syndicats doivent également effectuer leur propre révolution pour poursuivre leur adaptation à ces nouvelles méthodes de régulation économique et sociale. Ainsi, une série de question doit faire débat dans les organisations. Quels changements internes doivent opérer les syndicats pour améliorer leur coordination et renforcer leur position dans les lieux de DST ? Comment mutualiser les expériences et assurer la crédibilité de leurs actions ? Enfin, un point déjà soulevé dans la Partie 2 concerne la crédibilité du DST en général. Comment renforcer l'impact et la crédibilité des travaux des partenaires sociaux dans les lieux de DST ? Les avis, diagnostics, ou prises de position communes des partenaires sociaux peuvent-elles avoir un caractère contraignant pour les décideurs publics ? Comment définir un cadre juridique qui donne de la valeur aux projets des partenaires sociaux sans altérer leur capacité d'innovation ? Il semble donc important de clarifier certains aspects du DST et définir des règles de gouvernance et de transparence si l'on veut tirer parti de l'énergie que les partenaires sociaux semblent disposés à investir dans ces nouveaux lieux de régulation. 87 WALTER Jean-Louis, Réalité et avenir du dialogue social territorial, Rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental, La Documentation Française, 2009. 58 |
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