4.2 FAIBLESSES
On peut cerner trois faiblesses des partenaires sociaux dans
leur intégration aux lieux de DST. Les syndicats font face à un
cruel manque de moyens humains et financiers. Leur organisation interne est
complexe ce qui produit un manque de lien entre les mandatés des
structures de DST. Enfin, les syndicats ont connu un déclin de leur
influence qui pose aujourd'hui la question de leur
représentativité et de leur légitimité à
participer à ces formes de régulation dans les territoires.
4.2.a LE MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS
Les organisations syndicales souffrent d'un manque de moyens
humains et financiers pour siéger efficacement dans les lieux de DST.
Cela ne leur permet pas toujours d'agir efficacement.
Sur la nécessité de développer des
compétences et d'acquérir des méthodes, comme
évoqué précédemment, il n'est pas toujours
évident pour tous les mandatés de disposer de formations ou
autres outils pour renforcer leurs capacités et leur
compréhension de la complexité du DST. Pour des permanents
syndicaux, cela est possible. Mais pour des mandatés
délégués d'entreprise qui n'exercent pas leur
activité syndicale à plein temps, il est beaucoup plus difficile
de disposer du temps nécessaire pour siéger dans les lieux de
dialogue et réaliser les
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travaux et projets. Il n'est pas non plus évident de
disposer des outils facilitant la compréhension des
problématiques et enjeux. On touche là aux limites du
bénévolat.
Du côté des moyens financiers, les instances de
DST défraient en général les mandatés pour ce qui
est de leurs déplacements. En revanche, il n'existe que peu de
structures de DST qui valorisent le temps syndical passé en leur sein.
Les mandatés ne sont pas non plus protégés par un statut
juridique lorsqu'ils siègent dans ces lieux de dialogue. Cela pose
problème pour les mandatés d'organisations de salariés
puisque leur employeur n'est pas indemnisé. Du point de vue financier,
seules quelques structures comme les CAF ou les CESER versent une indemnisation
à chaque présence des mandatés aux réunions.
Or la multiplication des lieux de DST nécessite la
mobilisation de plus en plus de mandatés pour pouvoir s'occuper «
sérieusement » des problématiques abordées
80. Le manque de moyens pousse donc les organisations à
sélectionner les instances de DST qu'elles considèrent comme
utiles. Cela menace la crédibilité du DST en
général.
Les difficultés internes des syndicats ne touchent pas
seulement à la question des moyens mais également à leur
organisation interne et à la coordination des mandatés.
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