I.2.1.3. Milieu
biologique
v Flore côtière
Les ressources végétales de la zone
côtière sont constituées de macrophytes, de mangroves et de
la forêt littorale ; les macrophytes ont été largement
décrites par Valet (1973, 1975). La forêt sempervirente atlantique
biafreenne est riche en Caesalpiniaceae avec Calpocalyx heitzii et
Saccoglotis gabonensis. Lophira alata (Ochnaceae) et d'autres
indicateurs de la côte dominent le district littoral atlantique. Environ
20 types de végétation sont identifiés au niveau de la
côte Kribi-Campo. Cette côte abrite à elle seule plus de
1500 espèces végétales réparties en 640 genres et
141 familles. Tchouto (2004) avait identifié 114 espèces
endémiques. Quelques essences importantes sont : Afzelia bipindensis
(doussié rouge), Afzelia pachyloba
(Doussié blanc), Disthemonanthus benthamianus, (Movingui),
Erythrophleum ivorense (Tali), Microberlinia bisulcata
(Zingana).
Tableau I. Monographie des sites
de mangroves de la zone Kribi-Campo (GOLD F., 2007)
.
Site
|
Superficie
(en ha)
|
Espèces fréquentes
|
Etat général
|
Lokoundjé
|
30
|
Rhizophora
Dalbergia ecastaphyllum
Raphia sp.
|
La végétation se développe bien
Zone de frayère intéressante
Les différentes espèces caractéristiques
sont organisées suivant la microtopographie et les voies
utilisées par l'eau de mer en période de haute
mer
|
German money
|
0,3
|
Hibiscus tiliaceus
Dalbergia ecastaphyllum
Languncularia racemosa
Ancystrophyllum sp.
|
Le lien entre l'eau douce et la mer est coupé. Cette
communication est impossible même en saison des pluies
Il existe ici une petite lagune couverte entièrement
par la végétation
Il existe également des preuves que les eaux douces
coulent vers la mer
|
Eboundja Vahé
|
3
|
Rhizophora
Avicennia germinans
Hibiscus tiliaceus
Dalbergia ecastaphyllum
Languncularia racemosa
Ancystrophyllum
Conocarpus erctus
|
Environnement lagunaire
La mer n'influence réellement le développement
de Rhizophora
Pas de signe de perturbations humaines (zone d'accès
difficile)
La biodiversité semble bien conservée
|
Nlende Dibe
|
0,5
|
Chrysobalamus icaco
Cassipourea barteri
Cynometra mannii
Languncularia racemosa
Phoenix reclinata
Dalbergia ecastaphyllum
|
Pas de dégradation anthropique évidente dans la
zone
|
Londji
|
3,5 ha
|
Languncularia racemosa
Phoenix reclinata
Dalbergia ecastaphyllum
Drepanocarpus lunatus
Acrostichum aureum
Ornocarpum verrucosum
Rhizophora mangle
Nypa fruticans
Hibiscus tiliaceus
Avicennia germinans
|
La rivière Londji est parallèle à la
côte sur plus de 1km. La topographie permet la pénétration
de l'eau de mer qui semble perturber la croissance de certaines espèces
de mangroves
The dont growth far beyong the river banks.
Certaines zones ouvertes ont été
identifiées mais aucun indice ne permet de lier cela à des
activités
humaines
|
Mpalla
|
6
|
Rhizophora spp.
Omocarpum verrucosum
Drepanocarpus lunatus
Dalbergia ecastaphyllum
Ipomoea pes carprae
Avicennia germinans
Guibourtia demeusei
Pandanus sabaiei
Phoenix reclinata
Languncularia racemosa
|
L'environnement montre une diversité riche en
espèces de mangroves. La végétation pousse sur les
dépôts de sable. Bien que les populations collectent le bois dans
la zone, le niveau de dégradation demeure faible à ce stade
|
Elabe
|
1
|
Rhizophora racemosa
Acrostichum aureum
Alchornea cordiflora
Conocarpus erectus
Drepanocarpus lunatus
Dalbergia ecastaphyllum
|
Ce site est plus occupé par Rhizophora racemosa
bien développé. C'est le secteur de mangrove le
moins diversifié
|
Nziou
|
2
|
Languncularia racemosa
Rhizophora spp.
Dalbergia ecastaphyllum
Acrostichum aureum
Avicennia germinans
|
la mangrove est réellement menacée par les
activités humaines. Le fait que deux espèces de mangrove se
retrouvent en bordure de mer montre
que cet écosystème couvre une large
superficie
|
Mboa Manga
|
#177;0,05
|
Rhizophora racemosa
Conocarpus erctus
Drepanocarpus lunatus
Dalbergia ecastaphyllum
|
La végétation semble avoir été
détruite. Ce n'est pas une mangrove réelle
|
Nanganjango
|
0,5
|
Rhizophora racemosa
Acrostichum aureum
Languncularia racemosa
Guibourtia demeusei
|
Petite mangrove présentant d'importants signes de
dégradation. La mangrove a été détruite au profit
du
nécessaire d'hôtel
|
Eboundja
|
6
|
Rhizophora spp.
Acrostichum aureum
Hibiscus tiliaceus
Nypa fruticans
Terminalia catappa
Raphia palma
|
L'action de l'homme (déchets domestiques provenant des
noix de coco) semble perturber le
développement de Rhizophora
|
Boussibelika
|
0,1
|
Cassipourea barteri
Cynometra mannii
Langunculata racemosa
Dalbergia escataphyllum
Conocarpus erctus
Phoenix reclinata
|
Le nombre d'arbres augmente de la terre ferme vers le bord de
la mer. La nature rocheuse de la zone semble être la principale
contrainte de l'extension
de cet écosystème
|
Lolabe
|
2
|
Rhizophora racemosa
Dalbergia ecastaphyllum
Conocarpus erctus
Ancystrophyllum secundifloru
|
Cette mangrove se développerait mieux si le sol
n'était rocheux
|
Ebodjé
|
3
|
Avicennia germinans
Hibiscus tiliaceus
Drepanocarpus lunatus
Phoenix reclinata
Lophira alata
Cynometra mannii
|
Zone caractérisée par la présence de
Nypa fruticans.
|
Mbenji
|
0,2
|
Dalbergia ecastaphyllum
Conocarpus erctus
Drepanocarpus lunatus
Rhizophora racemosa
Raphia palma
|
Petite mangrove de moins de 65m de long et 15m de large.
|
Bwandjo
|
12
|
Rhizophora racemosa
Chrysobalanus Icaco
Drepanocarpus lunatus
Ancystrophyllum opacum
Cynometra mannii
|
La mangrove de la région de Doum Essimedjang suit deux
rivières (Bwandjo et Maba). Ces conditions hydrographiques expliquent la
grande
forêt de mangrove de Bwandjo
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Ipono
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30
|
Rhiphora racemosa
Phoenix reclinata
Hibiscus tiliaceus
|
Le développement optimal de Rhizophora semble expliquer
l'absence des autres espèces.
De sérieux signes de dégradation sont
visibles
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Mabiogo
|
2
|
Rhiphora racemosa
Phoenix reclinata
Hibiscus tiliaceus
|
La mangrove se développe le long de la rivière
Bingoulé, affluent du fleuve Ntem
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Total
|
#177;100
|
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Des 17 types de mangroves identifiées de l'embouchure
de la Lokoundjé à l'estuaire du Ntem, les plus importantes sont
celles d'Ipono, Bwandjo, eboundja, Mpalla, Londji et Lokoundjé. Nypa
fruticans et Raphia palma subissent une pression permanente parce
que surexploités pour la construction des toitures. Une bonne superficie
de ces mangroves est fréquemment défrichée pour
l'agriculture.
Suivant la localisation, la composition spécifique et
le statut courant de conservation, les mangroves les plus sensibles et les plus
intéressantes de la côte Kribi-Campo sont celles de Mpalla,
Eboundja Vahé et Ipono. Celles de Lokoundjé et Bwandjo ne sont
pas menacées mais nécessitent toutefois d'être
protégée. Selon Letouzey (1985) le terme forêt atlantique
inclut la forêt biafreenne et la forêt littorale; dans la partie
méridionale de la côte, la forêt est humide, verdoyante avec
trois étages (arbres, arbustes et herbes) avec plus de 600
espèces dont les plus caractéristiques sont : Lophira
alata, Saccoglotis gabonensis, Octoknema dinklagei (Villiers,
1974), Cynometra hankei, Cola edulis. Entre Limbe et Idenau, il y a la
forêt montagnarde de basse altitude, suivie de la forêt du Mont
Cameroun où les espèces caractéristiques sont : Nuxia
congesta, Podocarpus rapenea, Syzygium staudii, Prunus africana, Nephrolepis
purnicicola, Arthropteris cameroonensis, Phymatosorus nolapendria, Pityrogramma
calomelanos etc.
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