I.2. GENERALITES
I.2.1. GENERALITES SUR LA ZONE
D'ETUDE
I.2.1.1. Situation
géographique
Cette étude a été menée dans 7
localités proches de Kribi, le Chef lieu du Département de
l'Océan, la ville de Kribi se trouve dans la Région du
Sud-Cameroun. Elle est située sur la côte maritime du Cameroun,
entre l'estuaire du Wouri et la frontière de la Guinée
Equatoriale. Cette localité est située à 2,56° de
latitude Nord et 9,54°de longitude Est. Kribi se présente comme
une zone de transit entre l'océan et la plaine côtière,
cette métropole constitue aussi un carrefour où convergent les
pistes reliant les grandes chefferies et est située à 170km de la
capitale économique Douala. Ces nombreux atouts laissent présager
un important brassage de population dans cette localité. En effet,
au-delà de la façade occidentale limitée par
l'océan, Kribi est limitée au nord par les départements de
la Sanaga maritime et du Nyong -et- kellé, à l'Est par le Ntem et
au Sud par la guinée Equatoriale. (Communauté Urbaine, 2010).
I.2.1.2. Milieu
physique
v Le climat
Le climat Sud-camerounais est essentiellement
caractérisé par l'humidité. Dans la ville de Kribi, le
minimum d'humidité relative est observé au mois de mars (70 %) et
le maximum en septembre (96 %). La température qui y prévaut
varie entre 23°C et 29,1°C. Ce climat est propice à deux
cycles de cultures. Cette température est marquée par
l'humidité.
Figure 1 : Données
climatiques de Kribi: température et pluviométrie
(Moyenne Mensuelle de 1996 à 2005)
Température: Pluviométrie :
En ce qui concerne la précipitation, nous pouvons noter
qu'il pleut tout au long de l'année et l'on distingue quatre (4)
saisons, Le climat qui prévaut est de type équatorial à
influence guinéenne. A cet effet, la localité connaît
quatre saisons (PELLERAY, 1984) :
ü De décembre à février :
grande saison sèche
ü De Mars à juin : petite saison
pluvieuse ;
ü De Juillet à août petite saison
sèche ;
ü De septembre à décembre : grande
saison pluvieuse ;
Les précipitations moyennes annuelles sont
estimées à 2919mm.
La douceur du climat et un relief chaleureux, fait de la
région de Kribi, une zone propice à l'exercice de l'aquaculture
ainsi que d'autres activités génératrices de revenu. Cette
situation pourrait aussi expliquer le fort attrait nombreux acteurs de
pêche y compris les allogènes et les expatriés.
v La Côte
La côte est comprise entre les embouchures de Londji au
Nord et du Ntem au Sud et séparées par une distance de 90km. On
remarque le long de cette côte une décomposition en segments avec
des orientations variées entre 340 degrés Nord et 20
degrés Est. Aussi y a-t-il une forte apparition de la convexité
Ouest de l'ensemble de la côte ; un profond rentrant des bouches du
Cameroun s'oppose à cette convexité, partie la plus profonde du
Golfe de Guinée. Ainsi morcelée, segmentée et
arquée, les mouvements ondulaires de la houle qui agitent la mer
attaquent la roche sur divers angles : oblique, perpendiculaire ou se
déplacent parallèlement au tracé du rivage. Sa platitude
(13-18m) est rompue par la présence de quelques reliefs résiduels
tels le massif des Mamelles (323m), le rocher du Loup et les monts des
Eléphants tandis que la plaine fluviale, inclinée sur le Ntem,
côtoie par les deux bras dudit fleuve, l'île de Dipikar et aide par
son inclinaison à évacuer les eaux continentales vers la mer
(Olivry, 1986).
Fig. 2. Présentation des
différentes facettes des cotes de la localité de Kribi.
Source : Papa C (1987)
v La plaine côtière
Elle s'étant sur une largeur moyenne de 30 à 70
km. Son altitude oscille entre 20 et 150 m. Constituée essentiellement
de l'argile et du sable, elle est couverte d'une forêt qui
s'étendent jusqu'aux abords de la mer et qui est exploitée par
les riverains pour leurs besoins au quotidien. Ces zones sont peu
peuplées contrairement à la cote et jouissent d'une
fertilité limitée. Mais au niveau des vallées qu'elle
dispose, plusieurs cultures vivrières et industrielles peuvent y
être pratiquées (Ondoua, 1988).
v Les chaînes côtières et de plateaux
Dans la localité de Kribi, quelques chaînes de
quartzites culminent à 300 mètres au dessus de la plaine. Ce sont
entre autre : Les Monts Nisus, la Montagne de l'Eléphant et la
chaîne des Mamelles. D'autres part, plusieurs plateaux se
succèdent en gradins et s'élèvent jusqu'à la
péninsule Sud camerounaise avec une altitude moyenne de 600
mètres. Cette diversité naturelle fait de la ville de Kribi une
cité particulièrement sollicitée pendant la haute saison
touristique qui va de Novembre à Mai. Avec la qualité de ses
infrastructures, Kribi abrite de nombreux séminaires et congrès
tout au long de l'année (Ondoua, 1988).
v Les Sols
Dans la localité de Kribi, on retrouve une
diversité de sols. En effet, en dehors de l'ensemble de la région
qui est cristallin, on retrouve sur les cotes deux bassins sédimentaires
du Campo et du Ntem. Le bassin de campo est occupé par une série
sédimentaire d'environ 400 mètres d'épaisseur où
alternent des schistes noirs des grès ainsi que des conglomérats.
Dans la région de petit Batanga, on rencontre une plaine basse en
partie essentiellement alluviale mais aussi constituée d'un sous-sol
rocheux comme c'est le cas dans la région de grand Batanga et de Kribi.
En général, la région de Kribi connaît une
prédominance des sols jaunes sur socle. Il s'agit de sols assez pauvres
dont la teneur en argile est assez forte, les sables y représentent 30 %
à 50 %, le limon ne dépasse guerre 15 % et les teneurs en
matières organiques sont comprises entre 1 et 3 %.Ce sont des sols
médiocres et souvent stériles, ces derniers sont épais sur
les plateaux. Ceci constitue pour les populations agricultrices, des espaces
propices à la mise en oeuvre des cultures tropicales. Cultures pour
lesquelles ils constituent une source importante en eau et en oxygène.
Parmi ces cultures, figurent : caféier, cacaoyer, palmier,
l'hévéa (Ondoua, 1988).
Ces données naturelles constituent au côté
du relief des atouts supplémentaires ayant favorisé
l'implantation de multiples populations dans ladite localité. Elles
conditionnent à coup sur la qualité du climat prévalant
dans la région.
v Hydrographie
La région de Kribi est arrosée par de nombreux
cours d'eaux; des fleuves et des rivières, qui constituent le
réservoir de nombreuses ressources halieutiques très
indispensables pour la survie de ses habitants. En se jetant dans
l'océan Atlantique, occupe une place centrale dans le réseau de
communication dans ladite localité. Elles favorisent l'immigration des
populations des zones côtières voisines mais aussi de nombreuses
populations allogènes. Parmi ces cours d'eau dont leur impact sur la
pluviométrie de la localité de Kribi n'est plus a
démontré (PELLERAY, 1984 ; ONDOUA, 1988), nous avons :
-Le Nyong qui prend naissance à l'Est
d' Abong-Bang sur le grand plateau mamelonné situé au
Sud-Est du territoire, ce fleuve a une largeur de 70 mètres et parcourt
une distance de 520 km avant de se jeter dans l'océan atlantique.
-Le Ntem prend sa source au Gabon aux limites du bassin du
Congo. Il draine un versant d'environ 31000 km2 repartis
entre trois pays de la zone CEMAC à savoir, le Cameroun, La
Guinée Equatoriale et le Congo. Il se jette dans la mer après un
parcours de 360 km et constitue une zone de pêche par excellence pour la
plupart des pêcheurs du Département de l'Océan disposant
matériels de pêche adaptés à cet environnement.
-La Lokoundje est un petit fleuve côtier qui prend
naissance dans le plateau du Centre- Sud. Ce fleuve se jette dans
l'océan à l'embouchure du Nyong. Son parcours est d'environ 160
km et est fait de nombreuses chutes et des rapides.
-Le Campo prend naissance au nord du Gabon, il coule vers
l'Ouest en formant des boucles qui se touchent au Sud et à la
frontière de la Guinée Equatoriale.
-La Kienké et la Lobé à Kribi. Ce sont
deux fleuves qui sont issus des chaînes du massif montagneux. La
Kienké traverse le centre urbain de Kribi et c'est sur elle qu'est
logé le principal débarcadère de la ville construit avec
le soutien des Japonais. Pour ce qui est de la Lobé en particulier, elle
dispose d'un versant de 2000 kilomètres carrés et se jette dans
la mer à travers une chute spectaculaire de 13 mètres de
hauteurs. Elle regorge également une forte concentration des crevettes
d'eau douce très prisées par les populations locales ainsi que
les touristes et autres personnes étrangères implantées
dans cette localité.
Ce vaste réseau hydrographique comprenant plusieurs
systèmes fluviaux représente un atout supplémentaire pour
les riverains. En effet, les embouchures de ces cours d'eau constituent des
zones de pêche très fréquentées pour la capture des
crevettes d'estuaire, des poissons pélagiques côtiers, des
espèces démersales, la recherche des coquillages.... Les rives de
ces cours d'eaux, constituent, des lieux d'implantation des populations de
pêcheurs (dans le but de participer à l'exploitation des
ressources halieutiques) ainsi que des espaces commerciaux et touristiques par
excellence (PELLERAY, 1984 ; ONDOUA, 1988).
Aussi diverse de part son hydrographie, la localité de
Kribi dispose d'une flore et d'une faune contenant de nombreuses richesses et
dont l'exploitation fait intervenir la participation des personnes d'origines
diverses et concourt au bien être d'un nombre inestimable de personnes
(PELLERAY, 1984 ; ONDOUA, 1988).
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