Le transport maritime et le développement des infrastructures en Afrique( Télécharger le fichier original )par Prince EHOULA COSY CNAM- Institut national du transport internationalet des ports - Opérateur multimodal des transports 2013 |
3. La complémentarité entre les portsa) La complémentarité entre le port de Pointe-Noire et le port de MatadiSituée dans la province du Bas-Congo en République Démocratique du Congo (RDC), Matadi est une ville portuaire créée en 1886 pour faire le lien entre l'océan Atlantique et l'intérieur du pays. Nichée à 145 km de l'embouchure sur la rive gauche du fleuve Congo, cette ville frontalière de l'Angola accueille des navires maritimes. En effet, avec une capacité de manutention de 2 500 000 tonnes par an et une capacité de stockage de 3500 TEU's (conteneurs standards de 20 pieds), le port de Matadi est le plus important de la RDC. Véritable porte maritime de la RDC, Matadi, port d'estuaire, est de par sa configuration l'interface idéale entre mer et terre, mais est contraint par un faible tirant d'eau (6 m). 23 ITIP 2013-2014 C'est pour cette raison que le port de Pointe-Noire avec son tirant d'eau de 11,50 mètres (15 m en 2012) et distant d'une demi-journée de navigation est un port de transbordement naturel et idéal. Source : http://my.maerskline.com Transbordement de Pointe-Noire vers Matadi En effet, cette caractéristique lui permet d'accueillir des navires de forte capacité pour recharger les marchandises sur des navires plus petits, «feeder», vers le port de Matadi. L'objectif est donc de créer un partenariat qui permette à Congo Terminal et au port de Matadi de profiter l'un de l'autre. En d'autres termes, Congo Terminal joue le rôle de plateforme de transbordement idéale au développement de l'hinterland du port de Matadi et ainsi favorise le développement économique de la RDC. Cette stratégie de corridor répond parfaitement aux ambitions de Congo Terminal et de ce fait, à ceux de Bolloré Africa Logistics. Quels sont les points de convergence ou de complémentarité entre Matadi et Boma d'une part, et le Port autonome de Pointe Noire de l'autre ? Dans le passé, quand le port de Pointe Noire n'était pas encore modernisé, les ports de Matadi et Boma étaient desservis depuis le port d'Abidjan. Cela veut dire que, quand il y a un grand bateau, le port de Pointe-Noire bénéficie des économies d'échelle. Mais quand un petit bateau reprend cette marchandise pour venir à Matadi, cela coûte plus cher. L'évidence s'impose. Aujourd'hui, c'est une chance pour Matadi d'avoir le port de Pointe Noire. Leurs destins sont liés : c'est comme un système de vases communicants. Quand le système est bouché en aval, les marchandises sont renvoyées en amont. Aujourd'hui, quand Matadi ne peut pas évacuer la marchandise, le port de Pointe Noire est congestionné, et il subit les taxes dites de congestion. 24 Transport maritime, et développement des infrastructures portuaire en Afrique de l'ouest et du centre. De même, si Pointe Noire n'est pas performant, Matadi ne peut pas travailler. Il a été démontré que Pointe Noire peut se trouver en concurrence avec les ports d'Abidjan, de Walvis-Bay. Pointe Noire ne peut jamais être le concurrent de Matadi. 25 ITIP 2013-2014 |
|