Conclusion
Le transport maritime est le mode de transport utilisé
à 90% pour les échanges internationaux de marchandises. Il
représente 75% de marchandises transportées en valeur.
Près de 3 millions de conteneurs ont été acheminés
en Afrique de l'Ouest pour l'année 2011. Ce chiffre remarquable pour la
zone est cependant à mettre en perspective avec les 500 millions d'EVP
échangés dans le monde. Le taux de croissance des volumes
illustre le dynamisme de l'Afrique et son potentiel.
Après une croissance constante durant des années
le transport maritime a dû faire face à la crise de 2008 d'une
part, et d'autre part se confronter au nouvel espace mondialisé, qui
n'est plus celui de la triade mais maintenant un archipel métropolitain.
S'ajoute à cela la piraterie en croissance sur la corne de l'Afrique et
dans le golfe de Guinée.
Le transport maritime ayant pris de l'ampleur, les armateurs
se sont tournés vers une politique de massification et de gigantisme
favorisant la création de ports servant de plates-formes de distribution
à cet important trafic de conteneurs en pleine croissance.
Pour s`adapter au nouveau marché qu'offre l' Afrique de
l' ouest de Dakar à Luanda, les armateurs opérant dans la sous
région, notamment le groupe Bolloré Africa Logistics, cité
de nombreuses fois dans notre rapport ont (avec les Etats concernés,
c'est-à-dire la Côte D'ivoire et le Congo pour ne citer que
ceux-là ) signé des partenariats publics-privés pour des
concessions de terminaux portuaires et ferroviaires pour certains.
Ces concessions ont porté sur des investissements pour
des infrastructures portuaires, le matériel d'outillage portuaire et de
manutention. Elles permettent aussi le développement de
l'économie des pays équipés de ports et de leur population
car, on sait qu'un emploi portuaire créé induit sept à
neuf emplois en aval.
Les résultats des concessions signées entre les
armateurs et les Etats portent déjà leurs fruits. Les
résultats s'en ressentent sur l'augmentation du trafic, et sur
l'évolution de certains ports comme le PAPN qui a
enregistré un record de 575.000 EVP traités durant l'année
2012.
Cette progression du trafic maritime de marchandises en
Afrique de l'ouest et du centre, est prévue pour quelques années
encore, malgré les quelques goulets d'étranglement
répertoriés. La relève est en effet presque assurée
par des investissements dans ce domaine grâce à des partenariats
publics-privés.
Le transport maritime africain, malgré son faux
départ dans la mondialisation avec sa part faible dans les
échanges mondiaux essaie de se rattraper. Au niveau des infrastructures
portuaires, les Etats ouest-africains essaient de rattraper son retard. Pour
être parti de presque rien, le progrès est à encourager.
<<Rien ne sert de courir il faut partir à
point. >> Extrait de : Le lièvre et la tortue.
De Jean de La Fontaine
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Transport maritime, et développement des infrastructures
portuaire en Afrique de l'ouest et du centre.
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