3.4.2. QUALITE DE L'EPARGNE
Le système financier congolais n'inspire pas confiance
aux agents, il faudra donc commencer par le crédibiliser afin que la
stratégie proposée ci-haut soit une réussite. Cette
politique peut passer par une bonne gestion macroéconomique du pays. En
d'autres termes, assainir l'environnement économique, développer
l'esprit d'entreprendre tout en réduisant certaines tracasseries
administratives, fiscales et financières enfin que les banques trouvent
des débouchées pour la quantité d'épargne
résultant de la stratégie exposée ci-haut.
D'autres problèmes que rencontrent les agents
économiques dans le milieu rural est la baisse des activités
agricoles. Les habitants dans le milieu rural vivent essentiellement de
l'agriculture. Il faudra donc que l'épargne soit affectée
à des activités agricoles notamment pour l'achat des tracteurs,
des intrants agricoles et même à financer la recherche dans ce
domaine (en renforçant par exemple les activités de l'Institut
nationale de recherche agricole), ceci pour améliorer la
productivité dans ce secteur tout en améliorant la
différence entre le prix aux producteurs et le prix aux
consommateurs.
Lorsque le secteur agricole sera développé, il
en résultera le développement du secteur manufacturier et par la
suite du secteur de service (notamment du secteur de transport) tout en
réhabilitant les routes des dessertes agricoles. Le développement
du secteur de service, permettra le développement économique de
notre pays.
En outre, la RDC ou mieux le secteur agricole congolais
n'échappe pas au réchauffement climatique, ce dernier entame le
bien-être des ménages surtout dans le domaine agricole.
D'après les actes du Colloque annuel d'épargne sans
frontière tenu le 21 mars 2012 à Paris, sur « le
financement de la lutte contre le changement climatique : un enjeu pour
les pays en développement », le changement climatique est la
cause de 300.000 morts par an, affecte sérieusement 325 millions de
personnes et engendre 125 millions de dollars des pertes économiques par
an dans le monde.
Dans ces conditions, nous préconisons également
l'affectation de l'épargne dans des projets qui auront un impact
positifs sur l'environnement. Pour que ceci soit un succès, il faudra
donc créer une institution pouvant contrôler les activités
des ménages afin de ne plus tomber sur des activités qui ont des
effets négatifs sur l'environnement comme la fabrication de braise.
Ces politiques peuvent-être résumées par
le schéma ci-contre :
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Epargne
Développement du secteur agricole
Financement du changement climatique
Développement du secteur manufacturier
Développement du secteur de service
Développement économique
Schéma n°3.1. : Stratégies
d'amélioration du bien-être des ménages ruraux.
Source : nous-mêmes sur base de nos
recommandations
Ce schéma montre l'importance majeure de
l'épargne dans le processus de développement. Or, dans le
contexte congolais, les banques ont une certaine réticence
vis-à-vis du secteur agricole qui pourtant est un moteur de la
croissance économique. Pour palier cet inconvénient, nous
préconisons l'instauration des mutualités agricoles qui vont
travailler en synergie avec le pouvoir public et les banques (agricoles) en vue
de redonner une certaine confiance à ce secteur. A ce niveau, le
rôle de l'Etat serait la coordination de cette politique agricole en vue
d'atteindre les résultats escomptés.
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