2.2.2.3. Taux d'épargne
Le taux d'épargne national est le ratio de
l'épargne nationale sur le produit intérieur brut.
La lecture du graphique ci-dessous montre que le taux
d'épargne est très faible en RDC. Il était négatif
en 1998 à cause probablement de la guerre qui a sévit dans le
pays.
Graphique 2.13. Evolution du taux
d'épargne
Nous constatons que de 1960 à 1990 le taux
d'épargne fluctue au tour de 11.11% du PIB. Entre 1990 et 1993, on
assiste à une baisse du taux d'épargne, de 9.35% à 3.98%
du PIB, en passant par un taux très bas de l'ordre de 1.83% du PIB en
1991. Entre 1994 et 1996, on observe des taux d'épargne se situant au
dessus de 10%, le taux le plus élevé étant de 27.54% en
1996. Enfin, de 1997 à 2009, on constate un faible taux
d'épargne, celui-ci fluctue autour de 5,75% du PIB.
Le taux d'épargne moyen est de l'ordre de 9,67% du PIB
entre 1960 et 2009 avec un écart type de 5,49. Le taux d'épargne
le plus élevé est atteint en 1996 avec un pourcentage de 27,54.
Et le bas record est de -1% et 0,64% réalisés respectivement en
1998 et en 2006. Cette situation peut-être expliquée notamment par
la guerre qu'a connue le pays en 1998 et par l'organisation des
élections de 2006.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette faible mobilisation
de l'épargne en RDC, parmi lesquels nous pouvons citer la
répression financière dont nous venons de parler
précédemment. En effet, puisque les taux d'intérêts
créditeurs ne permettent pas de se prémunir contre l'inflation.
Celle-ci érode la valeur de l'épargne en monnaie nationale
déposée auprès des intermédiaires financiers. Pour
faire face à cette situation, la banque centrale a fini par autoriser
l'ouverture des comptes d'épargne libellés en dollars.
Une autre cause de l'insuffisance d'épargne est la
faiblesse des revenus des agents économiques qui ne permettent
même pas de subvenir à leurs besoins existentiels. Le seuil
minimum fixé par les banques et le dualisme financier,
c'est-à-dire la coexistence du secteur financier formel ou semi formel
et le secteur financier informel peuvent également justifier cette
faible mobilisation de l'épargne.
Dans ces conditions, l'offre de crédit ne peut
être que faible et par conséquent le niveau de la production. Car
c'est par le crédit que les entreprises financent le plus souvent leurs
équipements et donc accroissent la capacité de production.
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