IV.2. Impact écologique de la chasse
sportive
Le tableau III montre les coûts d'abattage de quelques
espèces. Les plus chères taxées sont les plus
demandées (lion, éléphant, éland
de derby...). Bien que de plus en plus rares, celles-ci demeurent en tête
de liste des demandes annuelles des guides de chasse et sont, dans la majeure
partie des cas, attribuées dans le plan de tir annuel.
IV-2-1 Taux de réalisation de certaines
espèces
Il s'agit du rapport entre le nombre d'animaux effectivement
abattus à la fin de la saison cynégétique et le nombre
prévu (également appelé « taux de
prélèvement effectif »). Ainsi, nous avons comparé
les (figure 6, tableau IV). Le quota d'abattage du Damalisque est atteint
à 95%. L'Eléphant n'obtient que 47,25% de taux de
réalisation contre 23,68% pour le Lion.
8 Terme crée par Ernest Hemingway et qui
fait référence à cinq mammifères africains mis en
relief par les autorités touristiques dans le cadre des safaris
photographiques ou de chasse. Ce sont le lion, le léopard,
l'éléphant d'Afrique, le rhinocéros noir et le buffle
d'Afrique.
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Le tableau V propose des quotas d'exploitation
théorique de différentes espèces. Quotas supposés
garantir la pérennité des espèces en limitant le nombre
d'animaux abattus.
IV-2-2- Cas du Lion
Les résultats d'inventaire dans la zone du PNB et ses
ZICs (appelé complexe Bénoué) disponibles sont
recensés dans le tableau VI (de 2002 à 2012). Cette
évolution de la population des lions sur une dizaine d'années est
illustrée dans la figure 5.
On note une nette baisse de l'effectif de Lions entre 2002 et
2004. De 2007 à 2011 l'effectif est en légère hausse mais
peut s'expliquer par le passage des Lions des autres parcs et ZICs dans le
complexe Bénoué. D'où la nécessité de mener
un inventaire dans l'ensemble des aires protégées pour
éviter des biais au niveau des décomptes.
En se basant sur la méthode d'estimation des quotas
d'exploitation théorique des espèces animales pour la chasse
sportive, et à partir des inventaires de Lions (tableau VI), nous avons
calculé le taux de prélèvement adéquat pour le
complexe de la Bénoué (tableau VIII). On sait le taux
adéquat pour les Lions estimé à 8%. Pour cette
espèce, nous notons que le nombre effectivement abattus (dans le cadre
de la chasse sportive), est beaucoup plus bas que le quota estimé selon
la méthode de Martin et Thomas (1991).
IV-2-3- Cas de l'Hippopotame
Le tableau IX nous montre qu'en 2012, le nombre d'Hippopotames
réellement abattus est inférieur à celui autorisé
par les plans de tir. Mais ce nombre est le double du quota théorique
selon la méthode de Martin et Thomas (1991, bis). Les données
d'inventaire sur l'espèce en 2012 et 2013 montrent une stabilisation de
la population (tableau XIV).
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