IV-3- Impact de la chasse sportive sur le tourisme
La chasse sportive contribue également à l'essor du
tourisme dans la région (TableauX). Il en ressort
que, la chasse, aussi bien la petite la moyenne que la grande,
a contribué pour 946 au chiffre régional de touristes sur 5 ans.
Il est à noter que ces touristes sont en grande partie, les mêmes
qui reviennent chaque année. Selon le MINFOF (2011), les guides de
chasse sont pour la plupart des résidents (étrangers
installés au Cameroun). A l'exemple de la saison 2010-2011, les
nationalités sont :
- Française (43%)
- Espagnole (14%)
- Italienne (10%)
- Belge, camerounaise, danoise, allemande, russe et turque
(chacune représentée à un peu plus
de 5%).
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Concernant les chasseurs, le nombre n'est pas très
élevé mais pour une période de chasse allant de
décembre à juin, il a été dénombré en
moyenne 189 touristes par saison cynégétique.
IV.4. Chasse sportive, source de protéines
animales pour les populations locales
Comme le prévoient les textes, la viande
collectée lors de la chasse sportive est donnée aux populations
riveraines. Ces quantités ne sont pas négligeables comme le
montre le tableau XII. On constate qu'en 2010, la chasse sportive a
rapporté aux populations riveraines des ZICs, plus de 255 tonnes de
viande.
IV.5. Chasse sportive, source d'emplois pour les
populations locales
La chasse sportive est à l'origine de la
création de 5000 emplois par an (dont environ 500 emplois à temps
plein). Ce qui représente une aubaine pour les populations locales de
ces zones en général, éloignées des centres
urbains. Il s'agit des emplois de pisteurs, guides, porteurs, gardiens,
cuisiniers dans les campements de chasse....
IV.6. Autres facteurs de disparition de la faune au
Nord-Cameroun
Aujourd'hui, la préservation et la conservation des AP
du Nord sont compromises du fait notamment de la forte pression anthropique qui
est exercée sur les ressources fauniques et floristiques. Le cas le plus
marquant de ces deux dernières années est l'intrusion
fréquente de braconniers (venant d'autres pays, notamment le Soudan)
dans le Parc National de Bouba-Ndjidda (PNBN) et les ZICs environnantes (ZIC
10, 11,23), avec comme bilan le plus lourd, le massacre de plus de 120
éléphants en janvier 2012. Maha (2012, bis), à partir de
la fréquence d'observation des activités anthropiques au PNB (sur
une distance de 94,5 km, le long du transect d'inventaire de la population
d'Hippopotames), a relevé les indices d'activités à impact
négatif sur la conservation des AP.
IV-6-1- Le braconnage9
Dans le PNB et ses environs, les indices de braconnage sont
nombreux notamment : des campements de braconniers, des trous de
piégeage, des coup de feu, des douilles et carcasses d'hippopotame.
Ainsi, le long du transect d'inventaire des Hippopotames en 2012, 15 de ces
indices ont été relevés sur le parcours (tableau XIII).
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