II-4- Fonction de préférence pour la
liquidité
Même si Keynes distingue trois motifs de demande de
monnaie, il ne propose en fait qu'une seule fonction unique de demande de
monnaie qu'il appelle « fonction de préférence pour la
liquidité ». Mais il précise que cette demande doit
être évaluée à son pouvoir d'achat étant
donné que lorsque les prix sont multiplié par un coefficient k (2
par exemple), alors la quantité de biens qu'on peut avoir avec la
même monnaie se trouve divisée par ce même coefficient k.
Ainsi, la fonction de demande de monnaie que propose Keynes relie la demande
d'encaisses réelles, M/P (avec P le niveau
général des prix), au taux d'intérêt i et au revenu
Y. La formulation mathématique de la fonction qu'il propose
s'écrit alors comme suit :
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M
~ = f(i,!)
Où :
M : est la quantité de monnaie demandée
P : est l'indice général des prix
i : est le taux d'intérêt
Y : est le revenu
D'après les raisonnements qui ont
précédé, f est une fonction décroissante en i et
croissante
en Y.
La principale différence entre la théorie de
Keynes et celle de FISHER est que la demande
de monnaie chez Keynes dépend du taux
d'intérêt alors que chez FISHER celui-ci ne joue
aucun rôle.
De cette équation on peut déduire l'expression
de la vitesse de circulation de la monnaie
définie par : V = "# ~ :
P.! P.! !
Deux conclusions peuvent être tirées de cette
équation :
· La vitesse de circulation n'est pas constante
· La vitesse de circulation varie dans le même
sens que le taux i : A revenu constant, lorsque i augmente f (i,Y) diminue et
donc V augmente et vice-versa.
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