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La mécanique statistique des membranes biologiques confinées

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par Khalid EL HASNAOUI
Faculté des sciences Ben M'Sik Casablanca - Thèse de doctorat  2011
  

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.3 Evolution temporelle de la densité de particules.

Considérons est une suspension colloïdale, de très faible densité, qui est au contact d'une membrane fluide fluctuante. Sous un changement d'un certain paramètre physique convenable (la température, par exemple), le système est hors équilibre. Maintenant, nous nous intéressons à l'évolution dans le temps de la densité de particules, avant que la suspension colloïdale atteigne son état d'équilibre final. Hors équilibre, cette densité dépend de la distance perpendiculaire z, à partir du plan horizontal localisé à z = 0, et du temps t. La densité de particules, n (z, t) représente le nombre de colloïdes par unité de volume, à la distance z et au temps t. Pour simplifier l'étude, nous considérons que la suspension est de très faible densité, c'est-à-dire qu'l n'y a pas d'interactions mutuelles entre particules. Donc, la seule interaction induite entre les petites particules est un potentiel externe causé par les ondulations de la membrane.

.3.1 Equations de base.

neq (z) = Aexp{-kBT 1 , (4.11)

Nous rappelons l'expression de la densité de particules à l'équilibre

hapitre 4 : Dynamique Brownienne de colloïdes au contact d'une biomembrane confinée. 107

où A est une constante de normalisation, et U (z) est un potentiel à un corps (attractif ), développé par la membrane fluctuante. La densité de particules à l'équilibre peut s'écrire comme

neq (z) ' no exp

1

_W (z) , (4.12)

kBT

où le potentiel harmonique W (z) est celui défini par la relation (4.9). Dans la relation (4.12), no n'est rien d'autre que la valeur maximale de la densité de particules à l'origine z = 0. Par conséquent, la formule (4.12) peut être supposée valable, pour toutes les valeurs de z, et en particulier, n (oo) -* 0.

Quand la dispersion colloïdale est hors équilibre, en plus de distance, la densité dépend du temps. Cela veut dire que les nanoparticles sont sujet d'une dynamique Brownienne, en présence du potentiel harmonique W (z). Pour calculer cette densité locale, nous rappelons que le phénomène de diffusion peut être correctement décrit par la loi de Fick. Cette dernière suggère que, si la densité est non uniforme, le flux, j (z, t), est directement proportionnel au gradient spatial de la densité, c'est-à-dire

j = _D?n_ 1?W (4.13)

?z æ ?z .

C'est la loi de Fick modifiée. Ici, le coefficient de diffusion D est donné par

kBT

D = æ . (4.14)

C'est la relation d'Einstein (théorème de fuctuation-dissipation [28, 29]), qui affirme que la quantité D caractérisant le mouvement thermique est reliée au coefficient de friction æ, qui spécifie la réponse à une force extérieure. Le coefficient de diffusion

hapitre 4 : Dynamique Brownienne de colloïdes au contact d'une biomembrane confinée. 108

ou diffusivité des particules, D, contient alors toutes les informations concernant les propriétés statistiques des particules. Notons que, plus ce coefficient de diffusion est important, plus importante sera la vitesse à laquelle se déplacent les particules. Pour une température plus élevée, les particules diffusent beaucoup, par contre, pour des solutions plus visqueuses, les particules diffusent moins. Le signe moins indique que le courant des particules se déplace des zones où la concentration en particules est élevée vers les zones où elle est faible. Revenons au coefficient de friction æ (æ-1 étant la mobilité), et rappelons que si les particules sont assimilées à des billes de rayon a, ce coefficient a pour expression [37] : æ = 6ðçsa, où çs est la viscosité du solvant.

En plus, nous avons l'équation de continuité, ou la loi de conservation des espèces (la variation de la quantité d'espèces dans un volume est égale au bilan de flux entrant et sortant),

?n

+

?t

?j ?z

= 0 . (4.15)

Une combinaison des relations (4.13) et (4.15) donne l'équation de Smoluckowski (à une dimension)

1n

?z

Ç kBT ?z + n

?n

?t =

?z) , (4.16)

satisfaite par la densité de particules locale n (z, t). A l'équilibre, nous avons ?n/?t = 0, et alors, le vecteur densité de courant de particule j ne dépend ni du temps, ni de la position. Dans ces conditions, l'équation différentielle (4.16) devient : kBT?n/?z+n? W/?z = 0, dont la solutution est neq (z) = no exp {-W (z) /kBT}.

Si nous remplaçons le potentiel harmonique W (z) par sa forme explicite (4.9),

hapitre 4 : Dynamique Brownienne de colloïdes au contact d'une biomembrane confinée. 109

nous obtiendrons

?n D?2n ?t=?z2 +

kæ z

?n

+ ?z

kæ n . (4.17)

1 (L)3, ôf = = V

32ð (L)3<ôi , (4.22)

w% f

æ 2ð

ôi = ki 3

Cette nouvelle équation de Smoluckowski doit satisfaire les deux conditions aux limites

n (z,t = 0) = ni (z) , n (z,t = oo) = nf (z) . (4.18)

Si la température T et la séparation L sont fixées, les densités de particules initiale et finale à l'équilibre, ni (z) et nf (z), sont complitement déterminées par les constantes de couplage de surface initiale et finale w% et wf. Par conséquent, la dynamique Browienne peut être causée par un changement de l'environnement membranaire.

Un calcul algébrique simple donne la solution suivante [22]

[ni (y) - nf (y)

(4.19)

où les deux densités de particules à l'équilibre initiale et finale sont données par

" #

T 2

n (z, t) = nf (z)+et/ôf [2ðDô (e2t/ôf - 1)]-1/2 +8 dy exp - (zet/ f - y)

2Dôf (e2t/ôf - 1)

-8

kiz2 _

ni (z) = ñô exp { - 2kBT } = ñio exp

{ }

-z2

, (4.20)

2Dôi

z2-z2

nf (z) = ñô _ eXp { -- 2kBT } -- ñfO exp { 2Dôf } . (4.21)

avec les échelles de temps ôi et ôf. Explicitement, nous avons

hapitre 4 : Dynamique Brownienne de colloïdes au contact d'une biomembrane confinée. 110

où w. et wf > wi sont les constantes de couplage de surface initiale et finale. Cela veut dire que l'interaction colloïde-membrane est soudainement augmentée de w. à wf. Comme il devrait être, le temps ô dépend des caractéristiques de la membrane fluide, et de ses interactions avec les petites particules, à travers la rugosité moyenne î?, et la constante de couplage de surface w. En particulier, ôf peut être interprété comme un temps au-delà duquel le système colloïdal atteint son état d'équilibre final. Les fortes ondulations de la membrane (ou les fortes intéractions colloïdes-membrane) nécessitent un petit temps avant que le système colloïdal atteigne son état d'équilibre final. En fait, l'échelle de temps ôf peut avoir une autre signification physique, et peut être regardée comme un temps pour que les particules occupent les nouveaux trous et vallées de la membrane.

Une intégration sur la variable y dans la relation (4.19) donne la forme de la densité de particules temporelle

" 2

n (z, t) = no [1 + ç (e-2t/ôf - 1)]-1/2 exp -1 + ç (e2t/ôf _ 1) ( 2i) ,

(4.23)

avec le temps réduit

ç=

ôi - ôf ôi

=

w. wf

> 0 . (4.24)

r r+8

Jni (z) dz = J dznf (z) - .

+00

(4.25)

La notation est l'adsorbance moyenne. Cette dernière est définie comme le nombre

En utilisant la loi de consevation de la matière, nous trouvons que

Chapitre 4 : Dynamique Brownienne de colloïdes au contact d'une biomembrane confinée. 111

total de colloïdes (par unité d'aire) localisés près de l'interface

! !

2ðDôfnf ~ = 2ðDôini ~ = F . (4.26)

Le résultat (4.23) appelle les remarques suivantes.

Premièrement, il est facile de vérifier que la solution (4.23) satisfait les deux conditions aux limites (4.18), où les états à l'équilibre initial et final sont définis par les relations (4.20) et (4.21).

Deuxièmement, quant la densité de particules est réduite par ni, elle devient une fonction d'échelle universelle, indépendamment de tous les détails particuliers de la membrane, et de ses interactions avec les colloïdes. Cette fonction dépend de trois facteurs sans dimensions, qui sont la distance renormalisée z/v2i, le rapport de temps t/ôf et l'écart réduit ç = (ôi - ôf) i. Notons que tous les détails microscopiques (interactions membrane-colloïde) sont entièrement contenus dans ôi et ôf.

Finalement, nous notons que la courbe représentant la densité de particules temporelle, à temps fixé, atteint un maximum unique à z = 0, et présente une symétrie autour de ce même point, pour toutes les valeurs de t/ôf et ç.

Dans la Fig. 4.2, nous reportons la densité de particules temporelle réduite, n (z, t) /ni, en fonction de la distance renormalisée z/v2i, en choisissant trois valeurs du rapport de temps t/ôf : 0, 0.5, et oo. La première et la troisième valeur correspondent, respectivement, aux états initial et final. Ces courbes sont tracées avec le paramètre ç = 0.5.

hapitre 4 : Dynamique Brownienne de colloïdes au contact d'une biomembrane confinée. 112

FIG. 5-2 -- la densité de particules temporelle réduite, n (z, t) /ni, en fonction de la distance renormalisée z/v2Dôi, en choisissant trois valeurs du rapport de temps t/ôf : 0 ( ligne pointillée ) , 0.5 ( ligne continue), et 8 (ligne en pointillée). La première et la troisième valeurs correspondent, respectivement, aux états initial et final. Ces courbes sont tracées avec le paramètre ç = 0.5 (wf = 2wi)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld