II.2 Attitudes sur le
coût des soins modernes et utilisation des plantes médicinales
Selon le DSCRP RDC 2006, les études ponctuelles
réalisées dans le Nord- Kivu, montrent que les coûts des
services de santé ont un effet appauvrissant sur les populations. En
effet 24 % des patients ont vendu leurs biens et 18 % se sont endettés
pour faire face aux coûts des soins de santé.
BALAGIZI Innocent,(2007), montre que pour l'OMS 80% de la
population des pays en voie de développement recourent à la MTR
à base des plantes pour les premiers soins. Ceci est dû aux
conditions de pauvreté, criante ou à l'enclavement
géographique lié à la défectuosité des
infrastructures routières ou aux guerres internes handicapant ainsi
l'approvisionnement en médicament ou l'incapacité des
institutions de l'Etat de répondre aux besoins des populations,
particulièrement en milieux ruraux.
Ainsi, les connaissances traditionnelles concernant la
santé de l'homme sont actuellement, un domaine intégré
dans la politique des soins de santé primaires de la majeure partie de
la population mondiale.
HANS M, (2003), dans son ouvrage intitulé La
Médicine Naturelle Tropicale, a montré que comparativement aux
médicaments importés les médicaments à base des
plantes ne coûtent presque rien. Ce traitement n'est pas
dépendant de l'argent!!!
Selon lui, dans plusieurs pays les hôpitaux sont en
compétition. L'hôpital de l'Etat est financièrement
limité, sale, ne reçoit pas d'aides extérieures, moins
coûteux. L'hôpital de l'Eglise est propre et bien riche en
médicaments importés, mais par son coût
élevé, il n'est plus accessible à la majorité de la
population.
Selon HANS M.,(2003 ), dans son ouvrage intitulé La
Médicine Naturelle Tropicale Traitement, montre qu'environ 80 % de la
population de la RDC recourt avant tout à la Médecine
traditionnelle souvent la médecine moderne n'est que le second choix. Si
à son tour l'hôpital n'a pas résolu le cas des finances de
la famille ne suffisent pas pour payer un long séjour à
l'hôpital, le guérisseur est souvent aussi le dernier recourt, et
la médecine moderne dont le savoir et les ressources demeurent
inaccessibles à la majorité de la population ,d'après
lui si vous connaissez seulement la valeur des plantes médicinales qui
poussent autour de votre maison, vous n'aurez plus jamais à parcourir la
moindre indisposition 10,5O, ou même 100 kilomètres à pied
pour atteindre le centre de santé ou l'hôpital. Aussi dans les
situations d'instabilité politique, il y a toujours le risque que les
hôpitaux ne soient pas approvisionnés en médicaments. De
l'autre coté, la pharmacie du Bon Dieu, est toujours là pour que
nous l'utilisions. Il montre également que la médicine naturelle
va sans dire par ce que j'utilise d'abord les moyens existants avant de
demander une aide ailleurs. Pour lui, les individus et les communautés
sont devenus capables de se prendre en charge pour la prévention et le
traitement des maladies. Si l'on produit quelques potions, pommades etc. La
population sera soignée sous un système d'économie locale
et tout le monde en profite. Pour HANS M., la médicine domestique
constitue la première priorité puisque « le centre des
soins de santé » le plus important et le plus efficace c'est
votre ménage. De même, il a montré comment
produire les médicaments et réduire les dépenses des
médicaments importés en produisant les médicaments dans
les ménages, au CS, à l'hôpital.
PAS A PAS (2008) , dans sa revue intitulée Soins
de santé à domicile, montre que dans le monde entier, les gens
ont tendance à dépendre des médicaments modernes, que
leurs maladies soient bénignes ou grave. Pourtant la plupart des
maladies bénignes peuvent être soigné à la maison.
Les parents ou les soignants peuvent apprendre à reconnaître des
maladies courantes et apprennent des techniques simples pour traiter les
maladies à domicile. Cela renforce le pouvoir d'action du soignant et
réduit les frais médicaux et évite aux gens de devoir se
rendre à l'hôpital, sauf en cas d'urgence.
Dans un article paru dans la revue Forum mondial de la
santé ( vol .5.1984), le Dr LASHARI montre que la
Médecine traditionnelle est en règle générale plus
accessible, moins chère et mieux accepté, notamment dans les
zones rurales, que sa rivale moderne. Il note que les habitants des campagnes
ont tendance à adresser en premier lieux aux guérisseurs
traditionnels et ne vont que dans les hôpitaux modernes qu'en dernier
ressort (cité dans unasylva n°155).
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