CHAPITRE II. REVUE DE
LITTERATURE
Cette section présente les publications et non
publications qui ont été faites antérieurement sur
l'utilisation des plantes médicinales au profit de la santé comme
une ressource locale constituant une opportunité pour l'accès aux
soins et par conséquent favoriser l'amélioration de la
santé dans les communautés et les ménages comme une
unité restreinte des premiers soins de santé.
II.1 Connaissances sur
l'utilisation des plantes médicinales comme sources des
médicaments
GEORGE P. ;(2001) a fait les études sur les
plantes médicinales Européennes, dans sa publication
intitulé Guide des plantes médicinales, il a montré
comment faire l'usage des plantes médicinales au profit de notre
santé. Selon lui, ces dernières années, on a
redécouvert la valeur des remèdes naturels et la médicine
recommande à avoir de plus en plus recours aux plantes
médicinales, bien que leurs effets puissent apparaître lents,
leurs résultats sont meilleurs. On estime qu'actuellement 25% des
médicaments contiennent au moins une plante ou une substance
dérivée des végétaux.
Par contre KAMBU K. (1990) ; dans son
document intitulé l'Apport des plantes médicinales africaines
à la thérapeutique moderne a montré qu'une bonne partie
des plantes médicinales du continent africain, bien qu'utilisée
encore en MTR est devenue une source réelle des médicaments
modernes de façon directe ou indirecte. Il a montré l'usage des
135 plantes médicinales à chacune des plantes médicinales,
il a donné son nom scientifique, les pays dans lesquels la plante est
utilisée et les noms vernaculaires de la plante de ces pays, il a
donné également une description de la plante, la partie de la
plante à utiliser ; sa composition chimique, l'usage et les actions
physiologiques de la plante et parfois ses spécialités.
BALAGIZI (2007), à l'Est de la RDC, dans
la province du Sud- Kivu ; a mené ses études sur 124 plantes
médicinales les plus couramment utilisées par les populations au
Bushi, à chaque plantes médicinales il a donné son nom en
Français, à latin, à swahili, à Mashi et parfois
à d'autres langues parlé au Kivu, présente les parties
utilisées, ses indications et contre indications, le mode d'emploi et
mode de préparation de la plante en médicament. Son objectif est
d'atteindre le plus grand public qui manque l'accès aux
médicaments importés et qui se lance dans l'automédication
avec les plantes médicinales, sans guides, informations suffisantes sur
les plantes médicinales, courant ainsi un risque d'intoxication.
George DEFOUR (1995), a mené les études sur
les plantes médicinales qu'il a publié dans un document
intitulé Eléments d'indentification des 400 plantes
médicinales et vétérinaire du Bushi, dans sa recherche il
a fait l'inventaire d'indentification et l'emploi en médecine humaine et
vétérinaire en donnant le nom de la plante à langue Shi,
à Latin, à Kinyarwanda, la famille de la plante, l'usage humain
et vétérinaire et les effets secondaires des certaines plantes.
L'insuffisance dans sa recherche ce qu'il n'a pas donné
précisément le mode d'emploi.
MONIK A., (2006) ; a mené
également les études sur les jardins familiales des plantes
médicinales au Rwenzori, à l'Ouest de l'Ouganda, elle a
montré les critères de sélection des plantes
médicinales au Rwenzori à savoir :
- La plante qui peut guérir ou soulager la
maladie ;
- La plante qui peut être utilisée par le
membre des familles comme première aide pharmaceutique ;
- L'efficacité de la plante ;
- Les plantes qui peuvent être trouvé
aisément dans la région du Rwenzori.
Elle a également donnée les informations
qu'il ne doit pas manquer pour faire une préparation des
plantes :
- Connaître exactement le nom de la
plante ;
- Connaitre les parties à
utilisées ;
- Les conditions de la plante à l'état
frais et à l'état sec ;
- La quantité des parties de la plante à
utiliser ;
- La quantité d'autres substances comme le liquide
qui ne doit pas manquer dans la préparation ;
- Le temps de la préparation ;
- La durée de conservation.
KAMU K. (1988), dans son étude
sur la Médicine Traditionnelle Africaine que l'utilisation des
médicaments traditionnels sous forme de drogues prêt à
l'emploi peut poser des problèmes au niveau de l'utilisateur qui doit
être capables de respecter toutes les indications utiles pour obtenir un
médicament de qualité, il montre également que le
tradipraticien constitue en lui -même un
« dispensaire » et une bibliothèque
« vivant »,fréquenté à des longues
des journées par les citoyens de toutes les couches sociales.
KAMBALE KIVUNDA,(2006), dans étude a
montré le guide dé l'utilisation des médicaments se
résume en 5 points :
· N'utiliser les médicaments seulement quand
c'est nécessaire ;
· Connaître l'utilisation correcte et la
précaution pour chaque médicament que vous
utiliser ;
· Se rassurer d'utiliser la dose
exacte ;
· Si le médicament ne donne pas des
résultats ou cause des problèmes il faut stopper ;
· En cas de doute, demander conseils auprès du
médecin ou son collaborateur.
L'OMS, dans le cadre de la campagne
« santé pour tous en l'an 2000 » qu'elle a
lancée en 1977, a incité les gouvernements à
intégrer la MTR et Médicine moderne, C'est une tache de loin
d'être aisée, et qu'il y a beaucoup à faire avant que l'OMS
ne puissent en proclamer la réussite. L'OMS a organisé des cours
de sécurité et la posologie en MTR, elle met un autre part
d'informations sur les plantes médicinales à la disposition
d'organisation sans but lucratif grâce à l'école de
pharmacie de l'université d'Illinois à Chicago.
L'OMS accorde la priorité aux deux premiers
objectifs : le développement et la mise en oeuvre des politiques
nationales sur la MTR / MPC et promotion de l'innocuité, de
l'efficacité et de la qualité de cette médecine. Ceci
implique sur la réglementation des produits à base des plantes et
autres produits de MTR / MCP.
Selon le docteur GEORGE P ; les médicaments
présentent en général certains
inconvénients .Il est évident que les plantes
médicinales cueillies et prescrite de manière empirique par des
« amateurs » peuvent s'avèrent dangereuses.
L'idéal peut être, sont les préparations à
base des plantes médicinales correctement identifié, leurs
extraits, dosés et préparés par un pharmacien
professionnel, conformément à la prescription d'un
médecin qui connaît bien leurs propriétés. C'est la
phytothérapie ; scientifique à laquelle on tend aujourd'hui
et qui finira par éliminer la séparation un peu artificielle
entre les plantes et les médicaments.
Tableau n°2 Type de dosage de tisanes des plantes
médicinales selon GEORGE P. :
Volume
|
Feuilles ou fleurs sèches
|
Racines ou rhizomes secs
|
Une cuillerée à café :
5ml
|
1g
|
3 g
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Une cuillerée à dessert :10ml
|
2 g
|
5 g
|
Une cuillerée à soupe :15ml
|
4 g
|
10 g
|
Une pincée : 2ml
|
4g
|
10 g
|
Une poignée : 20ml
|
50g
|
120g
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Quantités approximatives
|
Consernant les sources d'informations sur les plantes
médicinales, MICHEL ACQUARON, dans sa conférence portant sur la
relation « homme - plantes » montre que les femmes
sont naturellement dépositaires des secret des plantes
médicinales, héritières du savoir familial, par
transmission des connaissances elles témoignaient avant tout, d'un
savoir adapté à leur à leur besoin ; KAMBU K. (1988),
ajoute en disant que les amis des personnes malades leurs suggèrent de
consulter les tradipraticiens qui utilisent à grande partie les plantes
médicinales.
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