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De l'apport du dialogue intercongolais à  la mise en place des institutions politiques actuelles en RDC

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par Junior Mwaka Makilita
Université de Kinshasa - Licence 2008
  

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2.3.2. Des institutions politiques issues de l'AFDL

Le 29 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila a été investi par la Cour Suprême de Justice, troisième Président du Congo post colonial après respectivement, Joseph Kasa-Vubu et Joseph-Désiré Mobutu.

A cette occasion, il a prononcé un discours-programme qui était assorti d'un calendrier étalé sur deux ans. Ce calendrier prévoyait la mise en place d'une Commission Constitutionnelle, d'une Commission des Réformes Institutionnelles, d'une Assemblée Constituante et Législative - Parlement de Transition, l'organisation d'un référendum populaire sur le projet de Constitution, et les élections comme bout du tunnel.

Une phrase contenue dans ce discours atteste la volonté de rompre avec le capitalisme international dans ses ramifications congolaises. « Soulignons en termes clairs, déclare le nouveau maître du Congo, pour l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) ce qui suit : il ne s'agit pas d'assurer la continuité du régime précédent, mais de bâtir un nouvel Etat fondé sur de nouvelles valeurs après avoir fait table rase du mobutisme. » (Le Palmarès, 30/05/97).

Pour exercer le pouvoir d'Etat, Laurent-Désiré Kabila avait pris le Décret-Loi Constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997 portant organisation et exercice du pouvoir en République Démocratique du Congo.

Selon ce texte, le Président de la République Chef de l'Etat était en même temps Chef de l'Exécutif et du Gouvernement. Il n'y avait pas de pouvoir législatif dans la mesure où aucun Parlement n'était mis en place. Le pouvoir exécutif était, à la lumière de l'article 5 dudit Décret, exercé par le Président de la République, par voie des Décrets-lois délibérés en Conseil des Ministres.

Il ressort de ce texte constitutionnel que pendant cette période, le pays avait les institutions politiques suivantes :

- le Président de la République ;

- le Gouvernement ;

- les Cours et Tribunaux.

Le Président de la République avait les pouvoirs qu'avaient ses prédécesseurs, mais auxquels il avait été ajouté les pouvoirs législatifs.

La modification du Décret-loi n° 003 du 27 mai1997 par le Décret-loi n° 74 du 25 mai 1998 avait pour innovation essentielle l'introduction de l'Assemblée Constituante et Législative-Parlement de Transition. Ce dernier Décret-loi a marqué une nette séparation des pouvoirs entre l'Exécutif et le Législatif.

Il ressort de ce texte que les institutions de la République étaient :

- le Président de la République ;

- l'Assemblée Constituante et Législative - Parlement de Transition

- le Gouvernement ;

- les Cours et Tribunaux.

Comme nous venons de le voir, Laurent-Désiré Kabila a à son tour mené une politique qui a été désapprouvé par des nombreux acteurs sociaux nationaux et internationaux. La transition démocratique a encore été secouée par une guerre qui a éclaté le 2 août 1998. Le 16 Janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila a été assassiné. Il sera succédé par son fils Joseph Kabila, qui a relancé l'Accord de Lusaka ainsi que le Dialogue Intercongolais.

Cette relance du processus de paix a permis aux Congolais de procéder à plusieurs rounds des négociations, jusqu'à la signature de l'Accord de Sun City, qualifié de partiel.

Compte tenu de son caractère partiel, l'Accord de Sun City a été écarté au profit de l'Accord Global et Inclusif qui s'articule essentiellement autour de la cessation des hostilités, des objectifs, des principes, de la durée et des institutions de la Transition.

Avant la mise en place des institutions politiques issues du Dialogue intercongolais, Joseph Kabila a continué à gérer le pays à la faveur du Décret-loi n° 74 du 25 mai 1998.

Au terme de ce deuxième chapitre, nous pouvons maintenant aborder le troisième chapitre qui passe en revue les acteurs du conflit qui a fait l'objet du Dialogue Intercongolais

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille