Introduction
La vigne est l'une des plus vieilles cultures qui a
pris naissance il y a quatre mille ans environ; elle possède de grandes
facultés d'adaptation aux conditions pédoclimatiques. On la
cultive dans les régions chaudes et également sous des climats
relativement froids (Reynier, 1989).
L'Algérie, comme les autres pays du bassin
méditerranéen, jouit d'un climat et d'une diversité du sol
qui lui permettent d'accueillir un grand nombre d'espèces
fruitières et de vignes sur son territoire.
Cependant la vigne, cultivée jadis en
« franc de pied », a été
décimée par le phylloxera en 1885 occasionnant des
dégâts importants en Algérie entraînant à plus
ou moins brève échéance la mort des ceps (Anonyme,
1989).
Durant la période coloniale, le vignoble
algérien représentait l'une des principales richesses du pays
qui, malheureusement, n'a pas pu être maintenue dans le temps. La
situation se trouve alors caractérisée par une baisse des
superficies et une production faible et fluctuante d'une année à
l'autre.
A partir de l'année 2000, l'Etat a mis en place
un vaste programme de développement de la viticulture à travers
le Plan National de Développement Agricole (PNDA). Ce plan apporte un
soutien financier à la production de plants et à la
création et la réhabilitation de pépinières.
Le programme prend en charge l'activité viticole par un
développement en amont de la production de plants de vigne
(création des CPM, installation de pépinières).
L'amélioration du potentiel viticole passe
nécessairement par la mise en place d'une planification efficiente et
rationnelle pour atteindre une bonne production tant en quantité qu'en
qualité :
· en accordant plus de soins au vignoble existant ;
en effet les viticulteurs doivent adopter les techniques culturales modernes
qui leurs permettront d'améliorer les rendements tels que les modes de
conduites, l'entretien du sol, la meilleure taille pour chaque cépage,
les traitements phytosanitaires.
· en remplaçant les vieilles plantations en ayant
recours aux différentes techniques de multiplication notamment le
greffage sur table ou en plein champs.
L'Algérie est dotée d'un patrimoine
viticole très diversifié constitué, hormis les
cépages classiques, d'un grand nombre de variétés
autochtones réparties essentiellement en zone de montagnes. On assiste
malheureusement à une forte régression de ces vignes locales
où elles n'existent actuellement que sous forme de vieilles collections
situées dans des stations expérimentales de l'Institut Technique
de l'Arboriculture Fruitière et de la Vigne (ITAF).
Face à cette régression, le patrimoine
viticole doit faire l'objet d'une réhabilitation des cépages
autochtones à travers un programme d'actions de plantations.
Parmi ces actions, la disponibilité du matériel
végétal en quantité et en qualité est
nécessaire.
C'est dans cette optique que la production de plants en
pot des cépages locaux trouve sa justification et doit passer par une
multiplication intensive en utilisant les méthodes de propagation les
plus appropriées.
L'objectif de notre étude est de
déterminer l'effet de la position des bourgeons de cinq cépages
autochtones: Aberkane, Ain Kouma, El Bouni, Bezoul El Khadem, Ghanez sur la
réussite des plants greffés sur le porte-greffe 1103P.
|