CHAPITRE 3. PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
DE L'HBP
1. METHODES DE TRAITEMENT
1.1. Methodes medicales
S'adressant aux patients modérément
gênés, en l'absence de complications, ils sont nombreux,
divisés en plusieurs classes thérapeutiques.
Les substances ci-après sont utilisées contre les
troubles fonctionnels (ou divers symptômes) liés à l'HBP
(6, 7,8) :
- Extraits des plantes : 1. Pygeum africanum (TADENAN*) et
2. Serenoa repens (PERMIXON*)
- Inhibiteurs de la 5alpha-réductase : Finastéride
(CHIBRO-PROSCAR*)
- Alphabloquants : 1. Alfuzosine (XATRAL*, URION*)
2. Térazosine (HYTRINE*, DYSALFA*)
3. Dexazosine (ZOXAN*)
4. Tamsulosine (OMIX*, JOSIR*LP)
a. Methodes 0 mini invasives »
Sont plus récentes et encore en cours
d'évaluation. Elles utilisent diverses énergies qui aboutissent
toutes à « chauffer » le tissu prostatique sans
nécessiter d'en faire l'ablation. Nous citons :
· l'hyperthermie (chauffage du tissu prostatique
à 40 - 45°c) déjà abandonnée pour
inefficacité.
· la thermothérapie à micro-ondes
(chauffage du tissu prostatique à 60 - 85°C) : méthode
prometteuse (8)
· les lasers : la lumière laser, par effet
thermique, coagule ou vaporise le tissu hypertrophique.
· Les dispositifs intra-urétraux (ou
« transurethral needle ablation) : l'émission endoscopique des
radiofréquences, avec effet thermique, entraîne une nécrose
tissulaire (8).
b. Les protheses intraprostatiaues ou endoprotheses
uretrales :
Il s'agit des tubes plastiques ou métalliques
adaptés à l'urètre prostatique et maintenus en place par
la pression de la glande (17). Elles sont utilisées en cas de
contre-indication chirurgicale absolue (accident vasculaire
cérébral ou infarctus récents).
c. Traitement chirurgica l (=methode invasive)
Il a pour but de traiter les complications de l'HBP et il
comprend la chirurgie « à ciel ouvert » ou « chirurgie
haute », l'incision cervicoprostatique et la résection
transurétrale de la prostate (RTUP). La chirurgie ouverte se
réalise par plusieurs techniques (Voir Figure 3 à la page 11) au
nombre desquelles nous citons :
· les techniques transvésicales (Amussat-1834,
Freyer - 1886, Mac Gill et Belfield, HRYNTSCHIAK-1927) : la prostate est
abordée via vessie ;
· les techniques retropubiennes (Millin -1945) :
contournent la vessie ;
· les techniques périnéales (Goodfellow -1891
et Freyer -1904) ; actuellement abandonnées (15)
*REMARQUE 1 : Dans les resultats du traitement
chirurgica l d'HBP, le qualificatif « amélioration »
est classiquement appliqué aux sujets évalués par les
scores symptomatiques IPSS et/ou Madsen et dont les résultats
reflètent une chute de plus de 80% à 2 ans postopératoires
; soit 2/26 pour le score de Madsen et 4,2/36 pour le score IPSS. Normalement,
l'amélioration des symptômes est très précoce (90%
de l'amélioration étant atteinte au 1er mois),
maximale au 3è mois, et durable au moins jusqu'à la 2è
année. Sont également dits « améliorés »
les opérés dont le débit mictionnel maximal
postopératoire est normal (15ml/sec) ou élevé d'en moyenne
10ml/sec par rapport au faible débit mictionnel
préopératoire (7 et 8).
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